Kill the little girl, let the woman be born.

MON ÉPOUVANTARD ϟ  Des araignées partout. Des énormes comme des microscopiques, il y en a beaucoup et elles courent vites, faisant claquer leur mandibules.

L'ODEUR DE L'AMORTENCIA ϟ  Petrichor. L’odeur de la terre après la pluie. De la mandarine, du feu de bois et de la peinture.

MA BAGUETTE EST FAITE EN ϟ  Bois de pied de vigne, son cœur est une plume de phœnix ; elle est plutôt souple et a une longueur de 28,5 cm.

MON PATRONUS ϟ  Un renard roux.

MA MATIÈRE FAVORITE EST ϟ  La Divination.

JE SUIS DOTÉE ϟ  Du don de Fourchelang, que je ne cache pas spécialement, mais je ne m'en vante pas pour autant.

ET J'AI ϟ  Beaucoup de tâches de rousseurs et un tatouage magique sur la cuisse droite, qui est un grand tournesol avec d'autres petites fleurs. Elles se ferment la nuit et s'ouvrent le matin, mon tatouage fane aussi en hiver.

MON MEILLEUR AMI EST ϟ  J'ai un Hibou Grand-Duc pour ce qui est du courrier, elle s'appelle Delphes, oui c'est une femelle. Je n'ai rien d'autre, puisqu'il m'étais impossible d'amener un chien. Enfin... jusqu'à l'an dernier où j'ai sauvé un chaton blanc qui n'a pas spécialement grandit et qui me suis partout, j'ai fini par l'appeler Rishi, même si les chats c'est pas mon truc.

T’es pas une solitaire, mais t’as cette attitude de « je suis très bien toute seule », surtout quand tu peints ou quand tu joues de la harpe. Cette individualité est sûrement la cause de pourquoi t’as un mal fou à te faire des amis, enfin… une des raisons. T’es pas ce genre de fille qui va vers les autres comme ça, pourtant t’es pas quelqu’un de timide, loin de là même. T’es franche Zephy, plus que personne. Tu crache au visage des gens leur quatre vérités sans t’en rendre compte, bien souvent cela te porte préjudice, alors tu serres les dents. Oui, parce que tu ne veux pas être méchante, parce que blesser les autres, ce n’est pas ton trip, même s’il faut avouer qu’il est bien plus simple de faire le mal que le bien, même toi tu t’en es rendu compte. Pourtant tu te contentes juste de ravaler jusqu'à l'implosion.

En vrai t’es plutôt souriante pleine d’entrain, un peu trop enthousiaste diront certains, mais encore, cela dépend des jours. T’es un être assez chiant à la limite du lunatisme en fait, encore une raison du pourquoi tes amis tu les comptes sur le bout des doigts, faut avoir la patience de te supporter quoi. Tu as conscience de tout cela et ça t’enrages encore plus contre toi-même. T’as pas envie d’être cette fillette chiante… cette Sang-Maudite que les autres regardent bizarrement. Oui parce que t’es pas originaire de la famille la plus hipe non plus donc généralement les autres sont pas ultra sympa avec toi, enfin, par devant ça dépend, la peur peut les faire réagir d'une toute autre façon que ce qu'il se passe dans leur tête. Ce qui t’intéresse à toi c’est ce qu’il se fait par derrière, parce que Zeph’, faut l’avouer, t’aime bien des fois sortir ce genre de phrase : « Oh mais non t'inquiète pas, c'est pas grave si tu bois après moi... t'attraperas peut-être la peste ou le choléra ! Ah oui malédiction toussa toussa. » Alors après ne t’étonnes pas qu’on te trouve bizarre, voire un peu barrée.

Pourtant malgré tout, t’es la fille la plus brave du monde, c’est limite de l’insouciance à ton stade, vue que t’es carrément capable d’enfreindre le règlement... T’as cet espèce d’instinct protecteur que tu ne contrôle pas, le genre de détail qui pourrait te foutre en danger. Alors oui, tu le sais et tu voudrais y remédié mais t’en es pas foutu… peut-être par manque de motivation et parce qu’au fond t’as ce caractère compliqué bien à toi. Zephy, t’es aussi un peu capricieuse sur les bords et téméraire, ouais… malheureusement, tu veux un truc, t’es prêtes à déclencher une tornade si on te dit non. C’est un peu la seule chose pour quoi t’en veux à ta famille, ils t’ont trop laissé faire et t’as presque toujours tout eux, chacun de tes caprices finissait par t’appartenir. Ce n’est pas toi qui dira que cela t’as causé le moindre problème, excepté les railleries à l’école, mais rien de plus. En même temps t’es pas la nana la plus mature du coin, loin de là, t’as encore du chemin à faire.

