le jour d'après - finlay

CARACTÈRE
Il lui arrive de beaucoup parler Finlay. Et il y a quelque chose d’élégant à le voir babiller, debout, sa mâchoire angulaire, son sourire si fin qu’il en est invisible. Sa voix est légère, rieuse de ses calembours et jeux de mots qu’elle fait valser habilement d’une mécanique bien rôdée. Il est d’une compagnie agréable ; Comme un copain bavard qui a toujours une opinion à ajouter, une anecdote à raconter, une blague à jeter. Mais il ne reste jamais bien longtemps, Finlay. Il a toujours quelque chose d’autre à faire, d’autres chats à fouetter. En effet, si l’entretien d’une bulle sociale ne lui est pas désagréable elle n’est au final qu’une formalité dont il s’acquitte comme l’on se coiffe le matin. Un code social devant lequel il abdique par conformisme et qui possède, il le sait, des avantages. Ainsi intérieurement parlant, Finlay est un désert aride un peu navrant ; Un marécage complètement apathique face aux malheurs pouvant vous arriver. C’est la vie. Pense-t-il au plus profond de lui, étant navré sans vraiment l’être. Il est donc émotionnellement peu investi dans ses relations passées un certain stade, sans doute une résultante de son enfance solitaire. Ses parents n’ont jamais été très présents, passant d’avantage de temps dans les couloirs sinistres de Sainte Mangouste qu’avec le pauvre gosse qu’il était. Tant pis.
Et de ce fait Finlay Dewitte est sujet d’une contradiction profonde. Il éprouve un besoin profond de reconnaissance de la part de ses camarades. Ce qui est ironique quand l’on considère que Finlay ne leur accorde qu’une importance moindre. Mais les choses sont ainsi ; Et il faut que les choses tournent autour de lui.
Au fond Finlay Dewitte en a toujours voulu à ses parents de préférer l’hôpital plutôt que lui. Il a toujours eu cette impression malsaine que ceux-ci ne lui accordaient que peu d’importance mais il n’a jamais pu en parler. Alors il a simplement décidé qu’il ne devait pas être comme eux ; De devenir différent. Il n’irait pas à Sainte-Mangouste. Il ne deviendrait pas un guérisseur comme la plupart de sa famille. Il serait quelqu’un de mieux. Plus tard Finlay Dewitte sera quelqu’un d’important. Pourquoi pas ministre de la magie ? Finlay Dewitte est donc ambitieux et déterminé. Un gamin rêveur, mais déterminé à monter l’échelle sociale. Sa peur bleue de l’échec a fait de lui une personne minutieuse, perfectionniste. Il le sait bien que le diable se cache dans les détails, alors flirtant presque avec l’hystérie il ne néglige aucun détail pas même le plus superficiel d’entre eux. Il est rigide Finlay parfois. Presque trop rigide.
Naturellement Finlay Dewitte, a un amour naturel pour tout ce qui est de l’ordre et de l’organisation. Et cela se voit sur son nez, sur ses manchettes de chemises bien ajustées, cette façon dont il est coiffé au cheveu près. C’est naturel chez Finlay Dewitte cette minutie, un amour presque compulsif du détail qui le fait jeter un parchemin à la moindre tache d’encre, ou organiser ses chaussettes dans son tiroir par ordre de couleur.
Et c’est donc naturellement aussi, que le règlement est pour lui comme la bible que certains moldus lisent. Il est strict Finlay. Sans doute trop stricte. L’agitation inutile le fait grincer des dents tout comme les comportements irréfléchis. Et il n’hésite jamais à s’exprimer ou à tenter de recadrer ses camarades les plus turbulents de la manière la plus diplomatique possible. Mais naturellement malgré ses sourires, malgré sa voix doucereuse son attitude déplait et Finlay Dewitte au final clive l’opinion. Pour les uns il y a le Finlay psychorigide et pour les autres le Finlay courtois et sympathique.