-21%
Le deal à ne pas rater :
LEGO® Icons 10329 Les Plantes Miniatures, Collection Botanique
39.59 € 49.99 €
Voir le deal

Partagez
 

 BUNGALOW 1 — Kieran Nails, Arthur White, Rosabel Northrop, Anton V. Lawliet

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : Précédent  1, 2
AuteurMessage


Duelliste illégal
Arthur B. White


Messages : 110

Date d'inscription : 29/03/2016

Double Compte : I. de Ghulle

Arthur B. White





Re: BUNGALOW 1 — Kieran Nails, Arthur White, Rosabel Northrop, Anton V. Lawliet
11.07.16 12:24

Pendant qu'Arthur récupérait les vêtements au fond de sa valise - ceux-là, il ne pouvait les emprunter à Lancelot - la conversation portait sur la relation entre les deux élèves plus âgés. Arthur était bien heureux de leur tourner leur dos. Il ne voulait pas être vu en train de faire des yeux ronds comme des soucoupes. Il ne savait pas qui il fallait croire, de Lawliet qui se moquait pas mal de la question de Kieran ou de la fille qui affirmait qu'ils s'étaient embrassés, mais une chose était sûre : tous ces ragots n'intéressaient pas Arthur. Les jeunes. Leurs hormones les poussaient à détruire les plus beaux miracles de la vie. Auparavant, on avait quelque respect pour l'amour et on ne sautait pas sur la première personne venue comme des bêtes, pour l'abandonner tout de suite après pour un autre inconnu. Kieran, d'ailleurs, ne manqua pas d'y faire allusion, preuve que les jeunes ne pensaient qu'à ça - et le Gryffondor particulièrement. Si c'était ça l'adolescence, Arthur préférait de loin son côté enfantin. On le prenait pour un faible, mais au moins, ça restait décent.
Un peu perturbé, Arthur chercha activement sa brosse à dents, oubliant qu'il l'avait rangée à sa place, c'est-à-dire dans ce qui lui servait de trousse de toilettes et de boîte à pharmacie, laquelle trousse avait déjà été sortie et rangée en lieu sûr. Il retourna toutes ses affaires avec soin. Il avait déjà du mal à gérer sa valise, et n'aurait jamais pu emporter autant de choses que ses camarades. Que pouvait bien contenir la valise spéciale plage de Kieran ? Un maillot de bain, une serviette de plage, un mini-parasol, cela suffisait, de l'avis d'Arthur, mais son instinct lui soufflait qu'il y avait plus que cela. Et il ne se trompait pas. Il ne vit pas que Kieran avait sorti une planche de surf de la dite valise, puis une guitare.
Ce ne furent pas les valises déballées qui poussèrent Arthur à se retourner, mais la présence de Lawliet, dans son dos, qui lui demandait si le diminutif Arty venait d'Arthur. Cette question le fit sourire. Certaines personnes pensaient qu'il s'appelait Artemis, comme le héros d'un écrivain irlandais moldu. Les sorciers, cependant, n'avaient pas forcément les mêmes références que les moldus, même s'ils avaient passé du temps chez eux.

« Oui, ça vient bien d'Arthur, confirma-t-il joyeusement. Et toi, tu es... l'un des préfets de Serdaigle, je crois ? On s'est peut-être croisés dans la salle commune une fois ou deux. »

Mieux valait laisser Lawliet se présenter lui-même, cela paraîtrait moins suspect que d'avouer qu'il en savait plus sur lui qu'Arthur voulait bien dire. De son côté, il n'était pas vraiment surpris de voir que Lawliet ne connaissait pas son prénom : ils n'avaient échangé plus de quelques mots anodins, et jamais Arthur n'avait eu l'occasion de révéler comment il s'appelait. Les choses allaient changer.
Il n'eut pas besoin de faire semblant de ne pas du tout être intéressé par le personnage : Arthur remarqua alors la planche et la guitare qui trônaient au bout milieu de la pièce. Ils étaient déjà serrés comme des sardines dans le bungalow, mais si les autres apportaient leurs planches, ce n'était pas gagné. Arthur voulait bien se faire le plus petit possible, mais peut-être pas pour que quelqu'un d'autre ait sa guitare avec lui.

