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 [libre] The only way out

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Militant contre les Dragons à Poudlard & Préfète & Sigma
Rosabel Northrop


Messages : 234

Date d'inscription : 19/04/2016

Rosabel Northrop





[libre] The only way out
04.01.17 19:33

Parfois, ses mains suivaient une lente ascension et caressaient les courbes de son corps, d’un effleurement, fluide, depuis l’ouverture de sa bouche, une lèvre pendante, un doigt qui glissait et qui se voulait suave, traçant le fil d’un ruisseau qui s’écoulait dans son cou, dans le creux d’un décolleté, filait entre ses seins en omettant quelques gouttes avant de se perdre encore dans le tissu d’un chemisier à moitié défait. Le regard sévère perdurait, suivait d’un œil attentif la descente derrière la longue courbe des cils qui bordaient ses paupières d’un liserai de ronces noires.
Mais la chevauchée de ses doigts squelettiques se poursuivait dans une étreinte à la croisée des routes corporelles, sillonnant quelques virages, essuyant quelques détours spontanés, gravissant les falaises escarpées, les reliefs d'archipels qui se dessinaient pour la millième fois peut-être sous ses caresses. Les ongles longs griffaient la texture dans cet odieux toucher de soi, écorchaient de griffures invisibles dans une danse qui ne tenait ni de la fragilité ni de la grâce, et moins encore d’une curiosité pour sa propre chair dont elle était l’unique amante. Ses phalanges s’enorgueillirent d’une sensibilité vibrante qui saisissait jusqu’à une extrémité, un instant fugace, une sensitivité oubliée vite qui retournait se lover dans les méandres d’une exaltation qui ne se sublimait bien que dans les profondeurs de son âme. Et ces filaments tout en émoi qui courraient tout autour d’elle mais qui ne provoquaient rien sinon la chute d’un désir mortifié.
Rien ne fut atteint.
Relevant le visage, elle ne fit bien face qu’à sa seule austérité que lui renvoyait le plissement de ses lèvres qui tendaient à tirer légèrement vers le bas. Sa figure gravée dans une beauté stérile. Sa main qui effleurait l’édifice d’une chevelure.
Une infinité de Rosabel identiques tout autour d’elle dont le port de tête renfermait indéfiniment la même arrogance, couronnait son nez comme le sommet d'un pic de sécheresse. Un Sahara Rosabélien.
Aridité.
Insensibilité de l'instant présent qui ne rendait que plus beau l'instant passé et perdu, qui confondait la réalité par la subtilité d'un corps suggéré, d'un désirable dissimulé. Charnel entraperçu.
_ Je sais. Je sais que tu es là et que tu me regardes.
Silence édifiant. Regard qui ne déviait pas. Elle voyait l'endroit mais ne pouvait pas l'atteindre. Elle ignora la masse qui se cachait parmi toutes ses pâleurs marmoréennes, celles qui reconduisaient son oeil sombre et inquisiteur sur toutes les surfaces de la glace, celles qui lui conféraient cette immortalité iconique et terrifiante.
_ Alors pourquoi ne pas venir m'admirer de plus près encore ?
Alors, suspendant le cours de ses vaines contemplations, sa lèvre prune s'ourla d'une faucille lunaire. Elle invita, mais exigea presque tout de suite.
_ Viens.

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Alizée Pigeon


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Re: [libre] The only way out
07.01.17 1:07

