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 in the valley of the dolls we sleep (demeter)

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Daphné De Lange


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Daphné De Lange





in the valley of the dolls we sleep (demeter)
20.10.16 2:14

In the valley of the dolls


Par moments, elle se souvient qu’elle est vivante, quand Louis l’agace et la gronde de ses jeux. Face à l’illustre aîné, impossible de ne pas se frustrer, car il la tance et lui donne des belles leçons alors que lui ne comprend rien. Le lumineux Louis De Lange. Le facile Louis De Lange pour qui tout dans la vie est aussi naturelle qu’une simple respiration.
Daphné accoudée à une fenêtre, fait la moue. Ses cils battent. Le voile doucereux de ses yeux a disparu alors qu’elle ne tient pas à faire illusion cette fois. Tout aussi mécanique que peut lui paraître son existence, la coque dorée craque parfois et terrible elle se contente de mépriser doucement tous ses imbéciles heureux en contrebas, qui affichent à son visage leurs joies insolentes.
Elle ressasse lentement, les mots que Louis lui a dits. Une supplique, pleine de commisération, dégoulinant de bonté et de justice. Ce jeu de mot facile qu’elle a toujours détesté. Daphné, Daphné sois un ange s’il te plaît.
Elle n’a pas envie pourtant, comme cela lui parait affreusement terne et dégoûtant. Presque agacée, petite poupée a perdu la mine inébranlable et figée que lui ont conférée ses géniteurs. De l’ombre a saisi son regard. De l’amertume a taillé sur ses lèvres un sourire incisif. Le vide l’a englouti et elle triture ses doigts en se demandant s’il fallait qu’elle fasse ce qu’on lui demande. C’est tout son débat intérieur et elle sait pourquoi elle est gênée.

Ironique, inopportun sentiment, pourquoi faut-il que le destin la frappe à ce moment-là hein ?

Respirant un grand coup, Daphné lisse ses cheveux blonds et se retourne. Le ciel mourant jette ses lumières orangée contre l’horizon et baignant dans son étreinte, Daphné se retourne. Des pas résonnent contre le pavé. Elle voit ses cheveux blonds. Ses yeux glacés. Sa stature grande et la droiture de ses épaules. Sa chemise lisse et sans pli.

Demeter est là.

Enfin. Pour lui elle déploie un beau sourire plein d’une affection soudaine, ravie au possible de le voir. Même si son cœur est glacé, il ronronne de la présence de son compagnon serpentard. Déjà il réclame se spectacle qui lui plaît tant ; Celui du garçon qui se croit roi, la tête enflée par des désillusions de grandeurs.

- Ta journée a été bonne Demeter ?

Dis-moi que oui enfin. Que tu ignores encore les plaintes de ton cœur et continue d’avancer sur ce fil qui menace de t’envoyer valser dans le vide d’un moment à l’autre. Dis-moi que la danse continue encore, car ce monde est bien fade mais toi tu es là pour le peindre des couleurs de ton arrogance. Dis-moi qu’aujourd’hui le roi est débout et fringant. Car je ne suis pas d’humeur pour des sottises alors épargne moi cette fois tes craintes et contente de toi cracher sur ce monde qui me dégoûte tant.

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Demeter H. Green


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Re: in the valley of the dolls we sleep (demeter)
20.10.16 11:50

Argus, Juniper, James.

Trois noms qu’il souhaitait oublier, écraser à jamais de sa mémoire. Mais comme évidemment, la vie ne faisait jamais bien les choses, il devait les voir en permanence et aujourd’hui avait eu lieu le redoutable cours de potions où se retrouvait le quatuor, devenu à présent trio ; Lui étant le mouton noir. Il se contentait d’ignorer simplement leurs existences, travaillant avec de nobles camarades de serpentards mais tout au fond de son être, une partie infime désirait leur attention et guettait sans cesse des regards où petites attentions qui lui auraient montré qu’ils ne l’avaient pas effacé de leurs existences. Mais il y avait l’indifférence totale. Complète et vide. Ils l’avaient gommé. Ils riaient, parlaient, vivaient sans qu’il ne soit inclus.
Grande surprise. Le monde ne s’était pas arrêté à l’éclat de leur terrible dispute. Non le monde tournait encore et Argus, Juniper et James faisaient de même.

Lui aussi.

Du moins c’est ce qu’il voulait croire.