« Woaw, qui a apporté ça ? Ça prend beaucoup de place. » demanda-t-il.

Puis il remarqua que les dites affaires venaient de la valise de plage de Kieran. Sérieusement. Ce type était gentil, mais n'avait pas toujours le sens des réalités. Il venait justement de se plaindre de la taille de la salle de bains, qui, pour ce que pouvait en juger Arthur en comparant la taille du bungalow vu de l'extérieur et la chambre qu'il partageait, ne pouvait pas être si petite que cela. Mais pas grande non plus.
Il se mit à pouffer un peu, amusé par sa réaction de diva. Tiens, d'ailleurs, la diva se tenait plutôt tranquille, elle devait estimer qu'elle n'allait pas leur faire l'honneur de leur parler, alors que son prétendant était parti. Et de fil en aiguille, Arthur se rappela ce qu'il était en train de faire.

« Ah, oui, ma brosse à dents... »

Soulevant une pile de gilets - les nuits étaient peut-être fraîches sur l'île, pour ce qu'il en savait - Arthur reprit ses recherches avec acharnement... pour finalement se souvenir qu'il l'avait mise dans sa trousse de toilettes. Il se traita mentalement d'imbécile pour avoir fait preuve d'autant de négligence puis s'adressa gentiment à Kieran à l'autre bout de la chambre :

« Au fait, Kieran, est-ce que tu pourrais déplacer tes affaires, j'aimerais bien voir la salle de bains aussi mais je ne peux pas passer. »

Heureusement, le bungalow était relativement calme et assez petit : la voix d'Arthur, qui n'avait pas l'habitude de hausser la voix pour se faire entendre, restait encore assez audible.
Revenir en haut Aller en bas


Préfet & Président du club de duels
Anton V. Lawliet


Messages : 839

Date d'inscription : 08/09/2015

Anton V. Lawliet





Re: BUNGALOW 1 — Kieran Nails, Arthur White, Rosabel Northrop, Anton V. Lawliet
11.07.16 12:40

ÉQUIPE 1 RPZ


Rosabel Northrop venait de pourrir sa vie tranquille en quelques mots. Quelques lignes placées comme si ça n’avait aucune importance. Et en étant tout à fait honnête sur la chose, cela n’en avait aucune sauf celle des rumeurs, qu’Anton avait toujours évitées comme la peste, trop dangereuses à ses yeux. S’il se fichait bien que l’on dise qu’il était un élève adroit et trop sérieux, qu’il était idiot et peu fiable, qu’il avait une relation avec Darwin et il en passait, il ne se fichait pas que l’on sache la vérité. C’était intime, c’était personnel, ça lui appartenait, leur appartenait, et au moment même où il avait entendu les mots s’échapper de la vipère, ses doigts s’étaient discrètement resserrés sur sa baguette dans un réflexe de protection incontrôlable. Il se sentait mis à nu, presque trahi, et le sentiment amère s’était un instant attardé dans sa bouche. Rosabel Northrop était un danger soudain, et le jeu laissait place à la méfiance et à une distance froide qu’il comptait dès à présent mettre en place, que cela plaise ou non. Une main était venue balayer ses cheveux frénétiquement et ses doigts s’abimaient d’eux-même dans un frottement détestable. Et voici une chose rare venant de Lawliet: il lui en voulait.