l'homme est le

THE LADY

miroir de l'homme

les regards qui lèchent tes courbes féminines tellement délicates qu'elles en deviennent dégoulinante de perfection
((pourquoi s'admirer ainsi, rosabel quand on sait très bien que les autres nous fixent ?))
ton égo s'est-il fatigué endormi lassé de toutes ses superficialités es-tu devenue une mesure plus humaine
dis-moi
((ressens-tu ?))
car je ne vois en toi que le mépris car je ne vois en toi que tout ce que je hais du plus profond de mon myocarde
mais te détester serait une perte de temps
car je n'existe sans doute pas à ces yeux car je ne suis qu'une sang de bourbe une fureur lancinante et qui nous indiffère qui nous glisse dessus et qui n'arrive qu'à nous décrocher un rire de mépris
((je ne suis que ça n'est-ce pas ?))
je jalouse ton prénom sur les lèvres de tous
je jalouse ta grandeur les rumeurs tes humeurs
((tes désirs et tes soupirs))
qui deviennent aussitôt une réalité
un claquement de doigt suffit n'est-ce pas
et tapie je t'observe
tapie je regarde tes doigts qui parcourent sans découvrir qui parcourent et qui cherchent un frisson
et pour ça j'ai pitié
((ressens-tu, rosabel ?))
ou tes doigts sont autant endormis que tes émotions semblent l'être
((es-tu heureuse, rosabel ?))
car tes sourires sont rares et affreusement dévastateurs
et c'est terriblement malsain obscène sans doute vraiment étrange mais je me complais dans cette figure de spectatrice de contempler ce que je ne serai
j a m a i s
((dans le reflet des miroirs))
car tu es la grâce et je suis la rudesse
car tu es la tenue et je suis les rires trop bruyants
car tu es l'assurance et que parfois
j'ai l'impression de ne rien être
car nous comparer serait terriblement gênant car je n'oserai ô jamais te faire un affront volontairement sauf si tu le provoques
car j'ai peur, ici
car je te crains comme je tremble ((fébrile ne suis-je pas ridicule)) face aux grandes personnes comme toi
car je suis une enfant dans ce monde (de merde) à qui on flatte gentiment la joue et qu'on murmure qu'elle est mignonne mais qu'elle ferait mieux de fermer sa jolie et ravissante gueule
j'aimerai qu'on m'explique la satisfaction d'enfoncer les autres de siffler des injures et des bassesses de rendre d'actualité ce qui n'était qu'archaïque
((mais rosabel, tu n'as pas le temps pour les gens comme moi n'est-ce pas))
ridiculement
h o n t e u x
de ne pas être assez pour une conversation
pas assez belle pas assez sans imperfection pas assez anglaise pas assez sorcière pas assez serpentard sans doute aussi
((as-tu déjà vu mon visage et mes yeux, au moins ?))
je ne bouge pas ; ombre immobile et placide
un sursaut
((ta voix))
ne peux-tu pas s'il te plaît
posséder quelque chose de laid
et tu annonces ma présence et je crains car il est trop tard pour s'enfuir
((je suis prise au piège))
pas assez discrète trop longue trop moi peut-être tout simplement
et une demande qui s'accentue aussitôt d'un ordre inévitable de ceux qui n'appellent qu'à l'acceptation et sans rétorquer
un pas
((je m'avance))
mon coeur me fait mal tant il bat fort sourd et je crois que je ne respire plus
je pénètre dans cet univers à l'infini de réalités
et je t'observe
(toi la femme)
et je m'observe
(moi l'adolescente)
ton sourire n'est pas ravissant, je déteste mentir
et d'une voix qui se veut nette claire sans doute avec cet accent qui va te percer les tympans
je vais m'exprimer
((je suis perdue dans cette abysse avec toi))
triste sort n'est-ce pas
d'être coincée avec une personne aussi insignifiante que moi
un sourire un peu amer et j'ai peur j'ai peur
et j'ose enfin
pourquoi se regarder ainsi quand on a tous les regards rivés sur soi au quotidien ?
 

