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 Duke – Having a soft heart in a cruel world is courage, not weakness

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Militant Contre les Dragons à Poudlard
Duke E. Osborne


Messages : 88

Date d'inscription : 04/06/2016

Feat : Marshall Lee

Double Compte : Rosavipère et Debobo

Duke E. Osborne





Duke – Having a soft heart in a cruel world is courage, not weakness
04.06.16 14:29

osborne earl duke


SURNOM On l'appelle parfois Earl grey, à cause de son deuxième prénom. Les mauvaises langues l'appellent encore 6, on prétend que ses relations n'excèdent pas le nombre et qu'il se fait toujours larguer au bout de 6 jours.
ÂGE, DATE ET LIEU DE NAISSANCE : 21 ans, 04/06, à Darlington.
NATIONALITÉ ET ORIGINES Britannique et britannique.
SANG DE SORCIER Sang-mêlé.
GROUPE MCDP, mais il ne sait pas trop pourquoi. On lui a dit qu'on avait besoin de son aide, sans doute une ex qui l'aura entraîné là-dedans, mais dans le fond, s'il avait moyen de faire parti des dragonrunners il ne dirait pas non. En attendant il se contente de porter un badge et de distribuer des tracts que personne ne lit.
ANNÉE D'ÉTUDE 6ème année.
PARCOURS Coopération magique.
MAISON
BAGUETTE MAGIQUE Bois d'ébène, crin de Kelpy, 23cm.
PATRONUS Un putois.
ÉPOUVANTARD Sa propre tombe, détériorée, oubliée dans un coin de cimetière, seul jusqu'à sa mort et au-delà.
AMORTENCIA Une fraîche senteur de rose combinée à celles des mûrs, et un soupçon de gingembre.  
DON MAGIQUE //
QUALITÉS ET DÉFAUTS
Philanthrope – responsable – gentil – généreux – solidaire – ordinaire – souriant – confiant – courageux – débonnaire – solide – adroit – chaleureux – absent – hagard – mélancolique parfois – désillusionné – discret – humble – réservé – sobre – invisible – insignifiant
SIGNE DISTINCTIF Duke n'a aucun signe distinctif, c'est un garçon affreusement banal.
ANIMAL DE COMPAGNIE Un écureuil qu'il a appelé Kinder, et on dit qu'il a trois poissons rouges à côté de son lit : Alfred, Paul et Oscar.

MATIÈRES OPTIONNELLES CHOISIES Logique pour le sorcier débutant, Langues des créatures et hybrides, et potions. NIVEAU SCOLAIRE Assez moyen, il n'a aucune lacune particulière et on le trouverait même brillant à l'entendre, si ce n'est une lenteur à toute épreuve et une difficulté évidente à se focaliser sur ses parchemins.  APPRÉCIATIONS "Si vous pouviez daigner répondre aux questions et éviter de bader devant votre copie, vous auriez peut-être de meilleures notes.", "Manque de concentration inquiétant, un danger public, pour le salut de votre entourage nous ne saurions que trop vous conseiller de ne plus toucher à une seule potion de toute votre vie."  REDOUBLEMENT Etrangement, non. MÉTIER ENVISAGÉ : Un petit post au département de la coopération magique internationale lui conviendrait très bien. Cela dit, il ne dirait pas non à devenir joueur de quidditch professionnel.


LES B.U.S.E : {x} Obtenu {} Recalé {} Trop jeune
BREVET DE TRANSPLANAGE : {x} Obtenu {} Recalé {} Trop jeune



