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 the monsters running wild inside of me •• pv barthouche

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Clementine Miller


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Clementine Miller





the monsters running wild inside of me •• pv barthouche
23.04.16 16:13

Je pensais sincèrement que c'était une bonne idée.

Quand je me suis réveillée, ce matin, je me sentais enfermée. Perdue dans un brouillard sans fin, brouillant chaque recoin de mon esprit. Je n'arrivais pas à réfléchir, j'avais les mains moites, le souffle court, le ventre noué. Je n'avais pourtant pas le moindre examen dans la journée, pas le plus petit devoir à rendre ou à recevoir ; ma vie devait ressembler à ce à quoi elle ressemble toujours: un lac immense et sans perturbation. Je ne suis pas celle qui a des problèmes. Je suis celle qui les résout. C'est ainsi que sont les mamans, normalement. Si l'on excepte ma mère des mamans ordinaires. Maman n'est pas une maman.

Enfin, passons. Toujours est-il que je ne comprenais pas – je ne comprends toujours pas – ce qui pouvait m'arriver. Je ne voulais pas me sentir mal. Je voulais être bien. Bien pour les autres. Et je ne me sentais pas en état. Pas en état de ne serait-ce que dire bonjour à qui que ce soit. Maintenant que j'y pense, je crois avoir entendu Tullie me dire bonjour en passant devant mon fauteuil pour aller petit-déjeuner, et je ne suis pas certaine de lui avoir répondu. Mon Dieu, je suis une horrible maman, il faudra que j'aille vite m'excuser une fois que je serai descendue de là. J'ai honte. J'ai si honte. Mais j'étais si mal. Je ne sais pas si je saurais vous expliquer à quel point j'étais mal. Peut-être pouvez-vous imaginer un bus vous renversant, et puis un réveil à l'hôpital, sans la morphine. Je ne sais pas. Je ne savais pas quoi faire. Je suis retournée m'enfouir sous les couvertures, et j'ai attendu de ne plus entendre le moindre bruit dans la salle commune. J'ai attendu de ne plus entendre de bruit, et puis j'ai attendu encore, pour être certaine d'être seule. Le silence, autour de moi, était comme du coton s'infiltrant par mes oreilles, venant sceller mon cerveau pour de bon. Je devais bouger. Je savais que je devais aller en cours, que j'étais déjà tellement mauvaise, que je ne pouvais pas me permettre en plus de rater des heures de cours. Alors j'ai fini par quitter mon lit, m'habiller et prendre mon sac.

Et j'ai essayé. Je vous jure que j'ai essayé.

Je suis presque arrivée jusqu'à ma salle. J'ai imaginé l'excuse que je pourrais donner pour être arrivée avec ces quelques minutes de retard. Je voulais dire que j'étais passée aux toilettes et que je n'avais pas réussi à débloquer la porte en voulant sortir. Je voulais dire que j'avais attendu que quelqu'un vienne, et que personne n'était venu, alors que j'avais dû escalader la porte. Ma mauvaise maîtrise des enchantements n'aurait fait douter personne quant à mon incapacité à utiliser l'Alohomora. J'allais frapper à la porte. Vraiment, vraiment, j'allais frapper, mais je ne savais pas, j'avais envie de vomir, de pleurer ; je ne voulais pas vomir, je ne voulais pas  pleurer, et surtout pas au milieu de toute ma classe. Alors, vous savez, vous voyez, que j'ai essayé, mais je n'ai pas pu, je ne pouvais pas, je ne peux toujours pas. J'ai continué à marcher jusqu'au bout du couloir, avant de prendre l'escalier. J'ai aimé monter l'escalier. C'était calme. Il y avait du monde par-ci par-là, mais pas trop, juste ce qu'il fallait, c'était un joli début de journée. J'ai aimé monter l'escalier, ce qui m'a conduite à gravir le suivant. Ce que j'aimais, c'était la régularité de la chose. Une marche reste toujours une marche ; quoiqu'à Poudlard mon affirmation pourrait rapidement être démentie. Je suis quand même arrivée sans encombre jusqu'au septième et dernier étage.

Je sais, j'aurais dû m'arrêter là.