ft @ROSABEL NORTHROP

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Rosabel Northrop


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Rosabel Northrop





Re: [libre] The only way out
09.01.17 23:59

L’indifférence se complaisait dans ce snobisme, dans tous ces regards qu’elle n’accordait pas, qu’elle n’offrait pas, dans cette presque obsession de soi. Obscure chez Rosabel. Malveillante.
Le masque. Le masque de Rosabel se teintait encore de ce fard, de ce voile poudré, obsédé à son tour par le faste de la superficialité. La cosmétique lui rongeait la peau sans ne dissimuler rien pourtant, soulignait plutôt les contrastes, de toutes ces différences qu’il y avait à prétendre être Rosabel et à véritablement l’être. Car rien, non rien n’obstruait l’odieux bellicisme qui annonçait encore la teinte de son faciès. Ses humeurs rendues trop célèbres et pas assez glorieuses.  
Ce n’étaient pas ses images reflétées et décuplées dans les yeux de ses pairs qu’elle cherchait, comme elle ne les ressentait plus, comme leurs âmes glissaient sur elle des regards esseulés, sans l’atteindre, roulaient tout juste contre sa peau sans parvenir à la faire frémir. Pourtant, ce fut comme s’ils la déshabillaient sans même le savoir, de leurs orbes dardés sur elle, l’effleurant, l’écorchant sans ne jamais révéler le mystère, l’intrigue solitaire.
La lassitude l’avait étreinte, amoureusement, ses épaules relâchées, les muscles de sa mâchoire détendus, les paupières s’affaissant, et ce regard un peu lourd qui continuait à se détailler, qui omettait encore une globalité pour ne se refermer vraiment que dans cette vacuité terrible provoquée par l’intrusion indésirable d’une entité. Dans cet antre qu’elle croyait habiter. Dans ce silence dans lequel elle se pensait comblée. Cette vision hantée qu’elle sentait sur le délicat de sa silhouette.
Rosabel se sentit poursuivie.
Poursuivie par ces curiosités cachées dans l’ombre, intrusives, qui jamais ne la lâchaient, qui toujours la suivaient, sentinelles maudites.
Ce moment n’aurait dû appartenir qu’à elle. Cette intimité dont elle était la seule complice. Rosabel à travers Rosabel.
Avec désinvolture on tourna finalement l’entièreté de son corps, de ses soupirs morts, de ses désirs gâchés, de son intimité bafouée.
Et l’effronterie se tenait là, sans grâce. Elle n’aurait su y lire de l’audace. Et c’était ce corps qui osait pourtant, qui osait pénétrer les études organiques, érotiques, avides de Rosabel. Rosabel assoiffée mais sans oasis. Tempête pour les autres. Ruisseau sans source pour elle-même, eau trop rare.
C’était donc ça.
Identité nébuleuse. Qu’importe. Semblable aux autres.
Elle par eux. Eux par elle.
Elle avait le même regard. Une arracheuse de pétales.
Mais elle était pire que les autres.
Elle avait attendu. Chipie. Elle avait regardé. Elle s’était dissimulée, cachée, avait contemplé, avait caressé de ses yeux faméliques sans ne rien savoir, sans ne rien comprendre.
Et ce sourire.
Impertinente.
_ Pourquoi se contenter d’un regard, d’un regard qui hante et erre sur nos peaux en s’imaginant tout connaître, lorsque l’essentiel se terre ailleurs dans l’invisible.  
Car Rosabel n’avait pas été seule à se parcourir, l’autre aussi. Et à ce moment-là, elles avaient été deux là où il y aurait dû n’y en avoir qu’une.
Les miroirs auraient dû se briser, éclater avec fracas sur cette effrontée.
Car de Rosabel, pour elle, il n’existait qu’une colère noyée.
_ Leurs regards comme le tien savent converger, mais ils sont ignorants. Cet instant-là ne t’appartient pas.
Elle se retourna une fois de plus vers son propre visage, comme une porte qu'elle refermait presque, un instant encore avant de totalement clore. Sa silhouette imposante de dos, et sa voix qui s'élevait de nouveau avec cette gravité éreintée.
_ Approche-toi plus encore et l'instant t'appartiendra.
Ou terres-toi, caches-toi. Mais tu ne resteras qu'une ombre. Insignifiante. Une broutille.
_ Je te laisserai toucher du doigt ce que tu observais, je t'autoriserai bien plus qu'un pauvre regard errant, qui voit sans voir, qui devine sans connaître, qui touche sans sensation. Je t'offre un moment d'existence.  