On se souvient de cette silhouette un peu nonchalante, cette allure un peu simple, un regard qui plonge directement dans le votre, et on serait étonné de ne pas lui trouver cette timidité qu’on lui accorderait pourtant volontiers, un sourire cueilli, une confiance qu’on n’espérait pas.
Et malgré des égarements, malgré un organisme qui se fixe, se fige sans qu’on ne le comprenne, au milieu d’une foule, au détour d’un couloir, dans une attitude un peu lointaine, on s’étonne encore de se dire que Duke n’est pas complètement perdu. Car la rêverie de Duke est étrange, presque artificielle, n’est pas de cette fantaisie, de ces chimères, sinon d’un vide, d’un gouffre. Les rêveries de Duke n’ont pas de formes, n’ont pas de couleurs. Duke n’est pas un excentrique, seulement sujet à de légers passages à vide. On l’imagine souvent dans de profondes réflexions, on voudrait qu’il soit en train de refaire le monde, car ce serait si doux, car cela lui irait si bien. Mais Duke n’est pas utopique, moins encore fantasque. Duke est absent, et comme lorsqu’on s’absente, il ne reste rien. Duke se met en pause, Duke arrête tout l’espace de quelques secondes, quelques minutes. Il s’oublie lui-même, meurt quelques instants, le regard rivé vers le néant angoissant de ses pensées dérobées.  
Et les intempéries de la vie le frôlent mais ne le heurtent pas, glissent toujours contre sa peau, expirent à leur tour ; Duke n’a jamais cherché à s’enfuir, Duke n’a jamais essayé d’échapper aux choses, aux gens, à tout ce qui le dépasse. Mais Duke ne subit pas, se repose au contraire sur une force tranquille et rassurée, obstacle naturel au malheur, à l’infortune ainsi qu’à l’adversité.
Duke est d’une chaleur confortable, pas de celle étouffante d’une chaude journée d’été, pas de ces rayons solaires. Duke, c’est la petite flamme qui brûle en hiver, la toute première dans l’âtre, la première qu’on attise, celle qui promet que tout ira bien, qu’il suffit seulement de la laisser faire, celle qui compte dans les premiers instants mais qu’on oublie ensuite, parce qu’elle a peut-être trop bien fait, celle dont il ne reste rien à la fin ; cendre parmi les cendres. Car enfin Duke est d’une banalité apaisante, relaxante, teintée de nobles ambitions qui transparaissent avec douceur. Car Duke n’a pas seulement l’air sympathique, il est indéniablement de cette gentillesse qui n’attend rien en retour, qui n’est ni exaltée ni naïve, qui ne cherche jamais à trop en faire ni à se démarquer, mais qui s’illustre seulement par sa spontanéité et son infinie générosité, persuadé qu’il est de croire faire ce qui doit être fait. Dénué de toute prétention. Un sens de l’honneur et du devoir.  

« Quand tu donnes, tu perçois plus que tu ne donnes, car tu n’étais rien et tu deviens » Antoine de Saint-Exupéry

Duke a bien du mal à exister, Duke a bien du mal à graver son empreinte dans le cœur des gens de la même manière qu’on s’inscrit rarement dans le sien. Il voudrait aimer, Duke, ne demande que ça. Mais il n’est pas de ceux qui attirent l’attention, n’est pas de ceux qui s’ouvrent si aisément. Et on ne lui a pas laissé sa chance, de prouver qu’il aurait pu être un bon frère, un bon ami, un bon petit-ami. Et on le devine souvent comme cette silhouette qui disparait trop vite après être apparue un court instant dans nos vies, au moment peut-être où on en avait besoin, au moment peut-être où on se sentait seul. Et il aurait été là, avant de s’évanouir, cet héro invisible. Et les gens ne voient pas que Duke est une petite pépite qui attend seulement d’être recueillie. Certainement. Duke est un bon garçon dont la gentillesse n’appelle pas la reconnaissance qu’elle mérite. Car Duke n’inspire pas ces choses-là chez les autres, car Duke ne sait pas se valoriser, ce n’est pas qu’il n’ose pas, car il est malgré tout de cette douce assurance, seulement il ne sait pas, seulement ce n’est pas dans sa nature de se mettre ainsi en avant, car la fatalité de Duke, c’est d’être traité avec ingratitude et insignifiance.  