Il avait pincé ses lèvres en fixant le déchet qu’elle lui inspirait entre ses coussins, le regard bloqué dans le vide de haine qu’elle représentait au moment même. Nous nous sommes embrassés. Elle l’avait embrassé, elle s’était déshabillée. Elle sabotait une vie posée pour s’amuser; et pour quoi, pour prétendre être une femme fatale, appréciée ? Qui sait, Anton s’en fichait, Anton ne voulait à ce moment précis ne plus rien savoir d’elle. Il avait pourtant pouffé. Prétendu, et personne n’aurait alors deviné la pointe de malaise qui s’était installée dans son esprit non, il semblait tout à fait relâché. Et qui se fichait encore du respect; il avait pointé du doigt Kieran, puis Rosabel, lui avait signé d’un index et un pouce rejoint qu’il pouvait y aller, un regard lui faisant comprendre que ça valait le coup, un sourire pensé appelant aux sous-entendus. Puis un pouce en l’air. Il s’était alors laissé tomber sur le lit, regard au plafond, pensant à pourquoi ça lui arrivait à lui. Pourquoi la vie, pourquoi la mort. Surtout la vie. Changer de conversation, il n’y avait que ça de vrai, il avait alors pointé les valises, fait une remarque bénigne.

Elle le faisait chier. Jusque dans la moelle, il avait l’impression qu’on pouvait le connaître, elle avait souligné une faiblesse d’un soir; une faiblesse alcoolisée. Anton était révélé. Personne alors n’avait un jour soupçonné qu’il ne puisse pas faire un patronus, qu’il était animagus non, personne ne savait, cela avait toujours été parfait. Personne n’avait un jour entre-aperçu une ligne de ce qu’il était et elle s’était permis, d’on ne savait quel droit, d’en dire une infime partie, si petite et nouvelle qu’il n’était pas sur lui-même d’en être totalement conscient. Et voilà que son talon d’Achille était menacé: Anton ne voulait pas qu’on le connaisse. Darwin peut-être pouvait se vanter de l’apercevoir, de le cerner. Et s’il le pouvait, c’est bien parce qu’Anton savait qu’il ne le ferait pas.

Aussi Anton avait-il observé toutes les valises de Kieran avec un sourire en coin, en réalité amusé par le sérieux dont il faisait preuve. Consoles, mangas, planche de surf, ce mec avait tout prévu — ou rien d’assez utile. Et les potions contre les piqures venimeuses, ou étaient-elles ? Rire. Oui, il avait ri — ri face à l’énergumène en face de lui. C’était tout, et Anton aurait certainement répondu bien plus, en d’autres circonstances; mais il n’en avait pas envie. « Ah ouais, Anton.». Il n’avait pas plus parlé, pas réengagé la conversation, encore trop énervé pour n’oser trop s’aventurer dans les connaissances, peur de se révéler peut-être un peu trop à l’instant. Il s’était assis. C’est vrai qu’il avait oublié de se présenter plus que ça, mais ma foi. Le titre de préfet semblait déjà lui coller à la peau; c’était étrange de se faire dire préfet. Enfin. Il les observa un instant, et son regard s’était reporté sur Rosabel. Les envies de meurtre se faisaient toujours ressentir.

« Ah ? » avait-il dit en postant une main à son oreille. Il n’y avait rien, bien sûr que non. « Je crois que quelqu’un m’appelle ! » Et il était évident que c’était une excuse totalement bidon pour s’échapper, et voilà que cela lui ressemblait bien, de prendre des excuses évidemment trop nulles pour qu’on y croit — car rejoindre Darwin aurait suffit. « Vous entendez pas ? » Appuyons sur l’évidence que non, personne ne l’appelait et que non, il ne voulait plus rester dans ce bungalow pour le moment. « Si si je vous assure ! » Et des mouvements de tête affirmatifs étaient venus accompagner ses paroles, avec des expressions de visage totalement d’accord avec ce qu’il disait, sa voix abordant un comique élégant.  « À plus tard ! » Et il était parti. D’un mouvement de baguette peut-être un peu trop brusque, il avait poussé les valises de Northrop sur son chemin, les balançant aux quatre coins du bungalow involontairement, l’une d’elle venant se cogner au lit où elle semblait somnoler. Elle s’était ouverte sous le choc. Il ne s’était pas retourné, était sorti. Avait respiré.

Silence.



Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas


Duelliste illégal
Kieran Nails


Messages : 819

Date d'inscription : 15/04/2016

Feat : Un roux cool

Kieran Nails





Re: BUNGALOW 1 — Kieran Nails, Arthur White, Rosabel Northrop, Anton V. Lawliet
16.07.16 22:24




I got that sunshine in my pocket



On devait faire quelque chose pour cette salle de bain. Ca va simplement pas être possible sinon et je pense que la seule femme de cette chambre sera entièrement d'accord avec moi. Dans mon dos j’entendis les Serdaigles parler entre eux sans trop m'y intéresser, bien trop absorbé par l'horreur de cette minuscule salle de bain pour faire attention au reste. Du moins, jusqu'à ce que j'entende Arty m'appeler, ou me demande de ranger mon bordel. Oui, c'était déjà le bordel dans la chambre. Je pose mes yeux sur lui quelques secondes comme si je me rendais compte de sa présence avant de réagir en bondissant sur ma planche et le reste histoire de les remettre bien à l’abri dans mes valises libérant ainsi le passage.

« Ouais, va y mais je te préviens.. je suis pas certain que t'ai envie de voir ça. »

Personne a envie de voir ça. Je lui laisse la place, un peu sinistre. Anton avait pas l'air dans son assiette, ou je sais pas, ce mec est un peu bizarre, un peu comme la Serpentarde mais je suis certain que cette ambiance étrange allait vite s'évaporer pour laisser place à un truc plus cool. Sinon on risque de ce marrer quoi. Le serdaigle tend l'oreille une seconde et baragouine un truc comme quoi on m'appelle dehors et qu'il devait sortir. Ça ressemblait beaucoup à de la fuite .. mais ça le regarde j'imagine. Je lui lance un « a plus » en rangeant mes affaires à leurs place, cherchant à ordonner ça un peu mieux pour qu'on puisse circuler librement, je sorti quelques affaires de chaques valises, ce qui allait me servir souvent ou simplement mes affaires de bain pour la plage. Une fois fait, je superposait chaque valise l'un au dessus de l'autre pour les caller au pied de mon lit. Libérant ainsi une bonne parti du passage.

« Je peux pas faire mieux Arty, mais je chercherais une solution plus tard. Là j'ai envie d'aller à la plage. »

Pas question de rester à rien faire. Rosabel dormais déjà, ou faisait semblant de le faire pour qu'on arrêté de l’embêter ou simplement de poser les yeux sur elle et devoir prétendre nous ignorer. Profitant du calme, j'en profitait pour attraper une serviette, un maillot et me débarrassa de mon t-shirt et des mes chaussures pour être plus à l'aise et m'enduire de crème solaire histoire de pas griller même si j'avais déjà un peu bronzé en début de vacances. On sait jamais.

«Arty je sors aussi du coup, à plus tard ! »

J'attrapais deux trois affaires, oubliant complètement ma baguette dans le tas de vêtement sur mon lit et disparu rapidement par la porte, abandonnant derrière moi le rouquin et la demoiselle pour aller m'aventurer sur les plages blanche et cette mer qui s'étendait à perte de vue. Un paradis.




codage par greenmay. sur Apple-Spring
Revenir en haut Aller en bas


Duelliste illégal
Arthur B. White


Messages : 110

Date d'inscription : 29/03/2016

Double Compte : I. de Ghulle

Arthur B. White





Re: BUNGALOW 1 — Kieran Nails, Arthur White, Rosabel Northrop, Anton V. Lawliet
19.07.16 16:45