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Alizée Pigeon


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Re: [libre] The only way out
18.01.17 22:04

l'homme est le

THE LADY

miroir de l'homme

et c'était vrai c'était vrai et c'est toujours vrai ; le regard des autres n'est qu'un spectre fantomatique auquel on peine à se détacher à écarter de nos vies
cette ombre perpétuelle qui nous couvre du soleil trop délicat pour que ses rayons traversent le tissu travaillé du jugement
((on s'enferme dans nos coquilles n'est-ce pas ça rosabel))
enfin je ne pense pas que tu es comme moi
car jamais j'en viendrai à m'immortaliser (image éphémère ou éternelle qu'importe) à travers ces miroirs ; gravés ces images de luxure dans mon âme
oh non jamais
et je garde mon expression quand tu parles quand à nouveau ton ((putain)) de regard caresse tes prunelles embrassent gracieuses lancinantes et grisantes les parcelles de ta propre peau sans te soucier de ma présence
est-ce ça
suis-je si anodine
et non cet instant ne m'appartient pas mais pas ((plus)) tout à fait à toi non plus car je l'ai saisi déchiré avec mes deux mains fébriles car je suis de ces esprits destructeurs qui ne savent qu'écraser les châteaux de sable
((un))
t r a u m a t i s m e
qui nous hante
inutile juste bonne à virer
((n'est-ce pas rosabel))
et tu me tends la main dans tes mots même si ton corps ne le dit pas tu m'invites dans ta drôle de danse car tu es une drôle une curieuse personnalité jolie rosabel
et je suis un peu interloquée moi j'ai envie de savoir tu sais je suis ivre de toi de tes courbes que je ne pourrais jamais posséder car si tu m'offres une chance de t'approcher de toi la dame de glace de fer celle qu'on redoute tous un peu je pense ou à qui on offre nos plus beaux sourires hypocrites
et j'existe déjà rosabel
sans doute pas à tes yeux
mais tu n'es pas toute puissante tu sais
tu n'es ni dieu ni
je ne sais quoi en fait mais
j'ai envie j'ai vraiment envie d'accepter ce que tu me donnes alors d'une démarche d'un rire un peu nerveux je réplique et j'entre dans ce monde de reflets infinis
quelle générosité, c'est surprenant de ta part mademoiselle northrop. je serai ravie d'en savoir plus et d'exister.
comprendras-tu mon sarcasme
mon amertume
comprendras-tu que je viens te flatter que si actuellement je suis toute proche de toi
((c'est pour mieux tirer une balle dans la tête des gens comme toi par la suite))
 

ft @ROSABEL NORTHROP

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Re: [libre] The only way out
03.02.17 16:10

