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 out of the dark |LIBRE

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Militant Contre les Dragons à Poudlard
Duke E. Osborne


Messages : 88

Date d'inscription : 04/06/2016

Feat : Marshall Lee

Double Compte : Rosavipère et Debobo

Duke E. Osborne





out of the dark |LIBRE
10.06.16 22:38

Out of the dark
No one knows how the story goes, everybody looks ahead, fate doesn't mean there's nothing you can do, there's a reason to get out of bed, you don't have to run around a park you don't have to be some kind of hero but it'd be good to get out of the dark and get yourself around some other people



Qu’était-ce encore que l’impensable ?
Définition : adj. Qui dépasse l’imagination ; qu’on ne peut concevoir ; incroyable.

Duke n’était pas doué pour toutes les questions traitant de l’imagination. C’était un fait. Il avait arrêté d’imaginer il y a bien des années, avait-il seulement commencé ? Il ne se souvenait avoir eu aucun ami imaginaire en tout cas. C’était une autre certitude encore que de se dire qu’il était bien incapable de donner une forme à l’impensable. Duke était concret. L’abstrait lui avait toujours donné du fil à retordre ; il n’y pouvait rien c’était ainsi.

Il essayait souvent pourtant. Au cas où. Parce qu'il n’y avait pas de fumée sans feu, les légendes prenaient bien leur source quelque part. L’impensable n’était pas nécessairement impossible. L’impensable pouvait exister. Il suffisait d’être en mesure de le reconnaître. Avec cet argument et cette logique, il avait fini par se convaincre que ce qu’il tentait parfois n’était ni fantasque ni inutile. Il s’agissait de vérifier une hypothèse. Aussi, parce que la perspective de rencontrer l’impensable lui était charmante. Quand bien même il n’était pas certain que, sans imagination, il y parvienne vraiment.

Et puis on devait bien s’attendre à ce qu’il pense à quelque chose. Pour que l’impensable se réalise, il fallait y penser d’une façon ou d’une autre. Mais Duke avait arrêté de penser. Et peut-être était-ce pour le mieux après tout : l’impensable puisqu’il était impensable n’avait pas besoin qu’on le pense. Et quel meilleur moyen de penser l’impensable qu’en arrêtant d’y penser ?

Il sentait contre sa joue l'air un peu frais, dans cette circulation souterraine et difficile, ni agréable ni déplaisante, qui semblait provenir de devant lui. Et les cachots s'étendaient alors, indéfinis dans une obscure pénombre, dans une omniprésence qui les aurait encore rendus infinis. On ne pouvait que les contempler sans vraiment les voir, deviner des recoins d'ombre.
Duke tira sur le col de son pull, matière d'une qualité douteuse, de celles qui grattent.
La légende disait qu'il fallait être vêtu de bleu ; Duke ne s'était pas vêtu de bleu. Il avait déjà essayé sans succès, mais loin de lui l'idée de renoncer. Tous ne l'ignoraient pas : Duke était du genre tenace, sans être acharné.
Il avait opté pour des choix discrets, des soquettes couleur ciel mais invisibles dans l'obscurité, mais et surtout, une pièce maîtresse qui l'air de rien se trouvait sous son pantalon. Un caleçon d'un bleu dur. Puisqu'il fallait éviter de trop penser l'impensable, Duke avait soigneusement évité de trop penser qu'il portait du bleu. Ils avaient été trop nombreux à tenter l'expérience, de percer la légende, accoutrés comme des schtroumpfs. Il n'avait pas la prétention bien sûr de croire que cela irait différemment avec lui, après tout il n'était pas le plus passionné, le plus croyant, ni même le plus exalté. La curiosité ? Elle n'était que vague, passagère et clandestine. Duke se posait des questions. Non pas de l'ordre d'une soif de savoir. Non, Duke était intrigué. De cette intrigue qui pousse parfois les gens à faire un détour, à s'arrêter, à s'oublier dans un intérêt tout étrange.
Il fit un pas en avant, de cette démarche si machinale. Et Duke ne savait pas exactement où il allait, puisqu'il ne pensait plus réellement, que ses jambes avaient plutôt l'air de penser pour lui, tandis qu'il s'égarait une fois de plus une fois de trop, qu'il se laissait divaguer dans un néant formé d'inconsistance et d'étourderie. Duke avait saisi l'instant.  

Et l'instant l'avait saisi à son tour. Et l'impensable enfin s'était produit.
Il s'était littéralement écrasé contre un mur. A moins qu'il n'eut s'agit d'une entité humaine. Mystère.

_ Aïe.



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Re: out of the dark |LIBRE
12.06.16 15:45

Out of the Dark



Je n’ai jamais aimé les catacombes de Poudlard. Il faisait sombre, humide et quand il pleuvait beaucoup et longtemps, quelque chose d’humide suintait des murs de pierre, sans compter cette vague odeur d’égout. Il n’y avait vraiment que les Serpentards et les Poufsouffles pour survivre dans cet environnement hostile qui devait convenir à des être au sang froid. Je préférais de loin rester en haut de ma tour, bien au sec, à apprécier la vue et le vent. En plus il y avait cette atmosphère pesante qu’on devait retrouver dans tous les châteaux. Tout le monde le sait, les sous-sols étaient réservés aux prisonniers, aux personnes qu’on torturait et Poulard n’y faisait pas exception. Qui voudrait se balader ici pour le plaisir ? Un endroit où avait résonné des milliers de cris et des milliers de pleurs ? C’était encore gravé dans les murs. Et parfois ça me donnait des frissons.

La seule raison pour laquelle je m’aventurais dans les profondeurs du château, c’était pour suivre mon cours préféré : celui de potion. Et après deux heures d’extase, de mélange et de chimie tout en écoutant la sagesse de monsieur Dewitte avec des étoiles dans les yeux, j’étais complètement requinqué. J’étais resté un peu plus longtemps que tout le monde pour poser quelques questions au professeur et je récupérais mes affaires avant de sortir. Les couloirs étaient quasiment déserts, le train d’élèves venait de passer et comme je le disais : il fallait être un peu tapé de la tête pour aimer s’attarder ici. Et pourtant alors que je passais devant l’entrée des cachots sur mon chemin vers la sortie, j’entendais des bruits de pas lointain. Je m’arrêtais net. Je n’étais pas sûr. Je m’attardais donc ici, en m’approchant de l’entrée. Encore des bruits. Et ce qui ressemblait à un cri étouffé.

A tous les coups c’était un première année qui séchait les cours pour essayer d’accomplir la légende de l’impensable. Il s’agissait d’une légende mystérieuse qui en avait attiré plus d’un et moi le premier, lorsque j’étais en deuxième année. Je me souviens que des élèves plus âgés nous avait défié de pénétrer dans les cachots - le genre d’endroit où on aime pas se retrouver - pour essayer d’activer quelque chose. Malheureusement et malgré nos tenues bleues ça n’avait jamais fonctionné. Je poussais un soupir. Même si les cachots n’étaient pas interdits, un première année risquait de s’y perdre facilement. Il faisait noir en plus là dedans. Et qui sait que ce n’était pas le fruit d’un bizutage ? Je retroussais mes manches, sortait ma baguette, l’éclairant avec un Lumos pour faire mon travail de préfet et m’assurer que tout allait bien là dedans.