Vous vous retrouvez face à un épouvantard, et vous vous rendez compte que vous avez oublié votre baguette — heureusement, vous avez votre cerveau et vos jambes. Que faites-vous ?
Duke ne bouge pas, parce qu'il n'est certainement pas du genre à fuir, pas même face à sa plus grande peur. Alors on le verrait probablement fixer la chose en attendant que ça passe, et parce qu'il est intimement convaincu que la meilleure façon de s'en sortir reste avant tout d'affronter ses angoisses.
Vous avez déçu votre baguette qui a décidé de ne plus vous obéir et qui n'en fait plus qu'à sa tête. Que faites-vous ?
Il lui offrirait probablement un nouvel écrin pour la ranger, histoire de se faire pardonner. Mais ça, c'est dans l'hypothèse où il s'en rendrait seulement compte.  
C'est enfin les vacances d'été ! Vous êtes prêt à partir dans le sud de la France avec vos amis, mais votre père s'est cassé une jambe et vous demande de travailler pour lui à sa boutique de balais magiques. Quelle est votre réaction ?
Si la situation était seulement possible, il annulerait probablement ses vacances, parce que Duke ne perdrait pas une occasion de se rendre utile.
Vous êtes en cours de potion, et la potion du jour explose à la moindre maladresse. Vous avez soudainement un trou de mémoire vis à vis du prochain ingrédient, que faites-vous ?
Ce n'est pas un trou de mémoire, hagard et sans même s'en rendre compte, il finirait probablement par verser hasardeusement le contenu d'une fiole quelconque et ferait immanquablement tout sauter.



On dit que c'est un garçon facile.
On dit qu'il est incapable de garder une copine plus de six jours.
On dit qu'il ne sait pas dire non.
On dit que c'est une roue de secours.
On dit que son père jouait dans l'équipe nationale de Quidditch, et qu'il a le vol dans le sang.
On dit cependant qu'on l'aurait souvent vu se prendre des arbres, et que cela n'est pas forcément dû au problème qu'on connaît avec les balais.
On dit que les hiboux le détestent depuis qu'il s'est accidentellement crashé dans la volière, parce qu'il avait un instant oublié de regarder où il volait.
On dit que c'est en fait un robot, et qu'il a des bugs, d'où les soudaines pauses.
On dit qu'il défend les filles et les opprimés, et qu'un jour cela lui a valu de se retrouver suspendu par les pieds depuis les balcons.
On dit que c'est une armure qui a pris forme humaine et qui se prend pour un chevalier recherchant encore sa dulcinée.
On dit d'ailleurs qu'on l'a déjà vu fureter autour de la salle des armures et qu'il chercherait à y retourner.
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Duke E. Osborne


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Duke E. Osborne





Re: Duke – Having a soft heart in a cruel world is courage, not weakness
04.06.16 14:29

histoire



Et la vie elle-même m’a dit ce secret : « Vois, dit-elle, je suis ce qui doit toujours se surmonter soi-même ». Friedrich Nietzsche

Des fruits reposent dans une coupelle ancienne sur la table de la cuisine, des rideaux de dentelle blanche et vieillie offrent de fins rayons lumineux trouant les motifs fleuris. L’odeur du gaz se mélange à celle de la soupe, et au jambon sec qu’on a pendu au-dessus de la table. De temps en temps, la toux de Betty se mêle au tintement des couverts qu’elle essuie. Le chien meurt tantôt d’ennui sinon de vieillesse sur une couverture qu’on a posé dans un coin de la pièce.
_ Duke, tu ne veux pas regarder la télé ? Ou il y a un vélo pour toi, dans la cave. Si tu voulais, tu pourrais sortir dehors, et les autres enfants aimeraient bien jouer avec toi, je suis sûre. Et pourquoi est-ce que tu n’aimes pas les dessins animés d'abord ?
_ Je n’ai pas envie. Et puis je te l’ai déjà dit Betty, je suis un sorcier, je ne joue pas comme les moldus.
_ Encore avec ces histoires. Ce n'est pas l'imagination qui te donnera des amis. Des moldus, ce que c’est vilain comme mot, je ne veux plus te l’entendre dire. Et puis finis ta soupe, tu deviendras grand.
Et Duke n’avait pas répondu, une cuillère suspendue sous ses yeux et dans laquelle se battaient dans l’eau parfumée un morceau d’haricot rouge et une coquillette. Betty ne comprenait pas. Betty n’était pas une sorcière. Elle ne savait pas que Duke était un petit garçon qui n’avait pas beaucoup d’imagination, qu’il n’aimait même pas rêver, amputé trop tôt de toute sa fantaisie.
Et il avait l’air tellement perdu pourtant, le regard tellement lointain, Duke.
Et Betty, lorsqu’elle le regardait, c’était presque toujours avec une sincère affection doublée d’une inévitable pitié.
Betty avait presque quarante ans, était de ce physique charpentier, un peu brusque, et ses manies étaient celles de ces filles de campagne qui sont nées et ont vécu dans un village reculé entouré par les prés et les vastes champs. Betty était la gentillesse incarnée derrière ses gestes vifs, cette tendre autorité qui était celle d’une fille aînée qui avait pris soin et de ses parents vieillissants et de sa fratrie, et qui n’en était plus à un enfant près. Car elle s’était fait un devoir, de ne pas être une mère non, sinon une grande sœur, un peu vieillissante à son tour, mais réconfortante de tendresse et de générosité.
Pour lui,  elle s’était prise immédiatement d’affection.
Betty se souvenait bien. Elle se souvenait de la première fois qu’on le lui avait confié. Il était arrivé propre dans ses petits souliers vernis, une chemise à carreaux rouges aux manches trop longues retroussées par-dessus un pull noir, et sa chevelure impeccable d’enfant chéri. Elle se souvenait bien de cette souffrance silencieuse, d'une lueur douloureuse dans les yeux. Alors qu’à six ans, il se demandait encore pourquoi sa mère ne viendrait pas l’embrasser, pourquoi son père ne viendrait pas le chercher, et il aurait bien aimé qu’on lui dise encore, de quelle façon le ciel s’y prenait, pour capturer les papas et les mamans, et surtout, pourquoi qu’une fois qu’on y était monté on ne pouvait plus en descendre. Et ce que ce mot pouvait bien signifier. Ils disaient, orphelin. Plus tard, il avait finalement saisi. C’était un vilain maléfice, orphelin, qui rendait les enfants tristes. C’était un vilain mot, orphelin, ça voulait dire qu’on n’avait plus de famille.