T’es une des plus grande bavarde de tout Poudlard, toujours entrain de blablater pour bien souvent ne rien dire, mais tu ne peux pas t’en empêcher. Curieuse aussi, ouais, même si t’essayes de le cacher un peu, de faire genre « ce n’est pas mon problème » alors qu’en fait t’attends juste que l’information tombe du ciel. Enfin... non, ta curiosité elle est maladive, tu veux savoir, point à la ligne.
Pas souvent sérieuse, oui parce que même si t’as cette grosse part d’ombre qui vient entacher le paysage, t’es quand même plus joyeuse qu’autre chose. T'es le genre de personne à faire des grimaces aux vitrines des boutiques et à t'enjailler toute seule dans les couloirs, tout comme tu pourrais très bien écrire « La Chambre des Secrets a été ouverte » avec du faux sang trouvé dans un magasin de farces et attrapes à Pré-au-Lard, sur le miroir des toilettes des filles, juste pour faire trembler les premières années. Zephy, t’es pas non plus la gamine la plus assidu en cours, mais tu fais de ton mieux, puis t'as de super notes, une érudition naturelle faut croire. Parce que ce n’est clairement pas une question de paresse, ni parce que ça te fais chier, c’est juste que t’es facilement déconcentrable… il t'en faut peu en plus. T’es souvent dans la lune et bien souvent tu te casses la gueule sur des obstacles invisibles, ce qui déclenche autant ton rire que celui de tes camarades.

Sinon pour conclure, parce que de toute façon t’es quelqu’un d’assez compliqué et on pourrait s’étendre… oui t’es compliqué Zephyrus, oui parce que tu aimes autant rester cloîtrer à lire un bouquin qu’à aller te promener dehors. Des jours t’aime avoir chaud, d’autre non, il en va de même avec la pluie et le soleil. Tu sais aussi bien t'amuser que déprimer, mais tu appartiens quand même au groupe des gens qui voient plutôt la coupe pleine... T'es le genre de personne à autant pouvoir rester en retrait dans un groupe, comme a être la première à se jeter dans la gueule du loup. Des fois tu préfères agir plutôt que parler, parce qu'expliquer les choses c'est pas spécialement ton truc, ni les répéter. Au font de toi t'aime quand l'adrénaline monte.
En fait t’es en duel contre toi-même, tu te cherche encore un peu… t’essayes de voir quelle genre de femme tu voudrais devenir et surtout quelles options tu as.
Oui Zephyrus, tu es juste un peu comme la lune, avec une face caché plus sombre et qui quand même, des fois, vois le jour. Une originale excentrique.

Le début de cette histoire commence à Montrose, une ville se situant sur la côte Est de l’Écosse.

Une mère de famille rentre chez elle, accompagnée par son mari et leurs deux jeunes nourrissons. Ambroise Moira Dewitte, de son nom de jeune fille, est une belle et grande femme. De nature assez introvertie, mais sérieuse et réfléchie, elle ne saurait être qu’une mère aimante, malgré ce qui pourrait être dit d’une ancienne Serpentard devenue Alchimiste. Étant la seule fille de sa famille de sang-purs, il lui fut possible de plaider pour épouser l’homme qu’elle aimait depuis Poudlard. A l’annonce du nom de l’heureux élu, son père a grimacé, méchamment. Elle se battit pour obtenir ce qu’elle voulait et son géniteur fini par céder et accepter cette union.
C’est ainsi qu’Ambroise devint la femme d’un sorcier de sang dit maudit, s’appelant Seamus Duncan Boswell. Il est le plus jeune de sa propre fratrie, un homme charmant et assez drôle. Seamus a réussi à passer au dessus de la contrainte qu’est son rang à l’école, grâce à sa réussite scolaire au sein de la maison Serdaigle et aussi par son talent au Quidditch. Jusqu’à récemment, Seamus était un joueur professionnel de l’équipe des Pies de Montrose, mais suite à un grave accident lors d’un match important, il fut déclaré inapte à remonter sur un balai. Par chance cela fait déjà deux mois qu’il travaille pour devenir Bestiologue, puisque son cursus le lui permet.