Il y aurait eu des soupirs qui se seraient égarés, des sourires qui auraient chatouillé les lèvres d’une nouvelle arrogance ; Rosabel n’appréciait-elle jamais assez ces répliques sarcastiques, ne s’amusait-elle jamais trop de ces existences désireuses de percer à ses côtés, de se donner cette contenance qu’elle ne donnait pas, qu’elle refusait plutôt, dans cette rébellion toujours futile, car ce devait être gratifiant n’est-ce pas d’être sur un même terrain de jeu, d’avoir de l’audace là où les autres en manquaient.
Elle aurait pu avoir ce rire amer et grave, sans doute l’avait-elle eu en pensée. Ce sarcasme-là rayonnait sous une floraison miasmatique d’hypocrisie. Et n’était-ce pas encore le signe d’une fascination ? Quelle autre raison aurait expliqué qu’elle fut toujours là si ce n’était celle-là ? Oh soit. Rosabel aimait flirter avec la faucheuse, et elle laisserait volontiers le calibre danser contre sa tempe ; cependant. Elle mépriserait encore les déguisements grotesques et les faux en jouet.
Aurait-elle réagi plus en avant encore ? Non. Il y eut ce silence presque long comme elle ignora tout à fait la voix de l’Autre. Quelle raison aurait-elle eu d’y répondre ? Elle n’y avait aucun goût. Sans doute parce que le sarcasme d’une femme l’inspirait moins que celui d’un homme. Sans doute encore que l’amertume de ses semblables ne lui laissait qu’une profonde indifférence. Elle ne retirait aucun plaisir de ces échanges et éprouvait même un certain mépris pour ces émotions caricaturées, jalousie, envie, qui faisaient qu’une femme restait toujours possiblement en état de conflit avec une autre, même inconsciemment.
Une main glissa dans son décolleté et en ressortit un rouge mauve qu’elle commença à appliquer sur ses lèvres, d’un geste lent, maîtrisé, reléguant toujours l’Autre en arrière-plan de ce tableau où elle occupait toujours l’espace le plus vaste.
Parvenait-on seulement à intéresser Rosabel au-delà de cette autoréflexion qui n’englobait jamais personne ?
Un baiser claqua brusquement dans l’air.
_ Comme c’est surprenant : tu es délicieusement malsaine.
Et ses lèvres qui frisaient une moquerie, à quelques millimètres seulement de leur double dans le miroir, colorées d’une nouvelle forme de poison presque identique à celui qu’elles répandaient déjà dans l’atmosphère parfumée par l’essence qu’elle portait. Et Rosabel n’aurait pas seulement habité ces miroirs, aurait investi le volume même de la salle de sorte à ce qu’on ne lui trouve aucune échappatoire.
Elle l’aurait encerclée encore, n’avait pas seulement besoin de se l’accaparer, non, car il n’y avait rien qui plaisait à Rosabel dans l’Autre. Pourtant il y avait dans cette façon d’être omniprésente, un fort désir de contrôle qui s’exerçait indépendamment de sa volonté.
Entêtante.
Son méfait esthétique accompli, le tube retrouva bien vite sa juste place, et Rosabel et ses lèvres attisées se retournèrent toutes entières pour la première fois peut-être vers la jeune fille qui lui apparut dans sa globalité, d’une façon peu convenable sans doute.
Mais Rosabel n’observait pas, car il y avait chez elle cette provocation qu’on lui connaissait si bien, une impudeur qui parvenait dans un sursaut, où l’on passait toujours d’un rien à un tout, seulement parce qu’elle l’autorisait, de sorte qu’elle donnait la sensation d’être toujours la seule à décider, à décider si elle daignait bien voir.
Elle s’y prenait d’une manière tellement malsaine encore. Car il y avait quelque chose de lourd dans ces regards prêtés ; une gêne. Il y aurait eu un chevauchement entre le regard qu’elle accordait immédiatement et ceux qu’elles s’étaient autorisés plus tôt. Car elle aurait semblé déshabiller son corps, car elle aurait coulé des orbes lascifs sur cette silhouette, s’y serait promené comme on inspecte parfois une propriété, sans envie, seulement avec une détestable rigueur.
Elle caressait bien sûr, et chacune de ses caresses si elles étaient animées d’une portée, d’une pulsion charnelle, n’invitaient à aucune tendresse, aucun abandon des sens quoiqu’elle se montrait intrusive, envahissante.
Ainsi, elle s’approcha.
Sa silhouette alanguie, et toute son entité qui se déversa comme une vague lente, recouvrir la naufragée errant le long de sa jetée.      
_ Je n’aime pas l’hypocrisie chérie. Elle m’ennuie. Alors ne me donne pas quelque chose de si banal.  
Et ses mains, ses insidieuses mains rampèrent tout contre ce visage imprudent, resserrèrent doucement leur prise, lissèrent délicatement les tissus de la peau tandis que la seule échappatoire possible résidait encore dans le regard de l’autre, qu’elle soutenait, qu’elle écorchait lentement avec intensité.
Elle pencha sa figure, son front toucha celui de l’Autre. Ses lèvres soufflèrent un souffle froid sur la bouche qu'elle touchait presque.
Une phalange qui cajolait encore une joue.
_ Et ton adorable petite bouche pourrait être employée pour un meilleur usage. Dis-moi plutôt toutes les horreurs qui t'habitent. Car je veux bien croire que tu es plus laide que banale.

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