Et après quelques minutes dans cet endroit froid et lugubre, où des traces et des griffes suspectent se laisser parfois voir sur les murs, je tombais sur une âme vivante et avec surprise je m’écriais :

« Osborne ? Qu’est ce que tu fais ici ?»

Ma voix résonna dans les espaces vides des cachots.
En effet, ce n’était pas un première année perdu ou une victime de bizutage. C’était ce jeune homme dont le prénom m’échappait cruellement sur le coup. Là. Duke. Duke Osborne. Il était dans mon année et mais dans une spécialisation différente. Et s’il y avait un mot pour le qualifier, c’était qu’il était absent et rêveur. Je dois avouer que je le connaissais mal. Le Poufsouffle faisait partie de ces gens à qui il faut s’accrocher. Duke il faisait un peu partie de papier peint. Gentil mais discret, trop discret. C’était le genre de personne avec qui on commençait une conversation mais qu’on ne la finissait jamais car il finissait par regarder dans le vide, préoccupé par ses pensées. Duke Osborne, c’était le genre de personne à se laisser emporter par ses vagues de rêveries et d’imagination et à s’ y noyer. C’était le genre de personne qu’on finissait par ne plus remarquer, simplement parce qu’ils semblaient si peu ancré dans la réalité qu’on s’attendait à les voir disparaître, évanescents.

Mais une chose était sûre, je ne m’attendais pas à le trouver lui, ici. Je m’approchais, un peu inquiet.

«  Est-ce que ça va? Tu t’es perdu ou bien… ? »

Je lui laissais le loisir de compléter ma phrase.


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Duke E. Osborne


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Re: out of the dark |LIBRE
12.06.16 19:46

Out of the dark
No one knows how the story goes, everybody looks ahead, fate doesn't mean there's nothing you can do, there's a reason to get out of bed, you don't have to run around a park you don't have to be some kind of hero but it'd be good to get out of the dark and get yourself around some other people



L’inattendu l’avait fait sursauter, rien de trop visible, sa surprise avait été à son image ; discrète et effacée. Les épaules s’étaient soulevées quelques secondes, sans se raidir, puis s’étaient naturellement affaissées. Il était redevenu de cette accalmie un peu molle, une tranquillité confiante. Il ne lui avait fallu que quelques instants seulement pour prêter un visage à la voix. L’impensable avait aussi un nom. Irving.
Qu’on prononce le sien ne l’avait cependant pas surpris, ni réellement ravi, mais cela avait attiré son attention. Alors il s’était penché sur la question, un peu piqué, sans que cela n’ait vraiment un intérêt. Lui-même en convenait. Néanmoins cette rupture avec l’anonymat lui avait fait un drôle d’effet, bizarre. Dans un hébètement qui lui était propre, Duke songea avec une sensation étrange qu’on se souvenait de son nom. De fait l'idée même d'exister dans l'esprit des autres lui laissait une curieuse impression. Il en avait perdu l'habitude, si tant est qu'il l'avait un jour eu.

Duke avait pris son temps, du moment où il s'était retourné vers le garçon, du moment où il l'avait regardé, jusqu'aux premières syllabes enfin qui refusaient de venir. Un serdaigle. Bien loin de sa tour.
Alors dans son silence retranché, il avait simplement haussé les épaules. Ca voulait toujours tout dire un haussement des épaules. Dans le fond ce qu'il faisait là n'avait aucune importance. Il savait bien sûr, bien qu'il s'efforçait de ne pas y penser.
Dans le fond, un grand gamin de vingt-et-un-an, on ne s'attendait pas à ce qu'il mette les légendes à l'épreuve. C'était bon pour les premières années, il en convenait encore. Et en y songeant, il parvenait tout de même à se retourner la question. Que faisait-il ? Il avait très certainement des cours, très certainement des tas de choses à faire, peut-être pas tant intéressantes dans le fond. Duke n'était pas intéressant, monotone sans doute. Mais tout de même, se permettre de flâner sans but... Cela lui ressemblait bien pourtant. On aurait presque pu croire qu'il était rentré là par erreur, par mégarde.
Alors derrière la fine lumière d'une baguette magique, il avait esquissé l'ombre d'un sourire.

_ Je me prenais un mur, Irving.

Et comme pour attester ses propos, il se décalait doucement, laissant le lumos éclairer quelques briques sombres.
Duke avait une voix posée, les mots s'alignaient doucement, sans se presser, sans se bousculer. Il n'avait aucune ironie, aucun mordant, pas même un sursaut d'euphorie. Juste une claire vérité. Seulement une simplicité qui n'en révélait pourtant pas tant.

Son sourire s'était éternisé. De la sollicitude. Cela faisait peut-être longtemps qu'il n'en avait pas eu. Irving était un bon préfet, quoiqu'il ne doutait pas que les téméraires et duellistes illégaux ne devaient pas beaucoup l'aimer. Irving, c'était le préfet aussi sur lequel il ne fallait pas tomber, ce qui était principalement la raison pour laquelle il était, justement, un bon préfet.

_ Je vais bien. Ce n'était pas si douloureux, peut-être juste surprenant. Duke était d'une solidité qu'on devinait peu. Plus fort que fragile, qui l'aurait vraiment cru. Sa voix était sûre, il maîtrisait. Et de son nez un peu rosé à cause du récent choc, il ne resterait d'ici quelques heures qu'une disgracieuse petite bosse. Puis circonspect il avait ajouté, « je suis trop vieux pour me perdre. »

Et c'était vrai. Malgré les apparences il connaissait suffisamment les catacombes pour ne plus s'y égarer. Il était un poufsouffle après tout, il avait eu le loisir plus jeune d'arpenter les dédales, peut-être pas toujours très consciemment.

_ C'est moins étrange de croiser un poufsouffle par ici qu'un serdaigle... Nostalgique du temps où on courrait derrière l'impensable ?


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Re: out of the dark |LIBRE
13.06.16 14:20

Out of the Dark



De toute les personnes que je m’attendais à trouver ici, Duke Osborne devait bien être la dernière. D’abord parce que j’avais eu du mal à me rappeler son prénom et que j’avais parfois tendance - bien malgré moi - à oublier son existence.  C’était exactement ça. Duke, c’était la personne en arrière plan donc j’oubliais constamment l’existence, sauf quand il se trouvais face à moi. C’était un peu triste de se dire que même quelqu’un comme moi pouvait l’oublier si facilement. Mais en même temps...il était rarement là. Comme s’il existait à moitié dans deux dimensions en même temps.  Il me répondit avec ce flegme qui le caractérisait qu’il s’était pris un mur. En effet, en relevant un peu ma baguette, je distinguais des marques rosée sur son visage qui contrastait avec sa peau pâle. Il ne s’était pas raté mais rien de sérieux. Il me souriait calmement mais s’écartait de la lumière. Je n’avais toujours aucune idée de la raison de sa venue ici. Il n’y avait rien à faire et rien à voir dans les cachots à part cette légende absurde. Il m’assura qu’il ne s’était pas perdu. J’osais l’espérer, après tout sa salle commune se trouvait dans les environs il devait connaître cet endroit comme sa poche. Ce qui n’expliquait toujours pas sa présence ici. J’éclatais d’un léger rire quand il me rappela la légende de l’impensable qui avait tendance à attirer les élèves ici.