La vie de cette famille de sorciers est assez calme, les filles grandissent bien… Les jumelles Boswell se ressemblaient beaucoup, même si l’aînée, Boréa Sam, aura probablement les yeux noisettes comme son paternel et les cheveux tirants plus sur le blond tout comme sa mère ; quant à la cadette, Zephyrus Shay, elle gardera probablement les yeux verts de son côté maternel et le feu roux de ses cheveux comme ceux de son père.
Vivants dans un quartier moldu, les enfants, ne furent pas confrontés à l’aversion qui surviendrait un jour à cause du nom de famille qu’elles portaient. Leur deux parents refusaient de les impliquer dans quoi que ce soit, dû moins pas tant que la magie ne se serait pas éveillée en elles. Laissez l’enfance avoir encore le dessus.
Boréa et Zephyrus savaient pour la magie, elle était présente et courante dans la maison, pourtant elles avaient bien compris qu’à l’extérieur ce n’était pas le cas et qu’il fallait tenir sa langue. A l’âge de six ans elles firent leur entrée à l’école élémentaire pour moldus. La magie encore absente, Seamus pensait que c’était une bonne chose pour elles d’en profiter avant que cela ne soit plus compliqué ; lui tout comme sa femme ne paniquaient pas, il est bien rare que des sorciers découvre leur magie avant cet âge.
Le bonheur était encore bien présent… jusqu’à l’incident qui chamboula tout. Un regrettable accident. Un malheur s’abattant avec une violence soudaine, comme un orage en été.

Le soleil était haut, pourtant il ne faisait pas chaud. Les filles étaient entrains de s’habiller pour sortir jouer dans le parc d’en face. Ambroise avait promis de les rejoindre une fois la vaisselle fini, pour l’instant elle leur avait demandé de ne pas aller trop loin, pouvant ainsi les surveiller par la fenêtre de la cuisine.
De l’autre côté de la route, elles s’amusaient, quand soudain, à cause du vent bien fort aujourd’hui, l’écharpe de Boréa s’envola. L’enfant courrait après le bout de laine, alors que sa jeune sœur pliée en deux se moquait d’elle à pleins poumons. Le vent se stoppa un instant et Boréa courue pour la ramasser au plus vite, ne faisant pas attention. Le chauffeur non plus, trop occupé à changer la station radio de sa voiture, qui devait rouler légèrement au dessus de la limite autorisé. Ambroise avait détourné le regard pour poser une assiette… Zephyrus n’eut pas le temps de crier le nom de sa sœur que c’était trop tard. La panique dans le regard suivit par le son sourd du corps fragile rencontrant la carrosserie bleu pastel. Le son creux des os se brisants, avant qu’elle ne soit éjectée en avant de l’automobile dans un son caractérisant la mort à lui seul.
Le hurlement d’Ambroise, le choc imprégnant les traits du visage de Zephyrus alors qu’elle ne pouvait fermer les yeux ou simplement détournée le regard du corps sans vie de sa sœur, de son regard vide fixant le ciel à jamais. La colère de la mère sur le conducteur ébahit, terrorisé, en larme… la rage et la douleur d’une mère, sorcière ou non, elle explose à la perte d’un enfant. La voiture du type vola en éclat en un seul froncement de sourcil.

Peut importe qui l’on est, faire usage de la magie en présence de moldus est puni. Un procès fut ouvert pour Ambroise, le résultat ne fut pas lourd, on comprenait sa position ainsi que la situation, sans compter que son mari pu user du sortilège oubliette sur le conducteur avant que cela ne dérape trop. Ambroise étant aussi une Dewitte avant d’être une Boswell fut soutenue par sa famille et la seule contrainte qui tombe fut qu’elle doive rester loin des moldus.
Seamus profita de la fin du procès pour se lancer dans un grand déménagement dans le Yorkshire. Il avait hérité d’une grande maison dans un village semi-magique du nom de Flagley-le-Haut. Zephyrus a ses côtés était bien silencieuse, presque catatonique. Son père insistait pour qu’elle essaye d’avancer, de ne pas rester bloquer sur cet événement, tout en sachant lui-même combien il était dur de voir la mort en face. Pourtant un jour, le silence s’envola, en une simple question.

▬ A l’incinération, des gens ont dit que ce n’était en rien sa faute, que tout ce malheur c’était à cause de notre nom maudit… mais papa, mon sang il est rouge et non noir, alors pourquoi ils disent que nous sommes maudits ?

▬ Écoute ma chérie. Seamus s’agenouilla pour être à la hauteur de sa fille. Je ne saurais pas t’expliquer d’où cela vient, mon père fut lui-même incapable de répondre à cette question que je la lui ai posée. Par contre, je veux que tu saches que ce n’est pas parce que les gens t’enfonceront plus bas que terre que tu dois te laisser entrainer dans ce gouffre qui semble creusé pour toi. Montre qui tu es vraiment, dépasse les préjugés et un jour des gens comprendrons que tu n’es pas différente. Il se redresse et c’est sur un léger rire qu’il achève. Tu sais, on dit que la reine elle a le sang bleu, pourtant il est bien rouge, alors reste confiante !

Seamus arracha à sa fille son premier sourire depuis la mort de sa sœur.