Je me serais arrêtée là, s'il n'y avait pas eu ces magnifiques balcons, si proches, me tendant les bras. Je me serais arrêtée là, s'il n'y avait pas eu cette vue à couper le souffle, et les tuiles sombres du château, juste sous mes yeux, presque proches, me criant que du toit, la vue devait être encore plus incroyable. Ça faisait tellement longtemps que je n'avais pas fait quelque chose d'un peu incroyable. J'avais la tête engourdie, l'impression qu'en arrivant là-haut, tout le brouillard agglutiné dans mon esprit serait balayé par le vent. Alors j'ai grimpé sur le parapet, je me suis mise en équilibre, suffisamment pour me hisser là. Sur le toit. J'avais raison par ailleurs : la vue est encore plus sublime que depuis les balcons. Si ce n'est que je suis, maintenant, bien incapable d'en descendre. Je me félicite d'avoir au moins pris mon sac. J'ai envoyé cet origami à Bartholomew. Je lui ai envoyé, parce que je sais qu'il ne se moquera pas. Ou alors un peu, avant que je lui ai expliqué la situation. Il se moquera moins que Perceval toujours. Et il sera capable de me sortir de là. J'espère.

Je pensais sincèrement que c'était une bonne idée.
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Re: the monsters running wild inside of me •• pv barthouche
25.04.16 23:19

Il avait ouvert les yeux en plein milieu de la matinée. Encore une fois, il s'était endormi au lever du jour. Tout le monde était parti en cours, mais Bartholomew s'était endormi au milieu de sa salle commune. Il avait surpris les regards inquisiteurs de quelques élèves restés ici pour étudier. Il aurait du être en classe. Ce n'est pas qu'il avait un emploi du temps léger, mais cette fois il avait réussi à manquer l'une de ses rares heures de cours. Enfin. Il ne s'en souciait pas plus que ça habituellement. Mais c'est un origami qui l'avait réveillé en venant lui chatouiller le nez.

Il avait grommelé, avant d'ouvrir les yeux. Il avait regardé l'origami un instant, le fixant, avant de reconnaitre le pliage habituel de Clementine. Il s'était arrêté un instant, réfléchissant. S'il devait être en classe à cette heure, elle aussi, puisqu'ils partageaient une même formation. Et si elle n'était pas en cours actuellement... C'est que quelque chose n'allait pas. Il l'avait déplié, fronçant les sourcils, avant de se redresser. Non, décidément, quelque chose n'allait pas. Il s'était redressé, bondissant à moitié de son fauteuil, prenant un morceau de parchemin à un des étudiants déjà présent, sans même lui demander son avis. Il avait réquisitionné de quoi envoyer sa réponse, avant de se hâter vers le toit.

Il était parti en hâte, ne prenant même pas la peine d'attraper son blazer ou quoi que ce soit. Il était débraillé, décoiffé, tout. Mais ça n'avait aucune importance, le message qu'il venait d'ouvrir tenait plus du message de détresse que de toute autre chose. Et il n'avait pas pris le temps de réfléchir. Aux conséquences. Aux risques. A ce qu'il aurait du être en train de faire en ce moment même. Non. Ca n'avait plus guère d'importance. Il avait rapidement rejoint le dernier étage. Il n'avait pas vraiment l'habitude de monter sur les toits, alors il avait eu un peu de mal à se hisser sur les tuiles depuis les balcons. Se balançant une seconde les jambes dans le vide pour trouver un appui suffisant pour passer son buste sur la plateforme. Il n'avait pas eu à chercher très longtemps. A cette heure, les gens n'étaient pas nombreux à venir chercher refuge en hauteur.

    Clementine ? Qu'est-ce qui se passe ?


Il était légèrement essoufflé, et on voyait bien qu'il avait couru. Mais ça l'inquiétait. Après tout, il n'avait guère l'habitude de la voir ainsi, dans des états pareils. Et il n'avait pas besoin de demander pour comprendre que quelque chose n'allait pas.
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Clementine Miller


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Clementine Miller





Re: the monsters running wild inside of me •• pv barthouche
27.04.16 14:45

Au moment même où j'ai reçu l'origami de Bartholomew en retour du mien, j'ai su que je n'aurais rien dû dire. J'aurais dû rester là, perchée sur le toit, et me laisser mourir ; ou attendre que des personnes plus téméraires que moi viennent me chercher. Alors qu'à présent j'ai dérangé quelqu'un qui n'avait probablement pas que cela à faire de sa journée. En plus il fait beau. Il fait vraiment beau aujourd'hui. Je ne l'avais pas bien remarqué avec tout ce brouillard dans ma tête mais il y a du soleil et c'est doux, ça fait quelque chose de tiède et d'agréable sur mon visage. J'aurais pu rester là et me laisser mourir. Imaginez que je reste dépressive jusqu'à la fin de mes jours? Je ne pourrais jamais être une maman digne de ce nom et être dépressive. Je ne crois pas. Ce n'est pas l'image que je me fais d'une maman. Alors autant mourir ici au soleil peut-être. Quoique je n'ai pas très envie de mourir.