***

« Notre Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel… »
Et il avait joint ses mains, comme le reste de l’assistance. Et ce geste qui lui semblait si futile il y a quelques temps lui apparaissait à présent comme une habitude. Il connaissait les serments, il reconnaissait les gestes du prêtre qui intimait l’ordre de se lever, et tous les dimanches dans sa robe blanche, il chantait les chants que Betty lui avait appris, il savait exactement lorsqu’il devait aller assister le prêtre, et le moment où il lui fallait passer dans les rangs, récupérer les pièces. C’était bien là d’ailleurs tout ce qu’il aimait de la cérémonie.
Et comme tous les jours, et tous les dimanches plutôt, on lui racontait la vie de Dieu et de Jésus, qu'il connaissait autant ou peut-être même mieux que sa propre existence.
_ Mais où est Dieu ?
_ Dieu est partout autour de nous, tu es dans sa maison mon fils.
Et c’était à ce moment-là que les croyances des moldus lui avaient apparu si désuètes, si abstraites. On lui avait souvent expliqué. Pourtant, Duke n'avait pas tant l'impression d'avoir un Dieu dans son coeur, ni même un Jésus. Car si tel avait été le cas, il était à peu près certain qu'il s'en serait rendu compte. On lui avait encore bien dit, qu’il fallait prier Dieu, pas seulement à la messe, mais aussi avant de manger, car c'était grâce à lui qu'on se nourrissait, car Dieu avait crée l'Humanité, et tout l'univers aussi. C'était ainsi, on l'avait expliqué dans un livre. Alors le soir, il avait longtemps prié pour que le Dieu des moldus l’entende.
_ Dieu, si tu existes, je sais que tu as ressuscité ton fils. Si tu pouvais ressusciter mes parents aussi, je promets d’être toujours sage, et je ferai jamais de bêtises, et je serai toujours gentil. Je donnerai mes jouets aux enfants pauvres, et si j’ai des bonbons et du chocolat, je les donnerai aussi. Et puis si tu as encore un peu de temps après ça, la paix dans le monde aussi, ce serait bien. Alors s’il te plait, tu veux bien faire redescendre mon papa et ma maman ?
Et il avait alors fini par se dire que le Dieu des moldus n'était assurément pas celui des sorciers, car si Dieu était si bon, il lui aurait rendu ses parents, parce que Duke était d'une sincérité désarmante, parce que Duke était d'une volonté déjà trop grande pour un petit garçon de huit ans, parce que Duke savait déjà à cet âge là l'importance de bien faire les choses.  