Du plus profond de son égo fracassé et morcelé, Demeter avait la fierté de se croire entier. Il maintenant avec une volonté de fer l’illusion que tout allait bien. Mais il ne pouvait pas toujours tout compartimenter et anxieux parfois, il entrevoyait un vide béant et constatait qu’il faisait du sur place. C’était effroyable de se sentir aussi pitoyable.
Heureusement il y avait Daphné. Daphné contre qui il pouvait aller et venir comme bon lui semblait ; Elle n’attendait rien de lui si ce n’était sa simple présence et il en venait à croire à présent, qu’elle l’appréciait même. Alors en plus de partager ce lien si intime et si tacite avec elle, il la considérait comme une réelle amie. Et il était infiniment reconnaissant de cette fin de journée, où Daphné avait pansé ses plaies, séché ses larmes, sauver ce qu’il restait de son royaume en feu.
Et quand son égo était brisé, piétiné et qu’il n’avait plus l’impression d’être rien ; C’était d’elle dont il avait envie. Aux côtés de Daphné, Demeter sentait que rien ne pouvait l’atteindre. L’indifférence et le mépris de la jeune fille se répandaient à lui et ses cajoleries, ses flatteries et compliments l’atteignaient plus qu’il ne l’admettait aussi n’avait-il pas vu d’inconvénient à commencer à se reposer sur Daphné, car en elle il avait la certitude d’avoir trouvé un compagnon qui ne le quitterait jamais.
Elle avait beau avoir des caprices et des humeurs soudaines, il se savait à présent unique dans son paysage et c’était quelque chose dont il se sentait particulièrement fier. Elle si vide, appréciait sa compagnie ; Ils étaient un duo curieux comme à l’écart du monde.
Alors il avait eu ce sourire en arrivant enfin sur les balcons. Il était heureux de la retrouver là car il se sentait vaciller. Et il s’accouda à ses côtés lui racontant déjà tout ce qui lui pesait sur le cœur :

- C’est dur parfois Daphné.

Il n’aimait pas faire preuve de faiblesse, pourtant devant Daphné il n’hésitait pas à enlever son armure, car si elle souhaitait le poignarder elle l’aurait déjà fait depuis bien longtemps.

- Ils m’ont oublié. Argus et Juniper vivent comme si de rien n'était.

Déglutissant péniblement Demeter allongea son buste vers l’avant et perdit son regard dans le vide, attendant calmement que Daphné vienne et le recouvre de ses ailes si pures et si blanches.
Il ne croyait ni au destin ni en dieu. Mais s’il avait un ange alors il était à ses côtés. Et il se laissa aller à un avoeu habituellement interdit :

- J’ai l’impression d’être insignifiant.
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Daphné De Lange


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Daphné De Lange





Re: in the valley of the dolls we sleep (demeter)
20.10.16 17:56

In the valley of the dolls


Le visage de Daphné s’éclaire et feint la joie de retrouver enfin celui qu’elle considère comme son roi. Enfin un peu de couleur dans cette journée si fade et exécrable qu’elle a dû passer ! Il vient se poser tout naturellement à côté d’elle et habituée à sa présence familière, Daphné tangue sur sa droite et blottit sa tête contre l’épaule du garçon. En imaginant le cliché qu’elle représente elle se sent un peu moins amère. Pour peu cela la ravirait presque si elle n’avait pas aussi hâte de le voir s’épancher sur sa journée.
Mais il n’y a que des mots consternants qui s’échappent de sa bouche. Le vide déjà l’a accueilli si vite dans ses bras et c’est à elle de l’arracher. Pas gênée plus que cela, car elle aime ce manège insensé dont Demeter s’éprend, elle frotte avec douceur sa joue contre lui.

Puis il y a un élan contraire. Une évidence. Quelque chose de las et elle se fait terne. Louis a raison ; Demeter ne peut vivre seul, ou avec elle. Sa simple présence, ne saurait ne lui suffire et en s’imaginant, le relever ainsi pour les mois à venir Daphné est brusquement lasse. Demeter est faible, affligeant. Et celui qui a toujours trouvé grâce dans son cœur, échappe alors de sa prison étroite.
Daphné a mal sans savoir pourquoi. Une douleur étrangère et inconnue.
Une envie brutale la saisit. Dans sa lassitude, avant de le rendre au néant et de s’éclipser de sa vie, de rendre son jouet préféré, elle a l’envie folle de le tordre. Elle peut le tuer. Quelques mots, suffisent.

- Pauvre Demeter.

Le vent souffle et balaie leurs cheveux d’or. Au loin, le soleil a presque chuté et sa mort en annonce une autre. Daphné se fige et retourne Demeter face à elle.

- Pauvre et pathétique Demeter qui ne voit pas plus loin que le bout de son nez. Qui a tout pour s’en sortir mais souhaite encore et toujours s’enfoncer dans son bourbier quand rien ne va plutôt que de prendre sur lui pour avancer, car il a mal. Si mal qu’il faut le dorloter et le choyer nuits et jours. Mais comprenez le sa mère est morte. Oh ! Quelle tragédie.

Puis elle cesse de le regarder et se détache de la rembarde. Son visage fait luire un sourire moqueur à souhait, d’où dégouline tout son mépris. On y trouve de la candeur mais surtout cette vérité mordante. Elle le connait mieux que personne et il ne s’inquiète plus de sa présence. Elle fait mal au moment où il s’y attend le moins.

