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 Samedi [Othello]

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Oscar L'Ourson


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Re: Samedi [Othello]
27.10.16 19:12

Samedi ft.Othello
Il me dit de ne pas le regarder. Il me le demande et je sens que je pourrai devenir aveugle s’il me le demandait. C’est toujours ainsi avec lui et il ne sait pas, mais j’ai toujours eu à cœur de le laisser faire et d’obtempérer. Il a toujours pu tout me demander et j’ai toujours, toujours tout donné. Ces derniers temps pourtant j’ai fini par me dire et par dire : Non. Peut-être parce qu’il n’a pas besoin de quelqu’un qui ne sait pas dire non. Je n’ai jamais voulu répondre à son besoin, parce que c’est terrible d’être le besoin de quelqu’un. Mais je crois que je pourrai le devenir s’il me le demandait. Et pas parce que j’ai envie de le devenir, ou peut-être, mais parce qu’il me le demanderait et que je serai incapable de dire encore : Non.


J’ai bien trop peur qu’il se brise entre mes doigts.

Je ne sais pas moi-même pas identifier mes propres besoins et peut-être que je me trompe. Qu’il n’a pas besoin de moi. Ou alors c’est ce dont je me persuade moi. Je voudrais pouvoir coexister. Être heureux. Qu’il le soit aussi. Je crois que je ne le déteste pas assez pour le chasser de ma vie. Je crois qu’il ne m’aime pas assez pour m’accepter dans la sienne. Ou c’est peut-être l’inverse et certaine fois je ne sais plus. C’est sans fin. Je crois que j’ai besoin d’air, mais il inspire le mien comme j’inspire le sien. Peu importe combien j’essaie, je me dis parfois que je le gangrène et qu’il faudrait que je le laisse.

Mais je suis incertain. Je ne serai pas seul, mais lui ? Je ne supporterai pas qu’il soit seul.

Il m’a demandé de ne pas le regarder alors j’ai arrêté. Il s’est levé et il était proche de moi. Il a posé ses deux paumes sur mes yeux et ce n’était plus grave de ne plus voir Je suis resté immobile. J’ai attendu et il aurait pu tout me faire, me briser la nuque ou l’étreindre que je n’aurai pas bronché une seule fois. Je l’ai entendu respirer et renifler parfois et je me suis rappelé qu’il pleurait. Je ne voulais pas non plus le voir pleurer.

Il pose son front contre le mien. Je ne peux toujours pas voir. Ce serait étrange de le voir si proche, de toute façon. Il me dit alors qu’il n’a que moi. Dans sa vie. Le monde. J’entrouvre la bouche, mais je chercher quoi dire. Mais je ne sais pas, parce que je ne peux pas lui répondre que je suis ou parce que j’ai peur de lui dire que je ne le laisserai pas seul. J’étais incapable de faire des promesses. De les tenir. Parce que je me connais et je sais que je mens. Je mens parce que je n’aime quand les autres s’approchent parce que je pourrai les briser. Et je n’ai pas oublié les larmes. Peut-être qu’elles tomberont sur mon visage s’il reste ainsi et que je n’en sortirai pas indemne.

Soudain je vois. Je vois de nouveau parce que ses mains se sont dérobées, mais quand je pense trouver ses yeux, il ferme les paupières. Othello n’a jamais été assez franc et je suis toujours celui qui cherche à accrocher des vérités dans ses iris. Ses doigts m’effleurent juste assez pour imprimer une sensation sur mon épiderme. Désagréable et agréable dans un même temps. Comme il effleure trop et pas assez. Il s’éloigne. Je reste immobile. Groggy. Sonné. Abasourdi. Étourdi. Je me rappelle alors qu’il a dit qu’il n’avait que moi et que personne ne l’attendra pour essuyer ses joues.