***

Dans l'unique petit salon qui constituait le presbytère, pauvrement meublé, mais qui sentait la cire, on s'occupait souvent comme on pouvait. Il n'y avait pas beaucoup de livres, hormis le Nouveau Testament. L'oncle n'aimait pas vraiment lire, et puis les livres coûtaient cher. Il n'y avait même pas de livres sur la magie, à cause de Betty. Elle ne restait jamais trop longtemps bien sûr, juste pour tenir la barraque, mais l'oncle avait insisté, elle ne devait pas savoir.
Souvent, Duke s'ennuyait. L'oncle aussi avait l'air de s'ennuyer derrière ses journaux. Mais ils mettaient toujours un point d'honneur à s'ennuyer ensemble, même si ça ne devait pas durer longtemps, car c'était au fond ce qui leur importait, leur rituel. Et ils se regardaient parfois en souriant, dans cet état d'hébétude qui leur était propre, car l'un ressemblait étrangement à l'autre, démunis dans cette attente tranquille.  
_ Mon oncle, je ne comprends pas pourquoi tu es curé. Tu es un sorcier, tu ne peux pas croire comme les moldus.  
_ Les sorciers aussi ont le droit de croire ou de ne pas croire. Ce n'est pas parce que tu ne vois pas quelque chose que ça n'existe pas, c'est aussi une sorte de magie, différente de la notre. Ca met de la magie dans le coeur de ceux qui y croient, comme de l'espoir, et de l'amour. Tu as le choix, Duke. Tu peux être ce que tu veux, tu peux essayer de faire le bien autour de toi ou de faire le mal, tu peux prendre et tu peux aussi donner. Si tu veux être heureux, Duke, tu dois donner du bonheur.
Et Duke avait grandi avec cette maxime, elle l'avait hanté, elle l'avait forgé, le constituait entièrement, le rongeait encore aujourd'hui.
Il avait beaucoup observé son oncle, pas tant dans son culte que dans ce formidable don de soi, et un modèle avait alors été trouvé très simplement. Ce n'était pas un héro, c'était un curé, et c'était tout ce qui lui restait. Il avait appris l'humilité, il avait appris la dévotion pour les autres, il avait appris qu'au delà de l'intérêt personnel existait l'intérêt général, et que servir l'intérêt des autres c'était aussi servir le sien. Et cela était devenu un essentiel.  

« Tu dois devenir l'homme que tu es. Fais ce que toi seul peux faire. Deviens sans cesse celui que tu es, sois le maître et le sculpteur de toi-même. » Friedrich Nietzsche

***

Elle avait malencontreusement fait tomber ses livres, et cela lui avait suffi, comme un prétexte pour s'agenouiller auprès d'elle et l'aider à rassembler ses affaires. Car c'était ce que le sens commun exigeait et il croyait que c'était là, présentement, la chose la plus importante qu'il devait faire : ramasser ses livres. C'était si simple que cela lui semblait grotesque, qu'il soit le seul à s'arrêter pour le faire. Et il avait tout de suite été frappé par sa beauté, car il ne s'était jusque là jamais rendu compte qu'une fille, ça pouvait être si jolie. Et c'était comme une vérité qui se révélait soudainement à lui. Il avait 15 ans, quelques boutons sur le front, rien que ses cheveux ne pouvaient cacher, ne connaissait pas grand chose à la vie que ce qu'il découvrait à Poudlard, et c'était la première fois qu'il s'intéressait à quelqu'un, autrement que dans sa quête d'altruisme. Elle s'appelait Barbara, ses boucles brunes glissaient sur son visage, sur ses épaules, sur sa poitrine. Elle portait l'uniforme comme personne. Elle n'avait pas les yeux bleus, mais elle n'avait pas besoin de les avoir, parce que derrière les reflets chocolat il devinait un océan de tendresse et de douceur. Ca avait été sa première petite amie, et sans en tomber cependant amoureux il avait essayé de la chérir, de faire en sorte qu'elle se sente toujours comme la personne la plus importante de son univers. Il avait souhaité très fort l'aimer. Mais elle était partie, ne lui laissant en bouche que le goût de ses lèvres charnues, parfum d'échec. Premier d'une longue série. Alors il était resté un peu seul, un peu oublié.   
***