Les temps étaient durs, pourtant lentement la famille se redressa, même Zephyrus apprit à vivre avec cette impression de manque, d’absence permanente. C’est en fin d’année scolaire, alors qu’elle allait faire dix ans dans le mois qui suivrait qu’elle déclencha la magie en elle. Vivant dans un village où sorciers et moldus cohabites, il y avait forcément des jeunes comme elle, des enfants pas étrangers à son nom de famille. L’un d’eux voulant jouer au plus fort et aussi au plus malin tenta de s’en prendre à elle alors qu’elle était sur le chemin de l’école. Il fut surpris presque autant qu’elle quand elle l’attrapa par le bras, le bout des doigts crépitant que petites étincelles. Le garnement partie en courant vers chez lui et Zephyrus ne tarda pas, racontant son aventure avec un certain enthousiasme à table ce soir là.
A la suite de cette découverte et nouvelle, ses parents prirent la décision que l’école pouvait devenir dangereuse, alors qu’elle continuerait un cursus normal, mais à la maison. Voyant un précepteur pour les matières générales et pour ce qui était de la magie, ce fut autant le rôle d’Ambroise que de Seamus. Le père essaya d’apprendre et aussi de faire comprendre à sa fille à quel point l’occulmancie lui serait importante, que tout les Boswell en étaient capables… Zephyrus ne semblait pourtant pas réellement prédisposée à devenir une Occulmens. Ses parents avaient un peu peur qu’elle ne sache pas même un peu, surtout avant son entrée à Poudlard, mais c’est pile l’année d’avant, que la réforme tomba ; ce qui leur laissait plus de temps.

Zephyrus grandissait, elle apprenait de plus en plus de choses sur le monde de la magie, malgré son incapacité totale à devenir une Occulmens… Elle comptait reprendre l’école à la rentrée de ses douze ans, mais c’était sans compter sur son don de Fourchelang qui est apparu fin Août, enfin… c’était un peu avant, mais c’est qu’à ce moment là qu’elle en fit part à ses parents. Ambroise elle-même dans ce cas là, lui promis de l’aider, même si elle savait, tout comme son mari qui confirma en un simple coup d’œil, que ce don ne serait pas un cadeau en plus de son nom.
Ce n’est que deux ans plus tard qu’elle réintégra le système scolaire des moldus, pour essayer de reprendre un rythme avant sa rentrée à Poudlard l’année d’après, juste après ses quinze ans fraîchement fait.

Poudlard. C’était beau. Ca en mettait pleins la vue. Elle était surexcitée, encore plus que quand elle a reçu son hiboux et sa baguette ce matin même, encore plus que quand elle a passé ce mur à la gare à Londres. Maintenant elle était un peu anxieuse quant à l’épreuve du Choixpeau… elle n’avait pas réellement de préférence de maison, même si elle espérait fini chez les rouges, c’était la seule chose qu’elle se disait, jusqu’à ce que son nom retentisse dans la grande salle. Des centaines de paires d’yeux tournés dans sa direction, même les quelques camarades avec qui elle avait sympathisé dans le Poudlard Express la jugée ; elle le sentait au travers de leurs yeux quand elle s’est tournée vers eux. Quand elle fut à la hauteur du Choixpeau, elle accorda un regard au professeur près d’elle ainsi qu’à ceux à table, la même expression que les élèves pour certains, d’autres semblaient avoir de la pitié… Elle s’assit calmement, ravalant ses sanglots et sa rage. Le Choixpeau semblait hésitant, elle hésitait aussi en même temps, mais ils finirent par ce mettre en quelque sorte d’accord sur la maison qu’elle intégrerait.

Son père avait raison. Il avait eu encore plus raison de la mettre en garde. Les railleries, les blagues aussi douteuses que mauvaises, les regards noirs ou emplies de peurs, les insultes… Zephyrus elle y était abonnée, mais elle gardait la tête haute. Brillante en cours, on évitait de la provoquer dans les cours de Défense Contre les Forces du Mal ou en Sortilèges, mais si elle proposait un cookie avec le sourire on évitait de le prendre sait-on jamais qu’elle ait incorporé à la recette un peu de Philtre de Mort Vivante, ce qui en soit ne ferait que les endormir.
Zephyrus fit de son mieux pour gravir les premières années, pour ne pas succomber à la pression  que lui foutaient les autres élèves, peut-être plus jaloux que dégoûtés ou terrifiés. Elle passa ses BUSE avec brio, continuant son cursus de cette année en Médicomagie et Occultisme, ne sachant pas réellement quoi faire au bout du compte.

Comme toujours, Zephyrus est sur cette corde tendue au dessus du vide, tanguant plus dangereusement de temps à autre d’un côté comme de l’autre.