Je me décolle du mur. J’essuie mes doigts sur mon pantalon, ma chemise. Peut-être qu’il faudra que je les brûle pour que tout ceci ne soit plus qu’un mauvais souvenir. Je m’approche, en serrant les dents et me traîne comme je peux. J’essuie une autre fois mes mains puis je me saisie de son visage pour essuyer ses joues avec mes mains. Je le regarde dans les yeux parce qu’il n’a pas voulu regarder les miens. Que je n’exprime rien d’autre qu’un « ça va il n’y a rien. »

D’un coup je me penche en avant pour l’étreindre. Parce que personne ne l’étreint lui. Parce que je n’ai pas assez de mots pour m’exprimer. Je crois que je pose mes mains dans son dos, hésitant, j’ai peur qu’il se brise parce que j’envahis son espace et que je ne devrais pas. J’ai posé ma joue contre la sienne et puis mon menton contre son épaule. Je suis resté comme ça un temps. J’ai enfoui mon front dans son cou. Parce que je voulais dire : « Tu ne m’as pas tué. C’est bien. » Mais je ne suis pas très certain qu’il veuille entendre cela. Alors à la place j’ai relevé la tête et j’ai dit :

 « Je ne disparaîtrais pas et toi non plus. C’est promis » J’ai dis que je ne faisais pas de promesse que ce que je ne les tenais pas, mais rien ne m’empêchait d’essayer de m’y raccrocher de toute mes forces.

Puis je l’ai relâché quand je commençais à avoir l’impression de voir de la poussière devant les yeux et la tête un peu étourdie. Je me relève je titube un peu alors il faut que j’aille m’appuyer sur le mur.

 « Ta baguette… Est-ce que tu as pris ta baguette ? Je connais un sort qui arrête le saignement.  » Je pose ma main contre mon ventre et je grimace. J’attrape un tablier, soulève ma chemise pour compresser ma blessure. Je crois que cela me prends une éternité tant mes gestes étaient goures et tremblant, à demi avachis contre le mur. Je n’ai pas osé regardé ma blessure. Je n’aime pas le sang, j’ai longtemps cru que cela m’effrayais, mais en voyant le mien je ne ressens rien. Peut-être que j’ai juste peur du sang des autres.

 « Je crois qu’on ne va pas pouvoir faire les éclairs à cause de moi. Je suis désolé.» J’ai vraiment gâché beaucoup de chose aujourd’hui.
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Re: Samedi [Othello]
27.10.16 21:34

Cuisiner suppose une
tête légère, un esprit
généreux et un coeur large
musique C’est l’étreinte la plus chaude et la plus agaçante que j’ai pu expérimenter de toute ma vie. Je me fige et je sens sa joue contre la mienne, j’entends son sang couler et j’arrive à deviner les battements de son coeur tout prêt. Je le sens hésitant et moi aussi, je le suis. J’ose à peine lever les mains pour le toucher une nouvelle fois mais- Mais pourquoi pas ? Pourquoi pas profiter d’un instant de répit où l’on pourrait respirer et arrêter de prétendre ?
Je ferme les yeux de toutes mes forces, peine à éponger mes larmes. Je le regarde s’en aller, tituber, tourner de l’oeil. Je suis totalement impuissant car je réalise que ce n’est pas la vue du sang qui me dérange mais la vue d’Oscar ainsi. Car je l’ai toujours vu avec ces airs bourrés de nonchalances, assez pour avoir envie de le frapper à chaque fois que je le croise. Et pour la première fois depuis toujours, je le vois expressif, tordu dans sa douleur et dans son mal. Une part de moi devrait se sentir fière. Mais je n’y parviens pas. Je ne trouve aucune satisfaction à le découvrir ainsi.
Rendez-moi Oscar, avant qu’on ne se détruise, pitié.

J’entrouvre la bouche. N-Non je ne l’ai pas mais… soupire, un peu paniqué, je vais chercher de l’aide. Sans plus attendre, je m’empresse de rejoindre l’entrée des cuisines pour alerter les elfes de maison - ils ne sont que deux, l’un est à moitié sourd et l’autre ronchon mais je parviens à les faire quitter leur poste, leur montre le sang sur mes mains et sur mes vêtements et les questions ne se posent plus. Sans doute courent-ils jusqu’à l’infirmier ou peut-être un professeur. 
Je m’imagine déjà être pris pour un meurtrier. Je secoue la tête et reviens jusqu’à Oscar essoufflé, non pas par la course mais parce que j’ai peur. Encore.

Ne fais pas ça avec le tablier idiot !

Ca n’a rien de méchant. J’essaye de bien faire et ma voix se veut rassurante.

Allonge-toi.