L'atmosphère du bungalow était déjà assez étrange, mais il ne fallut que quelques instants pour que l'ambiance fut radicalement changée.
Arthur observa sans en avoir l'air le changement d'humeur de Lawliet, qui très ouvert au moment de lui demander son prénom, s'était subitement renfermé à cause des paroles de Sa Majesté de Serpentard. Couple ou pas, leur relation n'était clairement pas au beau fixe, cela se sentait. Mais vu le comportement de la seule demoiselle du bungalow, ce n'était pas franchement étonnant : il n'avait fallu que quelques secondes à Arthur pour comprendre que Rosabel Northrop n'était pas le genre de personne facile à vivre, et quelques paroles pour avoir la certitude qu'il valait mieux se tenir loin d'elle - et pas de temps du tout pour se convaincre que le serpent allait le hanter durant toute la durée du séjour. Quelques secondes, ce fut également le temps qu'il fallut à Lawliet pour inventer une excuse bidon pour sortir du bungalow. Il était si piètre menteur qu'il n'allait pas duper grand monde. C'était clair qu'il était parti pour fuir l'ambiance électrique du bungalow. Et Arthur ne pouvait pas ne pas lui donner raison.
Mais son esprit était également concentré sur un autre objectif : arriver en vie à la salle de bain, un but pour le moment compromis par le capharnaüm qui en bloquait l'accès. Arthur était en train d'essayer de se frayer un chemin, tandis que Kieran lui ouvrait un passage, n'ayant sans doute aucune envie de voir ses affaires piétinées par un petit Serdaigle, ni de tuer indirectement ledit Serdaigle. Kieran s'excusa de ne pas pouvoir faire mieux, mais c'était largement suffisant : Arthur ne prenait pas beaucoup de place et avait donc plus de facilité à se déplacer dans le bungalow que le Gryffondor.

« Merci, ça ira, t'inquiète. » remercia Arthur en passant avec succès le seuil de la salle de bain. « Et amuse-toi bien à la plage ! »

Kieran s'était plaint de sa taille, qu'il trouvait bien trop petite, et Arthur, qui n'avait pas forcément une très grande salle de bain chez ses parents, inspecta les lieux d'un regard expert. Ils auraient bien du mal à tenir à quatre en même temps dans cet espace, mais l'agencement de la pièce n'avait pas non plus prévu cet usage. C'était compact. Juste l'espace qu'il fallait, à condition que personne ne l'entasse. Arthur admira cette optimisation de l'espace, songeant qu'il avait devant lui une forme de perfection incarnée. Il fut ému, Arthur, vraiment, pour ce calcul mathématique formidable, tellement ému qu'il resta quelques secondes sans bouger, sous le coup d'étonnement. Puis, cet éclair de génie passé, Arthur se rappela que les personnes normales comme Kieran, préféraient les grands espaces désorganisés plutôt qu'aux petits bien optimisés.

« Bon, ça a l'air propre et fonctionnel, c'est l'essentiel. » nota Arthur, prouvant une fois de plus que son sens des priorités était très logique.

Le plus important était de s'organiser pour éviter de se rendre tous au même moment dans la salle de bain, et si possible pas le soir en rentrant de soirée, puisque le garçon dormait déjà à cette heure-là. Et de respecter les autres en ne laissant pas la douche toute sale après leur passage.
Revenant à sa valise, Arthur termina rapidement de ranger ses affaires, en sortant certaines de son bagage et en y remettant certaines. Il se rendit ainsi rapidement compte de ce qui lui manquait, mais rien n'était trop urgent. Il glissa ensuite la valise - et la bichette qu'il utiliserait bientôt avec Percy sous le lit, se releva, s'étira, récupéra ses lunettes de soleil et sa casquette :

« C'est l'heure de partir en exploration ! »

Avant de sortir comme un brave petit aventurier.
Revenir en haut Aller en bas


Préfet & Président du club de duels
Anton V. Lawliet


Messages : 839

Date d'inscription : 08/09/2015

Anton V. Lawliet





Re: BUNGALOW 1 — Kieran Nails, Arthur White, Rosabel Northrop, Anton V. Lawliet
07.08.16 13:04

Ft Rosie d'amur
I gotta give a speech !

Et qui l'aurait pensé.
Il était déjà lassé.

Sorti de la salle de bain, cheveux mouillés et déjà habillé pour ne rien faire — une main glisse dans sa tignasse, l'observe elle occupée à il ne savait quoi — rien, très certainement, comme ils l'étaient tous, indéniablement. Son regard glisse de la silouhette à son lit; soupire un peu blazé; un peu lassé alors qu'il s'y laisse tomber. Bras ouverts au plafond, il pense à tout — à elle. Et ils ne s'adressaient plus parole, plus regard pour quelques murmures osés, peut-être un peu déplacés. Main sur le front. Et qui aurait cru qu'il l'aurait touchée. Si simplement — elle se montrait forte; ils ne la connaissaient tous que sous cette facette. Et il s'était dit; Rosabel Northrop n'était pas qu'un serpent, pas qu'une vague d'acide à éviter, pas qu'une élégance cassante — et il s'était dit.