« Non, je sortais du cours de potion quand j’ai entendu du bruit dans les cachots. J’ai cru que c’était un première année qui s’était perdu ou… peu importe ce que les gens Poufsouffles ou les Serpentards font dans les cachots de nos jours.»

J’avais quelques petites idées sur comment des personnes mal intentionnées pouvait utiliser ce dédale sombre  loin de tout pour faire je ne sais quoi. Tant qu’il y avait consentement ça m’était égal mais les règlements de compte et autres, c’était un peu moins joyeux que l’idée d’un couple en train de profiter de l’obscurité. Duke, n’était quand même pas là pour ça, si ?  Et puis il fallait être motivé pour trouver ces vieux cachots romantiques.. Je lui adressais un sourire.

« Ouais ça me ramène quelques années en arrière quand on venait avec du bleu pour essayer de percer le mystère de la légende.»

Mon regard s’attarda sur les murs du vieux cachots. A l’époque cet endroit me filait vraiment les jetons. Aujourd’hui je ne l’appréciais toujours pas mais au moins je pouvais me balader ici sans craindre qu’un mort vivant vienne m’attaquer. Ca vient avec la maturité sans doute. Avec un rictus un peu moqueur j’osais lui demander :

«  Est-ce que c’était ce qui tu étais en train de faire, réveiller l’impensable ?»

Avec la lumière de ma baguette, je l’éclairais de la tête aux pieds.

«Pourtant, tu ne portes pas de bleu...»

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Duke E. Osborne


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Re: out of the dark |LIBRE
14.06.16 15:46

Out of the dark
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Et son sourire s’était naturellement élargi, à l’entendre. Un rire, c’était communicatif. Un rire, c’était chaleureux. Ca cachait toutes les misères du monde, ou presque. Duke ne savait pas réellement ce qu’il avait dit de drôle, souvent il ne l’était pas d’ailleurs, mais la perspective de l’être, pour une fois, même pour quelques secondes même à son insu, sembla le contenter. Duke aimait rendre service aux gens, faire rire quelqu’un en faisait peut-être bien parti de son avis.
Une fois de plus une fois de trop ses épaules se soulevèrent à nouveau. Ce que les serpentards et les poufsouffles faisaient dans les cachots. L’idée le laissa méditatif. Il comprenait bien le sous-entendu et son regard s’était attardé un instant de plus sur le lugubre du lieu, un air de caverne, mais ne lui revenait vraiment qu’une désagréable odeur d’humidité. La paume de sa main se posa un instant sur la pierre du mur contre lequel il s’était cogné. Il fallait reconnaître que l’endroit était parfait pour cuisser une fille.

_ Les filles n’aiment pas ce genre d’endroits. C’est trop sale. Pour celles qui l'attiraient du moins, celles qui restaient encore de cette délicatesse un peu fantasque, qui avaient de longs cheveux qui ne supportaient ni l’humidité ni la poussière ni les toiles d’araignées, celles dont la peau brillait au soleil, le teint trop précieux pour se permettre d’être ainsi terni sous sept étages et quatre tours. Car Duke avait encore une conception qu'il savait bien naïve d'un certain type de romantisme. Je n'amènerai certainement pas ma copine ici, pour le mieux elle me giflerait et pour le pire elle me larguerait.

Ceci dit, son dos s'était nonchalamment appuyé contre la pierre, les mains dans les poches, ce petit sourire fin dont il ne se défaisait pas, pas tout à fait amusé.

_ Désolé de te décevoir Irving, mais ce n'est que moi. Tout seul.

Seul comme il l'était souvent, comme on ne faisait que trop rarement attention à lui. Duke ne vous marquait pas une vie. Il craignait donc que le préfet ne soit venu pour rien. Duke ne faisait rien de trop palpitant, de trop excitant, d'un trop digne d'intérêt.

Les souvenirs évoqués le laissèrent un instant pensif et badin. Il n'était pas nostalgique, chérissait trop peu ses souvenirs heureux comme malheureux. Et il se rappelait assez peu des détails. Duke retenait mieux une foule d'inconnus que le déroulé de sa propre vie, qui lui revenait parfois sous la forme d'images, de scènes isolées et sans contexte. Il avait peu de souvenirs en commun avec les autres, ne restait pas suffisamment longtemps dans leur vie pour les obliger à l'y graver. Duke aurait parié une bièreaubeurre qu'Irving aurait oublié leur rencontre si tôt qu'il serait revenu dans les couloirs, comme reprenant le courant ascendant de sa vie, sa mémoire sélective l'aurait laissé quelque part en arrière. Il ne valait pas le coup d'être retenu. La vie était ainsi faite pour Duke, un peu ingrate.
Le mystère de la légende, ils l'avaient tous tenté, tous tenté de le déjouer, de le percer. Peut-être s'étaient-ils même croisés. Après tout ils avaient encore le même âge, avaient suivi les cours ensemble avant que la vie ne les fasse choisir des spécialités différentes.

_ Te moque pas, Irving. Alors il avait souri un peu plus, déridé, un peu taquin malgré lui, rien de trop insistant. Les sourires de Duke quand ils ne tombaient pas dans une infinie gentillesse se contentaient de rester vagues, comme s'ils craignaient les adjectifs et les extrêmes. Mais il était loin d'être gêné, peut-être même riait-il dans le fond d'avoir été si facilement percé à jour. Et comme le préfet le balayait d'un lumos, lorsqu'il sentit la lumière sur ses chaussures, d'une main il tira sur sa poche, remontant au passage le tissu du pantalon et laissant découvrir une chaussette bleue. J'ai pas pu résister. J'ai même le caleçon bleu. J'passais par là, ça m'a titillé, et j'me suis dis pourquoi pas. Mais évite d'ébruiter ça par contre.  

Et même s'il l'ébruitait, dans le fond, qui se soucierait de savoir que Duke Earl Osborne furetait dans les cachots munis d'un caleçon bleu et d'une paire de chaussettes bon marchés qui sentaient encore la lavande. Duke n'intéressait personne, c'était la triste vérité.

_ C'était plus qu'une légende je crois, un test de courage. J'avais pas peur, j'me disais que c'était quand même une école. Qu'est-ce qui pouvait bien se passer ? Et puis tu vois, maintenant, on a des dragons dans des enclos. Finalement, fallait bien qu'on soit un peu timbré. Va savoir ce que c'est l'impensable. T'es au courant ? Parait que des serpentards ont réveillé un esprit frappeur. C'est comme s'ils avaient peur qu'on s'ennuie.    