« Monsieur Osborne ! » et la voix du professeur lui était parvenu, indignée, « encore vous ! » et s’il avait pu hausser les épaules de cet air désolé et qui semblait dire je n’y peux vraiment rien, probablement l’aurait-il fait, s’il n’était pas suspendu la tête en bas, les pieds pendus au bout d’un arbre, et surtout pétrifié. Et si l'on s'étonnait toujours de voir Duke en fâcheuse posture, cela était presque devenu une habitude. C'était qu'on le trouvait si calme et si tranquille, si distant des autres qu'on ne comprenait jamais vraiment de quelle façon il parvenait à se mettre dans pareil embarras. « et comment comptiez-vous vous en sortir cette fois-ci ! » Duke aurait répondu qu'il ne comptait pas, et qu'il n'avait jamais été aussi content qu'on le retrouve, même pour lui retirer des points, car ces serpentards aimaient peut-être un peu trop lui mettre la tête en bas.
Car enfin Duke ne pouvait pas s'empêcher. Duke ne pouvait pas s'empêcher d'être ce garçon trop plein de cette abnégation, aider sans se soucier des conséquences, des risques, intrépide, et cette dévotion pour les autres qui ne l'avait jamais quitté, après toutes ces années, après tout ce temps continuer à leur faire sentir qu'ils n'étaient pas seuls, qu'il leur tendrait une main bienveillante, et même la deuxième, si vraiment la première ne suffisait pas, dans cet anonymat ridicule, avant de s'évaporer, avant qu'on ait le temps de le remarquer vraiment, de le remercier juste. Et on se souvenait d'un adolescent un peu distrait, très discret, n'envahissant jamais trop longtemps l'existence des autres, un électron.

« Il y a une innocence dans l’admiration. C’est celle de l’homme qui n’envisage pas la possibilité que lui aussi pourrait être admiré un jour. » Friedrich Nietzsche
 
Duke se sentait étranger. Il n’était plus venu, et cela faisait si longtemps. Et ses souvenirs avaient du mal à se matérialiser, face à l’odeur du renfermé, face aux draps blancs qui recouvraient les meubles, face à l’abandon même. Et il redonnait lentement vie à la maison, quand pourtant il ne devinait que l’ombre de l’absence, de la mort, et que doucement, d’une vague nostalgie chagrine, il cherchait à retrouver la chaleur, image mentale imprégnée dans son esprit, de l’idée même qu’il se faisait d’un foyer. Il ne reconnaissait pas la maison de sa petite enfance, et les photos qui s’animaient encore sur les commodes et sur les murs lui semblaient si surréalistes, tandis qu’il se demandait vraiment si ces scènes avaient pu se produire, s’il avait vraiment été ce petit garçon riant devant des avions qu’un sortilège faisait virevolter autour de lui,  s’il était bien monté avec cet homme sur un balai, son père, et dont les contours pourtant lui paraissaient aujourd’hui si flous. Il avait 18 ans, mais cela lui semblait si lointain. Il se souvenait à peine de l’odeur de sa mère. Et il avait trouvé ce qui avait été sa chambre, il ne se la remémorait pas, comme le reste, un bleu foncé sur les murs, une frise avec des dragons encore intacts, des petits balais en cristal suspendu au-dessus d'un lit pour bébé, des lumières qui s'allumaient automatiquement à son entrée, sortilège qui laissait apparaître des centaures courant sur les murs, paysage féerique.
_ Regarde Duke, j'ai trouvé le balai de ton père. Bon, il est un peu démodé, ce n'est certainement pas le nimbus d'aujourd'hui, mais tout de même, ça reste le balai d'un champion. Je crois que le public l'aimait bien, c'était un bon capitaine, enfin ça remonte tellement, maintenant. Qui aurait cru que Penelope et Erick Osborne mourraient dans un accident de balai...
Et la phrase était restée comme suspendue dans l'air, avait expiré en silence, et la maison n'avait pas même tremblé en entendant ces noms, était restée dans son mutisme sinistre et insensible; ils étaient partis, définitivement partis.
L'oncle avait eu un regard vague, une émotion trouble.
_ Tu as toujours été un bon garçon, Duke. Mais toi et moi, on sait que ta place n'est pas au presbytère. Je sais ce que tu penses, je sais ce que je t'ai inculqué, mais je ne l'ai pas fait pour que tu deviennes prêtre. Tu n'es pas dévoué à la religion, tu es dévoué aux autres. Et je n'imaginais pas que ta plus belle qualité serait aussi ton plus grand défaut... Duke, donne toi la chance de te reconstruire une famille.
Alors seulement, Duke avait semblé comprendre, alors seulement il s'était interrogé sur ce qu'il souhaitait, sur le tournant que prendrait bientôt sa vie, et il se rendit soudainement compte, dans une superbe révélation, fulgurante, qu'il avait le choix et que l'option pensée n'avait pas été la seule, que plusieurs futurs s'offraient toujours à lui. Et il était retourné à Poudlard avec ses certitudes, quelques doutes aussi, plus léger.