Elle est humaine.

Dès lors il avait été facile de jouer. Ça l'avait frappé quand vexée, elle s'était en allée — puis dans un simple regard, alors qu'elle n'était qu'un problème à éviter. Dans des silences parfois, des regards cachés, des colères retenues. Elle avait dévié son regard du sien — elle s'était retournée, avait touché sa joue de ses lèvres. Elle était émotions, elle était sentiments — plus que lui, indéniablement. Il y pensait — ça l'atteignait. Peut-être pas autant qu'elle, peut-être pas assez pour être entièrement sincère. Car elle avait été un passe-temps; elle avait été un jouet d'émotions. Il avait été cruel, s'était amusé, était lassé. Et il se le chuchotait, intérieurement — Anton Lawliet aurait été d'un vert parfait.

C'était soudain, c'était imminent; ne se mentant pas, le jeu maintenant l'ennuyait. Le challenge s'était évaporé, la difficulté ne se présentait plus; et alors l'on aurait pu se le dire honnêtement: Anton Lawliet était bien pire que Rosabel Northrop. Ne s'en voulait pas, pas réellement — l'ambiance silencieuse et pesante causait un nouveau soupire. Il se retourne sur son lit, le côté contre le matelas — l'observe comme il observerait le vide. Anton était devenu son talon d'Achilles en la refusant; elle le voulait parce qu'elle ne l'aurait pas; et il n'avait pas fait exprès. Aussi s'en voulait-il presque de s'être imposé dans une vie qui l'avait un jour intrigué, qui l'avait un jour fait se retourner. Il n'avait jamais pensé réellement croiser son chemin; faire partie des privilégiés qui savaient; devinaient une faiblesse infime.

Inspiration; et ses mains avaient claquées ensemble le matelas, il s'était redressé — abruptement. "Je vais faire un discours !". Déclaration faite, il s'était levé, deux bras écartés — le regard malicieux alors qu'il s'approchait au milieu de la pièce; que ses pieds nus faisaient grincer le parquet rongé. "Moi, Anton Vinicious Lawliet, suis un imbécile heureux." Air solennel, regard un peu malin — il défiait le sérieux de s'amuser. Et n'était-ce pas toute sa dualité ? Ne jamais prendre le grave gravement. "Heureux, mais imbécile quand même." Sourire imminent. Haussement d'épaules.

Le regard dévie un instant sur le serpent, protecteur de Northrop, et sa bouche grimace l'inquiétude ou le dégout, on reste partagé. Le pouce s'amuse à abimer ses confrères un instant, ses bras retombent le long du corps. « C'est pourquoi je suis désolé Langue qui passe rapidement entre ses lèvres, il déglutit rapidement. S'il n'avait pas honte de s'excuser, il était rare que cela arrive si solenellement; il attrape son regard sans ne lui laisser le choix; s'approche d'un pas, de deux — se retrouve à quelques centimètres de l'élégante Northrop; et le goût de déjà vu chatouille ses cervicales de mille frissons. Aussi se l’avouait-il avec une pointe d'exaspération; il aurait pu la dévorer d’un souffle, d’un baiser. S’il était un danger pour son bien-être, elle était un danger pour sa stabilité. Il se devait de ne pas l’oublier. Ses mains alors se lient, il se laisse tomber à genoux, sans penser au bois usé qui le meurtri une seconde, sans penser réellement aux conséquences d’un acte se voulant léger; mais qui appuyait sur des choses plus lourdes, déguisées. « Accepte mes excuses, s’il te plait. » Yeux de chien battu, bouche triste ou amusée, air joueur. Il était un clown parfait.