- Demeter tu n’es pas quelqu’un de bien. Tu es mauvais. Pourri jusqu’à la môelle et ça ne serait pas si grave si tu te décidais à ouvrir un œil. Mais tu préfères rester le roi de rien, à  chercher une approbation que tu n’auras jamais car ton sang est sale. Tu n’as plus rien car tu n’es rien. Et tu n’auras jamais rien car tu es faible et ne comprends rien à l’amour.

Daphné n’a plus envie de rien si ce n’est de le voir se tordre. Elle est pleine d’amertume et d’une colère sourde qui crie en elle depuis toujours. Elle souhaite le faire mourir sur ces balcons, arracher à ses soupirs de mourants quelques dernières distractions. Alors elle savoure, toutes ces vérités brûlantes qu’elle lui inflige. Le reflet affreux qu’elle lui a montré : celui d’un petit incapable, celui de Demeter Hydrus Green ; Roi de rien.

Et va. Demeter. Va. Maintenant il n’y a plus rien qui te retient. Libre à toi de faire ce que tu souhaites mais il n’y a plus rien pour t’empêcher de grandir. Crève ici et sombre dans un gouffre où relève-toi puis grandis et retrouve les, je n’en ai  pas grand-chose à faire. Louis a raison, tu es trop faible pour vivre sans eux. Et déteste moi, exècre moi, je n’en ai pas grand-chose à faire non plus. Car je te hais tout autant de m’avoir rendue aussi sensible à ton chagrin, aussi concernée par ton état et d’avoir creusé une brèche en moi. Je me hais aussi, d’avoir cru que tu ne serais pas plus qu’une jolie rose noire, que je pourrais me contenter de laisser flétrir puis arroser au gré de mes envies. Plus que tout, je hais mon cœur d’avoir cru une seconde que même moi aurait droit à l’amour.  Et je te hais de ne pouvoir te suffire de moi. Alors adieu Demeter.

Voilà un dernier cadeau empoisonné.
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Demeter H. Green


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Demeter H. Green





Re: in the valley of the dolls we sleep (demeter)
21.10.16 1:23

C’est au moment où il s’y attendait le moins, que César fut poignardé par Brutus.
C’est au moment où il s’y attendait le moins, que Demeter fut poignardé par Daphné.

La lame glacée pénétra sa chair sans bruit, s’enfonçant entre ses côtes, s’arrêtant juste au-devant de son cœur palpitant. Le temps de la réalisation et son sang s’était fait glace, son esprit s’était fait désert. Puis il fut empalé.

Debout, juché sur les dalles froides des balcons, il sembla à Demeter qu’il mourrait.

Il aurait voulu hurler, se débattre avec fureur et taper du pied pour lui crier de cesser. Se consumer de rage et dans des élans de haine la faire taire ; Si la stupeur ne l’avait pas vidé de toute énergie. Savoir que de toutes les personnes existant sur terre, c’était Daphné De Lange qui lui criait toutes ces vérités acides l’avait paralysé. L’horreur d’être trahi par une personne en qui il vouait une confiance totale et absurde.

De toutes et tous, personne ne le connaissait aussi bien que Daphné De Lange. Elle connaissait le nom de démons l’habitant et n’en avait jamais rien fait ; S’étant toujours contenté de lui offrir une présence éternelle et de se vouer à lui ; Roi choisi parmi un tas de dégénéré. Aussi était-elle l’alliée, la conscience, la certitude qu’il n’irait jamais seul dans les ténèbres car elle l’accompagnerait et le guiderait comme une bonne étoile. Ainsi s’était-elle incrustée dans chacune des fibres de son être. Daphné lui était si familière qu’elle avait grandi en lui et il s’était abandonné à l’étreinte vénéneuse de ces bras graciles, à la recherche d’une grâce dont elle lui faisait offrande tout en lui murmurant, tout ce qu’il avait toujours rêvé d’entendre.

Demeter avait laissé son esprit croire en ces illusions dont elle le berçait, les mirages qu’elle avait fait tanguer devant ses yeux.

A présent elle lui arrachait tout. Absolument tout.

Elle connaissait toutes les parcelles, même les plus cachées de son âme et ses mots assassins ne laissèrent rien au hasard. Daphné le connaissait trop bien et lui avait coupé toute retraite. Derrière lui, il n’y avait plus de mur ni de refuge. De son doigt habile elle avait explosé son égo monstrueux et privé de cette carapace, la vérité qu’elle lui exposait l’accabla durement.
Privé de toute réplique, Demeter transpercé de toute part, voulu crier grâce. Dans un ultime sursaut d’orgueil rugir une ultime fois avant de disparaître.
Mais face à Daphné De Lange, il ne pouvait rien.
Et quand elle eut enfin finit de parler, il n’était plus.
Son corps s’était figé presque rigide. Le vide attira son regard et son cou branlant vacilla. Sous ses doigts il ne sentait plus la pierre froide. Sur sa peau il ne sentait plus la brise d’un ciel mourant.
Demeter n’était plus rien, si ce n’était un vide qu’on avait tapissé d’horreur.

Lentement il se sentit glisser.

C’est à ce moment là que Demeter réalisa.


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