« Que votre amour de la vie soit amour de votre espoir le plus haut et que votre espoir le plus haut soit la pensée la plus haute de la vie.» Friedrich Nietzsche






Pépette


COMMENT ÇA VA ? Plutôt pas mal.
C'EST QUI SUR TON BEL AVATAR ? Marshall Lee.
ET TU AS QUEL ÂGE ?  Cf fiche Rosabel !
COMMENT AS-TU TROUVÉ FW ? Cf fiche Rosabel !
FILLE, GARÇON OU ESCARGOT ? Je n'ai pas muté depuis la dernière fois.
CRÉDIT Merci à Jo et à Percy pour les avatars ♥
UN COMMENTAIRE ? ♥♥♥♥
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Invité


Anonymous





Re: Duke – Having a soft heart in a cruel world is courage, not weakness
04.06.16 15:21

Coucou, Duke est cute. flower
Sérieux, il a l'air trop bien ! Les rumeurs m'ont fait rire xD

Rebienvenue~
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Téméraire
B. Perceval Mcdonald


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Feat : Akaashi Keiji — HAIKYUU!!!

B. Perceval Mcdonald





Re: Duke – Having a soft heart in a cruel world is courage, not weakness
04.06.16 15:21

ah mon dieu Duke ♥ ce prénom cet avatar ce perso krr krr
je l'aime déjà ce petit mon dieu il est terriblement attachant à mes yeux, son caractère est tellement prenant j'ai grand hâte de voir l'histoire du coup ♥ bon courage pour la suite si tu as besoin tu sais à qui t'adresser eheh
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Invité


Anonymous





Re: Duke – Having a soft heart in a cruel world is courage, not weakness
04.06.16 16:43

Re(?)bienvenue !
Marshall est un très bon choix sparkle
Bon courage pour la fiche
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Militant Contre les Dragons à Poudlard
Duke E. Osborne


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Double Compte : Rosavipère et Debobo

Duke E. Osborne





Re: Duke – Having a soft heart in a cruel world is courage, not weakness
05.06.16 14:00

Merci à vous trois ♥ je suis contente que Duke vous plaise, et que vous le trouvez trognon, puisque c'est le but :3 histoire de bien trancher avec Rosabel.
Et l'histoire avance bien, il me manque quelques petites scènes à caser, mais ça ne devrait pas tarder ♥ breef, voilààà.
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Téméraire
B. Perceval Mcdonald


Messages : 750

Date d'inscription : 28/03/2016

Feat : Akaashi Keiji — HAIKYUU!!!

B. Perceval Mcdonald





Re: Duke – Having a soft heart in a cruel world is courage, not weakness
05.06.16 21:55

j'aime profondément Duke, j'ai été genre, totalement happé par l'histoire, tu écris toujours si magnifiquement. Bref; je suis fan et je veux un lien avec ce trésor à tignasse sombre et j'espère que cette maison te conviendra ♥♥




poufsouffle !


Félicitations ! Le choixpeau a bien lu dans ton esprit et t'as réparti dans la maison des loyaux et qui aiment travailler. Tu peux maintenant te balader sur le forum comme tu le désires. Nous te conseillons de suivre Être un sorcier pour les nuls qui te guidera pour faire des premiers pas sur le forum !
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Re: Duke – Having a soft heart in a cruel world is courage, not weakness

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