ÉPISODE #9 — Dragonrun ! [course]

Une fois sur les rotules, tu laisses Kieran faire cavalier seul puis reprend ta course. pas la peine de se hâter comme le premier, au risque de s’épuiser inutilement. mais tu étais curieuse de voir la reserve de ton dragon. celui que tu chevauchais avait une bonne bouille et tu imaginais déjà adopter plein de petit reptile dans son genre. Le public acclamait ses favoris tandis que certains dénigrait les autres. Tss... ca ne devrait pas être permis ça. peu de personne osent de te dire ce genre de choses, mais tu te met à la place de celui qui reçoit ce genre de chose dans la tronche.

A quoi bon te balancer des horreurs qui ne t'atteignent au final, pas du tout. Tu es si indifférente et hermétique à ca que les gens abandonnent, et tu sembles faire peur à plus d'un. Percy est-il là ? Surement. Et Lancelot ? Ça c'est moins sur. Minute, pourquoi tu t'inquiète pour la venu de ce stupide serpentard ?

Mais voilà que ton dragon se prend d'affection pour l'autre coté de la piste. Tu lui fais quelques tapes amicales pour le rappeler à l'ordre, mais tu avais déjà perdu assez de temps. Un dragon n'est jamais acquis, pas ceux-là en tout cas. Toi aussi tu aurais été drôlement rebelle en tant que dragons. Mais tu te fiche bien d'arriver première ou dernière, ce qui compte c'est d'arriver, point. C'est une chance de participer à ces jeux.

Tu vas lâcher.

Les sangles te scient les doigts, la gravité t'appelle, la force centrifuge des vrilles de Perle d'Ivoire t'attire de plus en plus hors de ta selle.

Tu vas lâcher.

Tu te visualises déjà très bien tomber de ton dragon, traverser les nuages. Tu imagines les cris horrifiés (ravis ?) de la foule qui admire ta chute, et ceux plus alarmés du corps enseignant qui doit te sauver. Une peur toute naturelle noue tes entrailles, mais une excitation au-delà du raisonnable te fait hurler à la place. Tu n'es jamais allée dans un parc d'attraction, mais tu images que c'est à cela que ça doit ressembler.

Et puis, soudain, tout s'arrête. Perle d'Ivoire semble s'être lassé et te laisse hagarde et sans doute fort décoiffée. Tu n'en crois pas tes yeux mais il semblerait que tu sois toujours en vie. Et devant. Un regard en arrière t'apprend que tu as dépassé les tours de Poudlard et les pancartes des tribunes t'apparaissent illisibles de là où tu es. Mais l'écriture jaune de certaines ne trompe pas.

Une nouvelle envie de fanfaronner monte en toi, mais une pluie glacée te fouette brusquement le visage et t'empêche de trop rêver. Tu es toujours très haut dans le ciel, sur le dos d'une bête féroce qui (pour l'instant) semble tolérer ta présence, poursuivie par trois autres créatures peut-être pas aussi amicales. Tu n'as aucune idée de comment te tenir, où caler tes pieds, où placer tes mains, et c'est un miracle si tu n'as pas été éjectée dès les premières secondes de vol.

Mais tu ne peux t'empêcher de sourire en raffermissant (encore et toujours) ton emprise sur les lanières de cuir. Tu te demandes quel nouveau tour ce dragon va bien pouvoir te jouer.

Oh Mazette, ce dragon allait surement n'en faire qu'a sa tête. tandis que le premier concurrent est bientôt arrivé au dit-lieu. Et...

-"non mais je rêve, t'as besoin d'aide ? Putin fais chier..."

Ah la mauvaise humeur revient au galop, voilà que ton dragon se met à être plus tétu que toi, mauvais signe, ça va finir en jus de dragon pour chaussette ça. Quand tu pestes, c'est jamais bon signe. Ah le bougre, il t'ignores. Vous êtes pareils ont dirait, mais tu décides de le tirer en arrière pour le déranger et le faire partir de plus belle. Cette course promet... Lui qui s'était tenu presque comme un charme à l'entrainement. Serait-il en stress ? Tu en doutes fortement.