J’appuie sur ses épaules et ne lui laisse pas le choix. Fais-moi confiance. C’était sans doute trop demander, n’est-ce pas?
Je pars chercher des torchons fraichement lavés dans les placards. Les tabliers trainent dans la cuisine depuis trop de temps et leur propreté reste à désirer. Pas besoin d’infecter la plaie. J’en prends deux, humidifiant l’un en le passant sous un robinet, puis retourne aux côtés d’Oscar. 
Je pose mes genoux à terre et balance le tablier plus loin, m’autorise à déboutonner quelques boutons du bas de sa chemise.
Je fronce les sourcils. Il y a beaucoup de sang, mais la lame n’a sans doute pas atteint des zones dangereuses. Je pose le tissu propre et le compresse contre son abdomen, nettoyant le sang avec l’autre tout doucement.

Je remonte jusqu’à rentrer dans son champ de vision. Son visage est tout blanc. J’essuie ma main sur mon pantalon avant de la poser sur sa joue, l’oblige à me fixer.

Regarde-moi. Essaye de garder les yeux ouverts. Sinon je te verse la pâte à choux sur le visage. Je ris, pleure en même temps mes dernières larmes mais ne le quitte surtout pas des mirettes.

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Re: Samedi [Othello]
31.10.16 16:53

Samedi ft.Othello
De l’aide. Je secoue la tête. Ce n’est pas si j’espérais sincèrement que quelqu’un puisse nous venir en aide un jour. Que pourrions-nous expliquer, de toute façon ? « J’ai fait un sorte qu’il me poignarde dans le ventre. » Peut-être que je nous ferai renvoyer. Suspendre. Lui comme moi. Je ne sais pas à quel point j’ai perdu la tête. Je me demande encore pourquoi j’en suis arrivé à de telles extrémités. Quand on considère les résultats. Tout le sang versé et ses larmes n’en valaient pas la peine. La vérité c’est que je ne sais pas. Qu’il m’accule trop et que je voudrais pouvoir m’en sortir. Que j’aimerai qu’on ne soit pas perpétuellement obligé de s’affronter. Peut-être que j’ai mal aux yeux à force de les baisser. Et à la nuque, quand c’est ma tête qui s’incline. Il ne me regarde plus de haut. N’a plus les même mots acides. Je devrais en retirer de la satisfaction, mais ce n’est pas la cas. Je n’aime rien de ce que je vois et ce que j’entends. Je devine à peine les contours tremblants de la réalité, mes yeux sont trop incertain et ma bouche pâteuse.

Je l’entends revenir. Je n’ai pas bougé une seule fois, même quand parfois je pensais que mon dos aller tomber en arrière et que mon épaule allait simplement cessé de s’accrocher à ce pan de mur. Il me sermonne, mais ce n’est pas comme d’habitude. C’est comme si sa voix avait pris des accents que je ne lui connaissais pas. C’était étrange. Il appuie sur mes épaules. Je m’allonge. Il me demande de lui faire confiance, comme s’il s’attendait à ce que je me mette à paniquer. Je hausse les épaules. Il ne m’avait pas tué. Que pourrait-il bien faire de pire ? De mieux ? Peut-être qu’il va juste attendre à côté de moi que quelqu’un vienne nous aider. Mais même ça ce ne serait pas quelque chose que je pourrai lui reprocher. J’avais pour habitude de me blâmer pour tout. Absolument. De ce qu’il me dit à ce qu’il me fait en passant par ces choses qu’il ne fait pas. Et même encore quand j’ai dit que c’était de sa faute, je ne voulais pas, je crois, insinuer qu’il devrait se le reprocher. Mais s’en féliciter.

Il revient encore une fois, après être parti. J’ai entendu des portes de placard qu’on entrouvre. De l’eau s’écouler dans des récipients. J’ai imaginé qu’il viendrait me soigner. Mais là encore c’est une pensée étrange. Pourquoi voudrait-il soigner quelqu’un qui a essayé de le faire devenir si laid ? Il s’agenouille, je tourne la tête pour l’observer. Pour ne pas voir le sang et la plaie. La mienne. Celle qui l’avait fait pleuré. Je n’ai pas réellement envie qu’il voit ça, alors mes mains essaient de dégager les siennes quand il déboutonne ma chemise. Faiblement. Parce qu’il m’avait demandé de lui faire confiance et qu’il voudrait sans doute que je le laisse faire.  