Réfléchir, c'est bien trop compliqué.

En voyant Bartholomew arriver, décoiffé et habillé comme un dimanche de pluie, je me répète que vraiment, vraiment, j'aurais dû me taire. Je me sens tellement désolée, il a l'air inquiet, et moi je suis désolée. Il a l'air essoufflé comme après un marathon. Combien de kilomètres, pour un marathon? Je suis tellement désolée. Je pleurerais, si une maman pleurait.

Clementine ? Qu'est-ce qui se passe ?

Et le pire, le pire de tout, c'est qu'il est venu si vite et je ne sais même pas que lui répondre. Je fixe mes chaussures que j'ai oublié de cirer, j'ai oublié et elles sont salies au bout elles ne sont plus noires, je les fixe et je ne pleure pas. Parce qu'une maman ne pleure pas. Une maman console. Qu'est-ce que je peux dire, il faut que je dise quelque chose, je ne veux pas paraître impolie, il faut que je le regarde au moins. Mais si je le regarde, j'ai peur de pleurer. Il me demanderait alors pourquoi je pleure. Là encore, je ne saurais pas quoi dire.

Il fait sombre dans ma tête. Je me suis réveillée, il faisait beau dehors mais je ne voyais pas, il faisait sombre dans ma tête et ça ne s'en va pas. J'ai voulu aller en classe et je n'ai pas pu.

J'essaye d'expliquer avec des mots simples. De toute façon, je ne connais aucun mot compliqué. Je n'ai pas assez de vocabulaire pour m'exprimer comme une grande personne. C'est quelque chose dont il faut que je m'occupe. Avoir assez de vocabulaire pour être une maman plus rassurante. Je ne pense plus pleurer. J'ai parlé un peu, ma voix n'était pas trop de travers, pas trop à côté de ce qu'elle devait être. Alors je tourne la tête et je regarde cette autre tête juste à côté de moi. Il a un visage gentil, Bartholomew. Vous devriez mieux regarder son visage. Vous verriez. Vous verriez qu'il est gentil.

Je suis montée sur le toit parce que je pensais que ça m'aiderait mais je n'arrive pas à descendre ou à regarder en bas. Avoir le vertige c'est un comble pour quelqu'un qui passe son temps sur un balais. Et maintenant je te dérange je suis désolée je me sens assez stupide en fait.

Bartholomew ferait une bien meilleure maman que moi. Et mes joues sont mouillées. Je dois pleurer quand même, alors.

++:
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Personnel
Lux la Chouette


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Lux la Chouette





Re: the monsters running wild inside of me •• pv barthouche
21.05.16 0:39

Lux pas Chouette


L'article XIV. du règlement de Poudlard est formel : L'accès aux toits de Poudlard est formellement interdit. Il était alors tout à fait normal que Lux la Chouette aille se promener par là bas.

«  Petits chenapans ! Voyous ! »

Bartholomew Calhart ainsi que Clémentine Miller font perdre 10 points chacun à leur maison.

- 10 pts pour Gryffonfor.
- 10 pts pour Poufsouffle.


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Re: the monsters running wild inside of me •• pv barthouche
12.08.16 7:47

Il l'avait écoutée, patiemment, installé à côté d'elle. Il s'était assis sans rien dire alors qu'elle parlait. Sans savoir quoi dire surtout. Il s'était installé en tailleur, cherchant une position confortable sur ce pan de toit, tout en essayant de trouver quoi dire. En vain. Il comprenait bien qu'elle n'allait pas bien. Que son moral était probablement au plus bas. Mais réconforter les gens ? Il commençait à paniquer intérieurement. Oui, ça lui arrivait. Oui, mais il comprenait généralement de quoi il était question, et ce, assez rapidement. Mais ce n'était pas le cas. Il aurait presque préféré recevoir un S.O.S fluo et clignotant de la part de Kieran. Au moins il aurait su quoi faire assez rapidement. Mais là... Il n'avait pas l'habitude de gérer ce genre de soucis. Il savait écouter, oui. Mais il doutait pouvoir trouver les mots pour la réconforter.