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Re: out of the dark |LIBRE
15.06.16 16:59

Out of the Dark



J’imagine que vous devez penser que je suis un pervers, ou que j’invente ce genre de chose pour faire mon malin. Mais vous n’avez pas la moindre idée de ce qu’on peut trouver dans un château rempli d’adolescents saturés hormones et en plein éveil sexuel. Au printemps, c’était toujours la même chose : les couples se faisaient et peinaient à résister à leurs pulsions physique. Quand les deux individus partageaient le même dortoir, c’était plus simple de se retrouver seuls, mais quand ce n’était pas le cas...On les retrouvait partout, dans des endroit insolites. Car oui le château avait beau être immense, il grouillait constamment d’élèves, ce qui rendait l’intimité difficile. Et quand on les retrouvait ( au mieux, pas en pleine action) on devait leur rappeler que c’était un lieu d’éducation et pas un baisodrome. Duke voyait où je où voulais en venir. Après tout il avait indéniablement plus d’expérience que moi en la matière.

« J’aimerai que tout le monde ait ton sens de la galanterie. Tu n’as pas idée du nombre d’endroit louches et lugubres où j’ai retrouvé des gens entrain de se peloter.»

En effet, si j’avais été une fille. Non. Même en tant que garçon, je pense que ça devait être le dernier endroit où j’aurai eu envie de passer à l’acte. Mais une fois de plus, quelque part, je devais être un grand romantique qui s’ignorait. Je lui adressais un sourire alors que je baissais un peu ma baguette

«Ne t’en fais pas, je ne suis pas déçu. Je préfère ça.»

Non pas que j’avais soupçonné Duke Osborne d’attendre de la compagnie dans les cachots. En général c’était quelqu’un qui avait tendance à résoudre les problèmes, pas en créer. Mais j’avoue que je doutais fortement qu’il choisisse de traîner ici sans une idée derrière la tête.

Et apparemment, j’avais visé juste.

Evidemment que je n’avais pas l’intention de me moquer, même si c’était un peu bizarre que Duke se mette à chasser des mystères. Enfin, surtout maintenant. Quoique… je le connaissais pas suffisamment pour dire que c’était étrange. Quand j’essayais de déterminer dans ma tête ce qui caractérisait Duke, ce qui constituait son identité, son essence...je n’y voyais que du flou. Cela m’échappait complètement. Dans ma mémoire, il était représenté comme éthéré, comme un courant d’air. Il avait une forme physique, certes, mais le reste était inconnu, comme un millier de points d’interrogation. Donc j’étais surpris quand il montra ses chaussettes et son caleçon bleu. J’éclatais d’un léger rire avant de jurer avec une main sur le coeur.

« T’en fais pas. Je n’en parlerai à personne. Juré.»

Pas que je sois particulièrement loyal ou ami avec Duke, mais je ne refusais jamais ce genre de faveur. Tout le monde a le droit d’avoir son petit secret. C’était si facile de répéter quelque chose qui nous semblait inoffensif et se rendre compte que les conséquences dépassait notre entendement. Il m’expliqua alors son point de vue sur la légende. Je pouvais comprendre,, moi aussi j’étais friand de mystère. Mais j’avais déjà essayé donc...je ne voyais pas pourquoi le résultat changerait. Et puis au milieu de cela, une révélation. Une information importante. Mon sourire nostalgique se transforma aussitôt en une expression de surprise et déconfiture.

«QUOI ? »

Ma voix résonna un peu fort dans les cachots, donc je repris d’un ton plus bas.

« Ce sont eux qui ont réveillé ce truc ?!! »

Je poussais un long soupir de lassitude. Fichus serpentards, jamais en train de faire un truc bien pour nous faciliter la vie. Ma dernière rencontre avec le spectre avait laisser des traces, je n’oubliais pas son coup de peinture verte. Même s’il avait eu l’avantage de redonner le sourire à Kieran Nails, cela annonçait pas mal de problèmes, surtout pour moi.

« J’ai encore des reflets verts dans les cheveux à cause de ce fichu sac d’ectoplasme !»

Je secouais la tête de droite à gauche avant de réaliser que peut-être Duke n’avait pas forcément envie de me voir râler, mais surtout qu’on devait discuter de choses plus importantes puisque, contre toute attente, j’avais l’impression d’avoir découvert un point commun avec le Poufsouffle. Je me redressais et reprit d’un ton plus calme et plus sérieux.



« Quoiqu’il en soit… Je ne pense pas que ce soit idiot de tester la légende. Ca fait rêver non ? Découvrir les mystères de Poudlard...J’ai essayé moi aussi il y a longtemps, mais j’ai beau être couvert de bleu de la tête aux pieds ça n’a pas marché.»

En effet, mon uniforme bleu, les yeux bleus, les cheveux bleus...Certaines personnes s’étaient même déguisées pour essayer de réveiller l’impensable. Sans succès. Je m’avançais un peu vers mon interlocuteur.

« Et puis l’impensable, qu’est ce que ça peut être ? Un monstre ? Une porte vers un autre monde ? Un artefact ? Ou simplement rien, car c’est dur de ne penser à rien… A moins que ce ne soit un paradoxe. Si ça existe, on peut y penser et donc ce n’est plus “ impensable”. Aussi, c’est peut-être une légende inventée il y a longtemps pour défier les petits nouveaux en les envoyant dans les cachots habillés comme des schtroumpf. Oui, peut-être que c’est un vieux bizutage.»

Je regardais autour de moi, éclairant les murs et les plafonds avec ma baguette.


« Mai s j’ai envie d’y croire moi aussi. Si seulement on avait un autre indice…..»

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Re: out of the dark |LIBRE
16.06.16 20:58

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Duke n’était pas brusque, mais il croyait cependant qu’il pouvait l’être. Il n’avait jamais menti, jamais nié ressentir parfois un désir confus, quelque chose d’un ordre imprécis, l’attrait pour les plaisirs vénériens, les filles. C’était souvent un parfum qui flottait dans les couloirs, sur les poignets et dans les cous, et c’était souvent des longs cheveux bruns, blonds, roux, de toutes les couleurs pourvus qu’ils soient longs, qu’il ait l’impression de les voir valser, qu’ils soient lâchés ou relevés sur une nuque. Les filles n’intimidaient pas Duke, c’était leurs formes. Il aimait les petites jambes, les hanches bien dessinées, les petites poitrines comme des pépites, mais les grandes aussi finalement, en y réfléchissant un peu. Il aimait les filles, Duke, pourvu qu’elles soient petites et mignonnes, pourvu qu’elles soient douces, pourvu qu’elles fassent un peu attention à lui.  Il avait trop d’échecs.
Duke n’était jamais tombé amoureux, aimerait bien l’être, que l’amour lui tombe dessus par hasard juste comme ça. Et s’il ne serait pas maladroit et s’il serait encore patient et aimant, il n’était pas sûr que lui-même puisse rester de cette galanterie. Mais il le serait pourtant, aurait des baisers furtifs que personne ne devine, aurait des étreintes chaudes, et une main baladeuse dans le dos d’une fille, il pourrait la retenir après un cours, dans un rayon de la bibliothèque, sans s’attarder vraiment, le temps juste d’une manifestation brève et invisible d’un désir refoulé, retardé. Même dans l’amour, il serait discret, tendre et effacé. Il attendrait le bon moment, qui ne serait ni lugubre ni à moitié fait.