Alors finalement je le laisse faire. Je laisse retomber mes bras sur le côté et je le fixe lui. Plus ses mains. Plus le sang. Je regarde ses cils se froncer et je grimace quand il appuie trop fort. Il est concentré. Je ne savais pas qu’il prenait cette expression là quand il était concentré. Parce que je n’ai jamais pris le temps de le voir. Qu’il ne me laissait pas regarder autre chose que l’acidité de ses remarques et les muscles de son visage qui se crispent quand il déteste. C’est étrange comme il est celui que je connais le mieux et le moins. Peut-être qu’il en va de même pour lui et qu’il ne me connaît pas non plus. Je voudrais qu’on soit des étranger pour tout recommencer, parce que je suis certain qu’on pourrait s’entendre et coexister. Il faudrait que je lui dise. Mais lui me demande de le regarder et de ne pas fermer l’oeil. Alors j’entrouvre plus fort mes paupières. Il a sa main contre ma joue. J’ignorais qu’elle pouvait s’y accrocher là sans me blesser et me dégoûter. Mais je ne sais pas. Je suis celui qui me blesse et qui me dégoûte et je ne suis pas très certain de mériter qu’il prenne le temps de me soigner. Mais mon esprit est un peu cotonneux et je n’ai pas les mots pour le repousser.   Je lève ma main pour la poser contre sa joue à mon tour. Peut-être pour capturer ses larmes et son rire. Je demande :

« Pourquoi tu n’es pas laid Othello? » Parce que j’ai voulu qu’il le soit. Parce que j’ai essayé vraiment de le détester assez pour souhaiter qu’il soit laid, mais peu importe ce que je dis, fais et pense il reste lui-même. Quand je me rends compte que j’ai mis du sang sur sa joue, je viens frotter ma main contre mon pantalon avec précipitation pour retourner frotter sa joue avec mon pouce.  « Je n’arriverai jamais à te détester. » Je retrace les contours de son visage.  « Quoi que tu fasses, que tu penses et que tu dises. » J’abaisse la main pour l’étendre sur le sol.  « Je ne te trouverai jamais monstrueux et laid. » Même avec du sang sur la joue. Que ce soit le mien ou le sien. Même quand je mens.   « Arrête de pleurer. » Je souffle. Puisque c’est ce qui m’est le plus douloureux. Je cache mes yeux de mon autre bras. Et je n’arrête pas de me demander :  « Qu’est-ce qui dysfonctionne tant chez moi? » Parce que je ne sais pas. Je ne sais plus. Et que je me sens encore plus mal d’exister à présent.
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Re: Samedi [Othello]
01.11.16 18:00

Cuisiner suppose une
tête légère, un esprit
généreux et un coeur large
musique Au final, je crois qu’Oscar et moi n’avons jamais grandi. Nous sommes encore des enfants, insouciants, parfois turbulents, devant faire face à leurs bêtises pour ne plus les reproduire. On nettoie les dégâts, on sèche les larmes, on se remet en question, on a la boule au ventre, les idées brouillées. Nous avons beau avoir des corps d’hommes aujourd’hui, je crois que le temps s’est autant arrêté pour lui comme pour moi il y a treize ans dans ce square.

J’avoue avoir été inconnu, jusqu’à ce jour, à son absence de haine à mon égard. Le savoir me plonge dans un méli mélo de sentiments et très vite, je remets en questions toutes ces années à me morfondre dans mon propre malheur. Oscar a le don pour tout foutre en l’air dans ma tête et pourtant, je ne parviens pas à démentir ni même à douter de ses mots. J’y crois dur comme fer, comme une promesse.
Son contact ne m’écoeure même pas, je suis absorbé par ses yeux qui brillent et sa voix rassurante que je ne lui connaissais pas. Je redécouvre celui que j’ai toujours haï sous un nouvel oeil et tout est sens dessus dessous.

Je pars à la recherche de sa main pour dégager son bras de son visage. Je refuse qu’il se cache et qu’il fuit encore une fois, pas quand je suis prêt à faire face à mes erreurs, à la réalité des choses, à mon propre carnage. Car oui, je sais, je sais qu’il n’aurait jamais eu à se percer l’abdomen si j’avais été plus intelligent, moins égocentrique, moins cruel. Je sais que tout ça c’est ma faute. La mienne.