D'ailleurs, pourquoi se sentait-il toujours obligé d'accourir au moindre soucis ? Il se disait parfois qu'il devrait les laisser faire face à leurs soucis, plutôt que de se précipiter au premier incident venu. Mais c'était plus fort que lui. Il faudrait bien qu'il les laisse se débrouiller, il ne serait pas toujours là pour eux. Il avait fini par replier ses jambes contre lui, tout en y réfléchissant. Bras croisés et posés sur ses genoux, il réfléchissait encore à quoi répondre. Mais il n'eut pas le temps de dire un mot. Cette chère chouette. Il avait pesté intérieurement en entendant sa voix s'élever derrière eux. C'était aussi pour ce genre de choses qu'il se disait parfois qu'il devrait cesser de sauter la tête la première dans les ennuis. Une légère moue s'était installée sur son visage, alors qu'il enfouissait sa tête dans le creux de ses bras. Bon sang. Et toujours incapable de trouver quoi que ce soit à répondre. C'était perturbant. C'était un peu triste. Il ressentait cette atmosphère, chargée de tristesse et de désaroi. Et pourtant, ce n'était pas maussade. C'était plus mélancolique que purement déprimant. Il n'aurait su l'expliquer. Il était un peu triste de ne pas trouver ses mots, mais d'avantage déçu qu'autre chose. Il avait relevé la tête, et remarqué qu'elle pleurait. Et mer... Il en avait l'habitude pourtant. Il avait pris l'habitude de voir les larmes de premières années perdus lors des premiers jours après la rentrée scolaire. Des gamins un peu déboussolés, perdus, et surtout loins de chez eux, comme jetés en pleine nature. Ce genre de larmes lui arrachaient toujours un brin de compassion, mais cette fois. Cette fois c'était différent. Jamais il ne l'aurait admis devant qui que ce soit, mais la voir ainsi... Ca lui fendait le coeur.

Alors il s'était forcé à sourire. Ce n'était pas tant forcé que ça. Ce n'était pas un rictus, pas un sourire mesquin et sans fond, sans valeur. Il avait forcé ses lèvres à s'étirer, se voulant rassurant. Mais une étincelle de tristesse demeurait dans ses pupilles. Dans d'autres circonstances, on aurait pu prendre ça pour de la mélancolie. Mais non. Pas du tout. Ca restait un peu étrange. Il restait mal à l'aise, partagé entre tant de choses. Ce sentiment de tristesse. De faiblesse. Cette envie de la réconforter. De lui assurer que tout irait bien. De la serrer contre lui en lui disant que tout ça était fini. Et surtout ce fond d'impuissance. Décidément, il n'était pas doué avec ce genre de situations. Il avait toujours essayé de nier ce fond de gentillesse dégoulinante qui se terrait au fond de lui. Il refusait d'admettre être affecté par les émotions des gens l'entourant, préférant afficher son habituelle nonchalance. Il avait toujours préféré feindre l'ignorance. Mais il ne pouvait pas ignorer ça. C'était comme un signal de détresse. Et c'était la panique dans la petite tête du Gryffondor.

Il avait fait défiler toutes les options qui s'offraient à lui à ce moment. Toutes les options acceptables selon lui. Il aurait pu sécher ses larmes. Lui dire que tout irait bien. Que tout allait s'arranger. Mais il ne se voyait pas aller ramasser une des larmes qui perlaient du revers de son index. Il ne s'imaginait pas arriver à la rassurer. C'était ridicule. Il était ridiculement perdu. Et il s'était retrouvé à passer son bras autour de ses épaules pour l'attirer contre lui. Il n'avait rien dit. Il avait déglutit de travers. Il se demandait s'ils avaient vraiment l'air de deux personnages d'une sitcom stupide. Ce genre de série niaise, un rien cheesy sur les bords, dégoulinante de sentimentalisme rosâtre. Je suis stupide. Il avait fermé les yeux. Il était idiot. Mais il n'avait pas de mots pour s'exprimer clairement. Il n'avait pas la moindre idée de quoi dire, et encore moins de quoi faire. Mais il allait vraiment falloir qu'il arrête de couver les gens comme il les faisait. Ce n'était vraiment pas possible. Il devenait niais. Il avait vraiment l'impression de se ramollir, de se comporter comme un vieux gâteux avec ses enfants. Alors il faudrait bien qu'il cesse un jour. Oui, il finirait bien par arrêter de jouer les papa poules. Un jour. Peut-être.

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