_ Je ne suis pas si galant. Je crois que c’est normal, en fait. Non, il refusait obstinément la qualité, préférait la mettre sur le compte de la banalité. Pas n'importe où parce que je ne fais pas ça avec n'importe qui. Je préfère juste les lits.

Et c'était bien rare de se contenter de le trouver lui, mais c'était plus rare encore de le trouver tout juste, car pour le trouver il aurait fallu le chercher. Or personne ne cherchait Duke. Il n'y avait jamais de raisons pour chercher Duke. On ne le trouvait pas, on tombait dessus comme on tombait d'une chaise, brusquement et sans s'y attendre.
Doucement, il s'était senti content, sans être heureux ni tomber dans une mièvrerie, simplement comme on fait plaisir aux gens, d'un rien pour Irving sans doute, d'un trop peut-être pour lui; on le préférait assez peu.

Malgré tout une faible coloration s'était emparée de ses joues, imperceptible dans l'obscurité. Duke n'avait pas ri, il riait trop peu en vérité, comme il rougissait peu aussi. Mais cela lui était venu d'un coup, peut-être plus embarrassé qu'il ne le laissait paraître en entendant le soudain éclat bref du préfet. Duke comprenait. Des chaussettes et un caleçon bleu. C'était grotesque sans doute, il en convenait, s'en fichait peut-être, avait encore souri devant la promesse un peu solennelle, la main sur le coeur, pas un sourire bête, pas un sourire naïf mais peut-être encore amusé. Et finalement un murmure avait glissé sur les murs, un gloussement éteint, un pff presque rieur, un peu moqueur.  

_ Qui est-ce qui jure encore comme ça ? Et ça ne sonnait pas comme un reproche, ça ne sonnait jamais comme un reproche, jamais chez Duke. Car il avait cette façon de toujours bien se positionner, pas un mot de trop. Duke ne vexait pas, ne se moquait pas. Cela se sentait.  
Et quelle raison aurait-il eu encore de le faire ? Il ne connaissait que peu Irving, et peut-être n'avaient-ils jamais parlé comme ils le faisaient ainsi, presque librement. Et un instant pour des yeux extérieurs ils auraient donné l'impression de s'être déjà fréquentés. Ils ne s'entendaient pas bien ne s'entendaient pas mal, n'avaient jamais eu cette occasion, mais Irving n'était pas désagréable, et si Duke ne l'avait pas su il le découvrait en ce moment. Et si on ne le savait pas non plus, en vérité, il était assez simple de bien s'entendre avec Duke, certes il n'était pas intéressant mais si on prenait la peine de s'attarder il suffisait de le laisser faire pour se rendre compte à quel point il pouvait être chaleureux. Et dans les cachots avec Rief, même sans se connaître vraiment, même dans le lugubre, même dans cette inspiration sordide que les murs imposaient malgré tout dans les vieux souvenirs comme des secrets dont ils étaient chargés, Duke essayait malgré tout. Dans sa normalité.

Et la réaction du préfet ne l'avait pas tant surpris, parce qu'on l'étonnait assez peu, parce qu'on atteignait trop rarement ses émotions, défaillant. Quoiqu'il ne s'était pas attendu à autant de vivacité, à autant d'intérêt pour ce qu'il disait, pour une anecdote qu'il avait entendu au hasard au détour d'un couloir. Il était resté statique, détournant juste le regard pour essayer de distinguer les dits reflets verts.

_ Pas eux. Demeter. Enfin, c'est ce qu'on dit. Mais je pense pas que c'était conscient, personne n'aime les esprits frappeurs. Pas même Serpentard. Enfin c'est facile d'empêcher Demeter de s'en prendre à un né-moldu, mais Rhodes, y'a rien à faire. 

Il n'avait pas froncé les sourcils, avait même énoncé la chose avec une platitude dans la voix, n'était d'ordinaire pas résigné, s'entêtait plutôt sans qu'on ne le sache. Demeter seul devait le savoir, Duke avait pris l'habitude d'être avec ses banalités de la vie.

_ Donc tu l'as vu. Et la conclusion était tombée très simplement. Ses commissures s'étaient à nouveau élargies, finement devant la réaction du serdaigle qui secouait déjà la tête. Le vert, c'est pas si moche tu sais. Et il n'avait peut-être pas l'air de s'intéresser, c'était encore une phrase toute faite jetée comme ci, il n'aurait pas disserté sur les nuanciers de bleus mais il écoutait pourtant. C'était là peu de choses lui semblait-il encore que d'accorder son attention à la personne qui lui faisait face, bien qu'il n'y parvenait pas toujours, bien qu'il semblait parfois si distant. Et s'il n'aurait peut-être pas renchéri, il aurait pu regarder Rief secouait la tête autant de temps qu'il le fallait, l'entendre râler longtemps encore. C'était ça d'être Duke. C'était de rester patient. Il ne jugeait pas Duke, il était là.

_ Mais si c'est impensable on ne peut pas y penser, mais est-ce que les choses auxquelles on ne pense pas n'existent pas pour autant ? On ne peut pas penser quelqu'un qu'on a jamais vu ou qu'on ne connaît pas, ça ne veut pas dire qu'elle n'existe pas.

Et il avait eu un instant d'incertitude en voyant le préfet s'approcher, s'était soudain senti mal-à-l'aise, bien malgré lui. Duke s'approchait souvent, mais on s'approchait peu de lui. Il n'y songeait pas, trouvait sans doute banal de discuter avec un autre élève, cependant s'il n'en avait pas conscience, c'était peut-être une conversation qui s'attardait, qui prenait forme et dans la vie de Duke Osborne, la banalité d'une discussion pouvait sembler presque hors du commun. Alors il avait tiré un instant sur sa cravate, comme à chaque fois qu'il se sentait non pas nerveux mais embêté, non pas comme on s'agace mais comme on cherche à ne pas se laisser distraire ou embrouiller par l'inhabituel, par un champ extérieur. Ici, la proximité.

_ Enfin c'était juste un détour. Je pensais pas trouver quelque chose, j'attendais plutôt que ça me trouve. Mais il avait toujours la voix calme, quoique les sourcils froncés. Il suivit la baguette du regard. Et en fait... Je pensais pas que ce serait toi qui me trouverait. Il se laissa glisser contre le mur, se retrouva bientôt accroupi.

_ Et si on attendait ? Peut-être qu'en ne cherchant pas, on trouvera.          


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Re: out of the dark |LIBRE
18.06.16 17:40

Out of the Dark



Apparemment, Duke Osborne n’était pas du genre à traîner les filles dans les recoins les plus glauques de Poudlard pour quelques minutes au paradis. Non pas que je soupçonnais qu’il le soit, mais le jeune homme était si discret que cela le rendait assez opaque. Que je sache, personne ne le connaissant vraiment, en tout cas pas du bout des doigts.  En tout cas, le Poufsouffle semblait partager mon point de vue. Etonnant qu’on puisse avoir quelques points communs et que je ne m’en sois pas rendu compte plus tôt.

« Je vois. Je suis plutôt d’accord avec toi.»