Non, Oscar.

Dis-je faiblement.
J’encadre son visage de mes doigts, dégageant son front de quelques mèches, le caresse avec une douceur dont j’ignorais moi-même l’existence. Tout va bien… Tout va bien, chez toi. Mes pouces dessinent les cernes qui creusent ses yeux. Je ne les avais jamais vu d’aussi près, sous cet angle, sous cette allure. Ni ses lèvres. Ni sa peau. Ni rien. Et pour la première fois, je le trouve beau.

Je sais que tout est de ma faute. Que je suis puérile, rancunier et terriblement cruel. Je sais que tu ne mérites pas ça. Que je te pousse à faire des choses comme ça. Je sais tout ça. Je sais que je ne fais que dramatiser les choses mais… Je ne sais pas pourquoi je n’arrête pas de me sentir triste, en colère. Je me suis tellement accoutumé à ces humeurs que je…

Je ferme les yeux et soupire. Je ne sais plus quoi dire. Je n’ai pas d’excuse. Ni de justification. Je sais que demain je serai à nouveau hanté par mes démons. Que demain, tout sera à nouveau si triste et si détestable. Alors, j’ose profiter d’un semblant de repos aujourd’hui.

Si tu venais à mourir je deviendrais fou. Ne l’oublie jamais. Même si à notre prochaine rencontre je te dis encore des choses horribles, que je te fais du mal, que je te fais pleurer, que je te fais me supplier. J’ai envie de te dire que la prochaine fois, tu devrais fuir. Mais je suis.. trop égoïste. Je crois. Je ne veux pas que tu me fuis. Je veux que tu me vois. Toujours. Et. Idiot, Othello. Tu n’es qu’un idiot. Oscar.

Je m’approche doucement, glisse sur le carrelage. Pose mes lippes sur son front. Garde les paupières closes.

Je suis désolé.

Murmurais-je contre sa peau.

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Re: Samedi [Othello]
05.11.16 19:03

Samedi ft.Othello
Je crois que c’est mon bras qui protège mes yeux. Je ne sais pas de quoi il les protège, mais je sens mon souffle se perdre parfois quand je cherche à respirer et que je sens un peu plus l’inconscience me guetter. C’était si facile alors pour moi d’imaginer que j’allais perdre la conscience de moi-même et que je n’aurai plus à entendre, voir et prétendre que tout va bien. En réalité tout va mal. Très mal. Extrêmement. Et cet extrême-là m’était inconnu avant aujourd’hui. La litanie de mes lèvres n’est plus une question, mais une affirmation. Quelque chose de tangible et de concret. Il enlève mon bras, alors qu’il me protégeait et que je ne voulais plus voir. Plus laisser mes yeux contempler mon propre désastre, parce qu’il est mon désastre, celui que j’ai façonné de mes mains. Piégé dans la haine et le mépris. Les cris. Il faut qu’il s’en sorte de ça et de moi. Il s’accroche mais moi je sais que je ne suis pas le remède, mais la maladie. Il ne le sait pas. Ou peut-être que oui. Mais il n’a plus besoin de souffrir ni même d’éclater encore et encore en lambeaux de haine à chaque fois qu’il pose les yeux sur moi. Il devrait me haïr suffisamment pour passer à autre chose et me laisser être ce que je suis : Un faiseur de malheur.

Il me dit non et je plisse les yeux. Je tourne la tête. Il pose ses mains sur mon visage. Je ne sais pas ce qu’il cherche à saisir et prouver. Il dit que tout va bien chez-moi, alors que je sais bien que quelque chose ne va pas. C’est comme, l’absence. L’absence de compréhension. Et là encore je n’arrive pas à décrypter mes propres émotions. Encore moins les siennes. Il me raconte alors comme il y a des choses qui ne vont pas chez lui non plus. Des choses dont je n’ignore pas l’existence, mais que je prenais pour un juste retour des choses. Peut-être qu’il me l’a trop dit pour que je puisse aujourd’hui croire autrement. Mais c’est un fait. Il y a des choses qui ne vont pas bien chez lui. Je devrais le haïr suffisamment pour le laisser être ce qu’il est : Un faiseur de malheur. Mais moi je ne déteste pas assez les gens. Et lui non plus. Peut-être que je crois qu’un jour mes mots l’atteindront pour de vrai et que ce jour-là il n’y aura plus rien de malsain, de haineux, de terrible. Juste du regret et des rires. Rien de mesquin ou de cruel. Quelque chose d’heureux.