Même si l’idée de devenir aussi intime avec qui que ce soit me donnait quelques sueurs froides. En ce qui concernait les sentiments amoureux j’étais partagé entre deux opposés. La partie rationnelle, qui me rappelait que l’amour, ce n’était que de la chime. De l’alchimie même. Que cela ne durerait pas et que cela faisait partie de nos comportements sociaux en tant que primates. Et l’autre partie, celle qui brûlait de découvrir ces sensations, d’avoir les mains moites, les papillons dans le ventre et le coeur battant. La partie qui voulait se laisser dévorer par ce feu ardent, de laisser tomber la raison et se laisser consumer par la passion.
Mais en termes de passion et d’affection, nous sommes impuissants. Si seulement il me suffisait d’émettre un souhait ou une prière pour y accéder… mais tomber amoureux n’était pas un choix conscient. Alors je devais me montrer patient.

En tout cas il y avait quelque chose d’un peu étrange chez Duke Osborne. S’il ne voulait pas que cela se sache, pourquoi me confier ce qu’il faisait ainsi que la couleur de ses chaussettes et de son caleçon. Il ne me devait rien et je n’aurai eu aucun motif pour le réprimander s’il se contentait de se balader dans les cachots. Mais quelque part, il avait pris la décision de me faire confiance et de m’en parler. Etait-ce à cause de ma réputation ou bien d’un de ses traits de caractère si mystérieux ? Lorsque mon ancien camarade mentionna l’esprit frappeur, je ne pouvais m’empêcher de râler. Lui il semblait amusé par ma façon de jurer. Grosse erreur. Je m’expliquais :

« Ce n’était pas un juron mais une constatation. C’est juste un...gros et vieux et laid sac d’ectoplasme. Littéralement..»

Oui, Rhodes ressemblait à un vieux sac de pommes de terre qu’on aurait maudit. Pas très swag pour un revenant. Peut-être que c’était pour ça qu’il s’amusait à nous ennuyer. Parce que c’était sa seule façon de se sentir bien et en vie quand on est un vieux sac d’ectoplasme, c’est d’embêter les vivants. Un peu comme quand les serpentards cherchaient à ennuyer les sangs-mêlés et les nés moldus. Soit c’était par pure esprit de discrimination, soit je soupçonnais que c’était parce qu’ils se sentaient que leur statut était précaire, qu’ils se sentaient menacés ou simplement malheureux et du coup ils reportaient leur frustration sur les autres.

«Demeter, pourquoi je ne suis pas surpris ?»

J’avais prononcé son nom avec une certaine exaspération. Il fallait dire que le Serpentard se rendait particulièrement difficile à apprécier. Je poussais un long soupir de lassitude.

«Il faut espérer que Rhodes ne fasse pas de discrimination en ce qui concerne ses victimes. Quoi que s’il ressemble à celui qui l’a invoqué… On est mal barrés.»

Ensuite il ajouta que le vert n’était pas si moche. En effet, c’était d’ailleurs la couleur que je portais le plus en dehors de Poudlard. Mais ici, ça voulait dire “Serpentard” alors non merci. Un peu gêné je passais une main dans mes cheveux. Je me rappelais encore de l’odeur âcre et chimique de la peinture et du temps que j’avais mis à m’en débarrasser. A gratter avec mes ongles les moindres écailles de peinture...eurk. Bref, j’avais du mal à savoir si Duke disait ça pour être sympa, où s’il se contentait d’exprimer son opinion sur la couleur verte, donc je ne me permettais pas de commenter.

Ensuite la conversation pris des un tournant plus philosophique. Et une fois de plus, j’étais surpris par la façon dont mon camarade voyait les choses. Et si on peut ne pas penser à quelque chose qui existe, une fois qu’on a une preuve d’existence, il était difficile pour n’importe qui de ne jamais y penser. Toutefois la suggestion de Duke n’était pas idiote.

« C’est pas bête. Essayons ça.»

Alors que Duke se laissait glisser sur le sol, moi je n’avais aucune envie de toucher le sol ou les murs donc je restais debout, marchant de droite à gauche en éclairant les alcoves, ce qui restait de la prison. Après un long moment de silence sans aucun évènement particulier, je décidais de dire quelque chose. On allait pas passer un quart d’heure ici à se regarder dans le blanc des yeux, sans rien dire quand même ?

« Je n’ai jamais aimé cet endroit. »

La lumière de ma baguette léchait les murs, mais rien ne semblait vraiment éclairer ces lieux. Les pierres noires, les toiles d’araignée, de la poussière qui devait dater de quelques centaines d’années vu que je doutais que le concierge s’aventure jusqu’ici, dans un endroit où personne n’était censé aller. Je baissais les yeux au sol avant de les relever vers les plafond.

« Je me suis toujours demandé quel genre de prisonniers ils gardaient ici dans le temps. Des mages noirs peut-être ?  »

Je connaissais l’histoire de Poudlard,, mais certaines choses restaient toujours mystérieuses ou tabou. Et je soupçonnais que ce qui avait pu se passer dans ces cachots n’était pas forcément reflété dans L’histoire de Poudlard. Alors que mon regard glissait sur les murs, je ne pouvais pas m’empêcher d’imaginer les incantations et les tortures qui avaient dû être accomplies ici. Peut-être que certains d’entre eux avaient gravé des symboles dans les murs avec leurs ongles. Peut-être que l’impensable ne devait pas être réveillé. Je me tournais immédiatement vers mon interlocuteur.

« Et si on réveillait un esprit frappeur nous aussi ? Ou pire ?! Hmm...Qu’est ce qui pourrait être pire ? Un monstre ? »

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Duke E. Osborne


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Re: out of the dark |LIBRE
29.06.16 13:48

Out of the dark
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Ils auraient pu ne rien se dire, et Duke n’avait pas souvent ce besoin de parler. Bien sûr il pouvait ressentir les malaises qui accompagnaient parfois les non-dits, les silences aussi, les blancs maladroits de ces gens qui se connaissent trop peu pour avoir des choses à se dire, qui n’ont peut-être plus rien à se dire. Mais Duke n’était pas tant en difficultés, pas tant gêné, peut-être soulagé de retrouver le confort de sa zone, de son espace vital, peut-être pas tant ouvert à la conversation alors qu’il ne connaissait rien des centres d’intérêts de Rief. Duke aimait autant les conversations longues que les temps morts. Il n’y pensait pas d’ailleurs, ou plus, tandis qu’il suivait du coin de l’œil les agissements du préfet.
Il s’appliquait à frotter ses doigts entre eux, mais cela ne tenait pas tant d’une nervosité, de fait l’attente le rendait patient. Il était machinal, donnait peut-être l’impression d’être à l’aise partout et en toutes circonstances. Seulement il était familier des lieux, étrangement.

_ Je crois qu’il n’y a pas beaucoup de gens qui l’aiment. Souvent on ne s’arrête qu’à l’obscurité, à l’odeur, aux toiles d’araignées peut-être, mais on y est assez tranquille. Et malgré tout il ne peut pas s’y passer grand-chose. En fait en y réfléchissant, l’endroit est plus ennuyeux qu’effrayant.

Comme il le faisait avec les gens, Duke avait appris à ne pas s’arrêter à ses premières impressions. Peut-être n’était-il dans le fond qu’un grossier optimiste, un peu naïf oserait-on croire encore, il ne se voilait pourtant pas la face, ne se berçait pas d’illusions, seulement s’il avait appris à juger les défauts il avait aussi appris à reconnaître les qualités. Duke ne dérangeait pas le passé. Il n’était pas assez sot pour ignorer vraiment l’intérêt des cachots, certainement on ne les avait pas bâtis pour accueillir le club du troisième âge. Mais l’époque était révolue et malgré tout aucun fantôme n’hantait encore les lieux, ou tout du moins aucun qu’il ne connaissait pas déjà. On ne l’aurait certainement pas traité d’insensible, il n’était pas indifférent quoiqu’il pouvait encore en avoir l’air, seulement sa pleine et entière attention se tournait vers les vivants ; de fait il avait trop pleuré ses propres morts pour pleurer ceux des autres. Il l’admettait volontiers. Il n’avait pas le temps de se soucier de ces choses révolues quand il peinait déjà avec son propre chagrin, car s’il le gérait encore assez bien, car s’il ne versait plus de larmes, trop vieux et trop homme qu’il était, ou qu’il croyait être, il donnait malgré tout et malgré lui l’impression d’un vide, la sensation d’avoir perdu quelque chose. Il n’avait pas eu besoin de s’approcher du miroir du Rised pour deviner ce qui serait apparu dans son reflet. Alors non parfois lorsqu'il fixait les choses, les gens, leur histoire, il ne les discernait pas. Duke regardait parfois sans voir, sans savoir. Et sa vision ne s'arrêtait pas, elle se poursuivait sur une longue route droite. Duke n'était pas toujours conscient. Alors il n’avait pas répondu de suite, et qu’aurait-il dit encore. Duke était sensible à beaucoup de choses, mais pas à l’histoire.  

_ Des mages noirs, peut-être. Et il avait répété les mots tout aussi machinalement, car c’était bien là l’hypothèse la plus plausible, et il semblait de fait bien pensif, bien songeur, le regard encore un peu dans le vide, fixant les dalles devant lui. Il n’y avait pourtant pas tant réfléchi, ne se projetait pas en arrière, n’aurait pas réussi encore à faire abstraction de la situation actuelle. Il n’imaginait pas. Je suis pas sûr qu'il reste grand chose de cette époque. C'est vieux.

C'était cela. C'était vieux. C'était trop vieux pour qu'on s'en soucie encore, pour qu'on s'en inquiète seulement.
Duke avait alors doucement relevé la tête en entendant les interrogations ou les inquiétudes d’Irving, il n’était pas sûr, pas sûr de savoir si soudain le préfet se sentait mal à l’aise, car il aurait eu toutes les raisons de l’être, mais cependant il pouvait encore lui affirmer une chose.

_ T’as peur ? L’interrogation n’était pas moqueuse, ni même inquiétée. Elle lui était venue comme il aurait pu également s’enquérir d’un état, comme il aurait pu lui demander s’il avait bien mangé, s’il avait bien dormi. Informative et encore banale. Clairement sa voix n’avait pas manqué d’assurance lorsqu’il lui avait encore garanti d’un ton très solennel que :

_ Les monstres n’existent pas, Irving. Bien sûr la magie existait, il était sorcier. Les monstres néanmoins ne faisaient pas partis de leur réalité. Je t’assure que tu n’en trouveras aucun ici. Ces cachots ne servent plus à rien. Mais si t’es pas rassuré on peut toujours remonter… C’est juste que, y’a aussi de grandes chances pour qu’il ne se passe rien.

Oserait-on encore prétendre qu'il ne se passait jamais rien avec Duke Osborne ? Peut-être. Il avait eu un sourire compatissant. Et c’était malgré tout une variable à laquelle il fallait songer. Combien en effet avait déjà essayé ? Il n’était probablement pas assez remarquable pour l’impensable. Ca ne le gênait pas vraiment de perdre son temps. Peut-être parce qu’il n’avait jamais eu la sensation de le perdre.

_ Je crois que l'impensable se moque bien de Rief Irving et Duke Osborne.
         


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Re: out of the dark |LIBRE
04.07.16 13:59

Out of the Dark



Je réalisais que je connaissais Duke vraiment mal et par conséquent, j’éprouvais des difficultés à savoir comment commencer une conversation. Qu’est ce qui l’intéressait ? Je n’en avais pas la moindre idée. Comme je le disais, Duke Osborne passait inaperçu sur cette grande tapisserie de gens différents qu’était Poudlard. Mais finalement ça avait l’air d’être quelqu’un de sympathique et peut-être que ça fallait la peine de faire des efforts pour mieux le connaître. Il était calme, il ne cherchait pas à créer des embrouilles, et il se contentait de commenter, pour l’information sans arrière pensée. Et il tenait quelque chose.

«En effet, décris comme ça...»

J’essayais de les regarder avec un oeil différent. C’est vrai qu’on s’ennuyait. Mais ce n’était pas ce qui me permettre de relâcher la tension que j’avais dans mes épaules. C’était épidermique. J’avais pas peur, c’est juste que...j’aimais pas ça. Je me sentirais plus à l’aise dans une tour ou dans un milieu aquatique. J’allais pas traîner ici pour le plaisir c’était certain. Et je ne pouvais pas m’empêcher de ressentir une vibration étrange dans cet endroit.
Et ici à Pourdlard, on se sentait vraiment en sécurité. On pouvait facilement oublier ce qui pouvait se passer à l’extérieur dans le monde des sorciers. Tout n’était pas tout beau ni tout gentil. Il y avait toujours des mages noirs. Il y avait toujours des personnes mal intentionnées. Et quand ce château avait été construit, partiellement sous l’ordre de Salazar Serpentard, je doute qu’on n’ait retrouvé que des mages noirs et des coupables dans ces cachots. Duke se contentait d’écarter la question en disant que c’était vieux. Certes. Mais le passé reste quelque part. Il vibre. En cercle. Tout est connecté. Mais Duke ne semblait pas s’occuper de ça, ni d’y croire donc je gardais le silence en observant les vieilles pierres.

Quand il me demandait si j’avais peur, je croisais les bras de manière un peu défensive :

«Non, bien sûr que non.»

Ce n’était pas de la peur. C’était de l’inquiétude. Sur un arrière-fond d’angoisse. Je savais que rien ne pouvait me faire de mal dans le présent, mais c’était l’idée de ce qui s’était passé autrefois qui hantait ces lieux. Et du coup, non, je n’appréciais pas l’endroit. Je ne lui retournais pas la question, ça se voyait que le Poufsouffle s’y sentait comme un poisson dans l’eau. Mon camarade poursuivit en disant que les monstres n’existaient pas. Certes, pas les monstres dans le sens où il l’entendait, mais quand on vient du monde moldu, apprendre l’existence des goules et autres créatures revenait à accepter l’existence des monstres. D’autant plus qu’un “monstre” n’est pas forcément une créature magique, ce mot pouvait posséder bien d’autres définitions. J’esquissais un sourire quand il me dit que l’impensable devait bien se moquer de nous.