Mes lèvres s’étirent quand il me dit pourtant que demain ou après-demain, un jour tout sera pareil qu’avant. Comme avant. Il sera toujours plein de haine. Que sa bouche souffrira des mots douloureux. Contre moi ou lui c’est un peu pareil. Qu’il fera encore des malheurs. Il voudrait que je fuis, même s’il sait que je ne le ferai pas. Peut-être que je recommencerai à courber l’échine. Je hausse les épaules. Il voudrait que je le vois. Mais moi je crois que je ne veux plus, quand lui ne me voit pas. Que je suis fatigué d’essayer de trouver autre chose dans notre rengaine perpétuel. Peut-être que je me suis trompé et qu’il n’y a rien d’autre. Que nous n’avons que ça. Cette espèce de routine désagréable. Alors que je pensais qu’on aurait pu y trouver quelque de plus. Comme de l’amitié, une compréhension commune, de l’affection, du soutien, qui sait s'il n'y avait pas un trésor entre lui et moi, quelque chose de très beau. Mais sans doute que non, il n'y a rien. Rien d'autre que tout ça. Les gens qui ont connu l’enfer ne devraient pas se détester. Mais c’est ainsi. Othello ne sait pas faire autrement et vraiment je me sens fatigué d’essayer de chercher. Alors je souris, mais je suis las. Si las. Il embrasse mon front et je suis tétanisé. Parce qu’il ne s’en rend pas compte, mais il va s’écorcher les lèvres un jour. Je ne veux plus être responsable de son malheur. Je voudrais qu’il me laisse être heureux et qu’il se donne l’opportunité de l’être. Mais c’est impossible. Je me sens acculé. Coincé. Nous le sommes. Et "nous" n’a sans doute jamais eu d’autres définitions que celle que nous avons actuellement. Il me déteste. Je ne le hais pas. Il n’y a rien à comprendre et à espérer. Nous ne pourrions jamais être plus, jamais être moins. « Dead end ».

J’ai promis de ne jamais disparaître et je tiendrai parole. Je continuerai de le voir et de l’écouter. Mais je vais commencer aussi à m’accrocher aux choses qui sont belles dans ma vie. Sans lui. Tant pis. Tant pis. Puisque c’est tout ce qu’il y a.

Il dit qu’il est désolé. Je réponds :  « C’est moi qui le suis. Désolé. » Désolation. Puisque c’est ce qu’il nous reste. Je ne ferme pas les yeux, même si ma paupière tremblote un peu. Et que je ne vois plus vraiment rien, je crois qu'il y a du brouillard dans mes yeux et qu'il va éclater en perle douloureuse et rouler sur mon visage.  « Il ne nous reste plus qu’à dysfonctionner alors. »  Je hausse les épaules et ma main va dégager une mèche de cheveux de son front  « J’essaierai de ne pas oublier que tu m’as sauvé aujourd’hui. »
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Lux la Chouette





Re: Samedi [Othello]
02.01.17 18:27

Lux pas Chouette


Lux témoigne de la scène et terrifiée elle n'ose pas bouger. Comment des élèves peuvent-ils être si violents ? Comment oui peut-on casser un oeuf, martyriser, saisir le couteau ? Comment peut-on être si terribles si jeunes ? Qu'adviendra-t-il d'eux lorsqu'ils quitteront Poudlard ? Jeunes adultes ? Reprenant son souffle la chouette se met en marche, d'abord fébrile puis furieuse : tel un boulet de canon elle fonce sur les deux garçons. Elle incendie Othello Delor d'être ainsi, de prendre une victime et de se défouler contre lui; crie sur Oscar L'Ourson pour être aussi insouciant. Et enfin la sentence tombe : -60 points pour serpentard et une remarque pour Oscar.

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Re: Samedi [Othello]

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