«Je crois bien que tu as raison. Qui sommes nous de toute façon ? Personne. N’est-ce pas ?»

Là je faisais référence à notre popularité respective. Je poussais un soupir et je haussais les épaules.

« Nous ne sommes probablement pas assez populaire pour réveiller l’impensable.Dommage… j’aurai bien aimé savoir ce que ça aurait pu être, mais ce n’est probablement qu’une vieille légende. »

Mon regard nostalgique s’attarda une fois de plus l’endroit cherchant une dernière fois, un dernier indice avant de me résigner et de tourner les talons et le faisceau de ma baguette en direction de la sortie

« C’était sympa de discuter. Peut-être une prochaine fois ?   »


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Re: out of the dark |LIBRE
08.07.16 15:00

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Personne. Le mot l’avait frappé plus que de raison ; il n’avait jamais voulu être personne. Dule voulait exister, Duke voulait être quelqu’un, Duke rêvait parfois qu’on le reconnaisse dans les couloirs, dans le parc mais aussi dans les petites rues de Pré-au-Lard. C’était bête, il voulait une main sur son épaule, un cri dans ses oreilles, il voulait s’entendre dire son prénom, qu’une silhouette se détache de la foule, un peu essoufflée après l’avoir rattrapé, il voulait inspirer la fatigue aussi, la fatigue des gens qui font l’effort de rejoindre les autres, il voulait qu’on lui demande rien qu’une fois d’attendre. Il désirait. Il désirait que quelqu’un, juste, pour une fois, soit heureux de son existence. Il se serait excusé à son tour de ne pas l’avoir remarqué, de ne pas avoir attendu avant, il aurait souri aussi oui. Mais cela n’arrivait jamais bien sûr, il ne savait pas s’y prendre, il se mouvait dans une réalité inconsciente. On le manquait souvent, comme lui-même ratait parfois les autres. « Oui, personne. », et sa voix s’était faite écho, un peu pensivement, son regard s’était vaguement égaré sur les dalles froides, un peu tristement aussi, un peu résigné à cette étrange forme de néant. Alors il se contentait de ces petites scènes qu’il se surprenait parfois à espérer, mais elles étaient illusions, il le savait, n’avait qu’à observer autour de lui pour le savoir, alors seulement il n’en retirait qu’un sentiment de frustration, d’inexistence. Et dans ces rares moments, il pensait alors que ce n’était définitivement pas de la chance d’être né Duke, comme il en venait à se regretter lui-même.  

Il s’était repris cependant, car il savait bien dans le fond qu’on ne gagnait rien à se morfondre. Et malgré tout Rief avait tort sur un point ; ils n’étaient pas tout à fait semblables. Et malgré tout, il préférait encore penser aux autres avant de réfléchir à ce qu'il ferait de lui-même.

_ Mais tu n’es pas personne, Irving. Tu es préfet.  

Le constat ne souffrait d'aucune ironie. Le poste avait peut-être un peu perdu de son prestige mais tout de même, connaître les préfets des maisons, ça restait encore un minimum. Et Duke en avait le respect comme il avait le respect des règles et des institutions, de leurs représentants. Et pourtant, Rief avait probablement raison. La popularité ne leur allait certainement pas au teint, trop pâles qu'ils étaient en comparaison, si peu notoires.
Duke avait relevé son visage, et il n'avait plus su quoi ajouter, quoi regarder. Il y avait toujours des détails qui lui échappaient pourtant, des lignes sur les murs qu'il ne reconnaîtrait pas, qu'il ne regarderait pas. Il n'avait pas non plus dévisagé le serdaigle, comme malgré le lumos il lui apparaissait toujours autant happé par l'obscurité, car le lieu ne leur appartenait pas, car lui-même se sentait engoncé, et il pouvait sentir cette fraîcheur sombre, la pierre inconfortable dans son dos; tout était fait pour qu'ils ne restent pas.

Il y avait eu encore un long silence, suivant les derniers mots du préfet. Une hésitation qui ne s'était pas fait sentir, avant que Duke ne comprenne; lorsqu'Irving serait sorti de son champ de vision, il se retrouverait seul, à nouveau dans l'oubli, plus transparent encore qu'il ne l'avait jamais été. Il se fondrait dans l'ombre, et il n'aurait plus vraiment la chance d'être reconnu alors, déjà qu'il n'était personne.  

Il poussa sur ses jambes pour se relever. On ne l'aurait toujours pas trouvé enclin à l'angoisse, comme si les troubles ne trouvaient plus leur chemin jusqu'à son visage. Il quitta tout à fait son recoin d'ombre, le pas leste.

_ Qui a besoin de quelque chose à laquelle on ne peut pas penser ? Je te suis, Irving.           


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Re: out of the dark |LIBRE
11.07.16 19:40

Out of the dark



C’était peut-être un peu bizarre de dire ce genre de choses, peut-être que même certaines personnes l’aurait mal pris. Le fait que nous n’étions personne. N’empêche cela avait aussi des tas de bon côtés. Pas de pression sociale, on pouvait faire ce que l’on voulait comme on le voulait, la plupart des gens ne le remarquerait pas. Pas de rumeurs, pas de gens qui parlent dans notre dos. Ce que j’avais dis semblait le laisser pensif. Il regardait ailleurs, comme s’il réalisait soudainement quelque chose d’important. Un peu inquiet, j’espérais vraiment ne pas avoir dit quelque chose qui n’allait pas. Mais ensuite il semblait retrouver ses esprits et il me regardait en affirmant que puisque j’étais préfet, j’étais forcément quelqu’un. J’esquissais un léger sourire.

«Oh tu sais, être préfet ça ne suffit pas. Ca ne veut rien dire.»

En effet j’avais beau être préfet, pas mal de gens ne me connaissaient. Ou alors justement, je n’étais pour eux qu’une fonction, une caricature. Le serdaigle à lunettes préfet qui étudie. Et donc ils pensaient me connaître, ils croyaient que j’étais prévisible. Et donc j’étais en fait, invisible. Et j’avais l’impression que pour des raisons bien différentes, Duke expérimentait la même chose. C’était celui qu’on oubliait, celui qu’on ne voyait pas. Mais peut-être que tout ce qui fallait pour régler ça, c’était de faire un peu attention. De s’intéresser. De le remarquer. Et alors si Duke Osborne n’était plus invisible à mes yeux peut -être que progressivement, il deviendrait visible aux yeux des autres. Je tournais les talons, m’apprêtant à partir quand Duke décida de laisser tomber sa quête pour me rejoindre.

« Haha ! Okay.»

Je l’attendais donc, à la lueur du sortilège pour l’accompagner jusqu’à la sortir. Enfin c’était plutôt lui qui m’accompagnait vu qu’il connaissait le chemin bien mieux que moi. D’ailleurs j’avais failli prendre le mauvais tournant à un moment. Tout en le suivant, je décidais de faire la conversation :

« La prochaine fois que tu veux tester préviens moi à l’avance ! On apportera des cartes et des bonbons pour s’occuper.»

Et peut-être qu’à ce moment là, on pourrait discuter tranquillement et apprendre à se connaître.

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