Sourire.


CODE BY WK

Revenir en haut Aller en bas


Militant contre les Dragons à Poudlard & Préfète & Sigma
Rosabel Northrop


Messages : 234

Date d'inscription : 19/04/2016

Rosabel Northrop





Re: BUNGALOW 1 — Kieran Nails, Arthur White, Rosabel Northrop, Anton V. Lawliet
07.08.16 19:18



I'm not just one of your many toys
Elle avait la lecture rébarbative, une petite paire de lunettes sur le bout du nez et qu’elle ne portait vraiment que pour les sujets sérieux, soit des affaires de familles, d’investissement, puisque Rosabel du haut de ses dix-neuf ans gérait déjà les paperasses administratives concernant le placement d’une petite fortune qu’elle cherchait toujours à faire grossir. On faisait rarement plus ennuyeux pour les vacances, puisqu’elle étudiait la question depuis un moment, allongée au milieu des innombrables coussins, les jambes relevées en l’air, croisées contre le mur, dans sa position équivoque qui invitait peut-être à tout sauf au travail, une plume coincée entre ses doigts, et cet air gravement studieux. Le sujet était en effet épineux, la moindre erreur coûtait chère, bien qu'elle s'était imposée à ses frères comme une buisnesswoman essentielle. En outre, son teint était suffisamment halé pour boycotter une énième après-midi de plage. De plus depuis que Demeter ne lui parlait plus, il ne restait guère le choix ; car si Rosabel était d'une détestable compagnie, nul doute que dans son imaginaire un peu froid la réciprocité était vraie et que les autres ne l'étaient certes pas non plus. Et dans ses parchemins qu'elle épluchait avec une minutie qu'elle ne mettait pas tant dans ses cours -puisque son véritable métier résidait bien là- elle ne s'occupait pas tant de ces regards qui glissaient sur sa peau, dont elle était accoutumée, dont le poids bien que pesant lui apparaissait bien léger contrairement à celui des documents, épars autour d'elle dans un habituel désordre dont elle était bien la reine.

Sa voix l'avait à peine tirée de sa réflexion, et elle l'avait observé quelques micro-secondes avant de replonger dans sa lecture, quand bien même elle savait bien qu'elle serait l'entière destinataire de ce discours, comme ils étaient seuls dans leur bungalow. Quoiqu'elle ne parvint pas à se concentrer pleinement, au grincement des planches en bois, de ses mots aussi, de cette voix qui grossissait tandis qu'elle pouvait deviner sa silhouette approcher. Mais elle avait semblé ne pas écouter, ne pas s'intéresser, n'avait pas même eu un sourire devant l'auto-critique. Et on n'aurait su dire alors si elle avait bien reconnu l'effort de la démarche, comme si cela vraiment avait pu lui suffire. Rosabel l'exigeante. Elle ne l'avait guère été avec lui. C'est pourquoi elle n'avait pas un seul instant tressailli, mais elle était restée de cette indifférence marbrée, d'une suffisance même, alors que les mots d'excuses avaient retenti, et ce fut comme si elle ne les avait pas réellement attendu. Ils avaient rebondi contre le matelas sans doute, à défaut de s'engoncer dedans. Elle n'avait pas été émue.

Il était tombé à genoux devant elle, et si cela avait néanmoins suffi à lui faire lâcher ses parchemins un instant, elle avait cependant eu ce petit soupir exaspéré, furtif, mais toujours pas l'ombre d'un sourire qui aurait pu fleurir ses lèvres comme un bouton de pardon.

_ Nails est un imbécile heureux. Et tu n'es certainement pas comme Nails. Elle retira ses lunettes de secrétaire, les jeta négligemment à l'autre bout du grand lit, avant de reprendre d'un air tout à fait snob. Cet argument n'est donc pas valable.

Froissement de draps ; et c'était tout son corps qui avait pivoté vers le serdaigle qui à genoux arrivait à la hauteur de son visage. Et Rosabel avait eu cette pose formidable, la même que celle de Kate Winslet posant nue devant Di Caprio dans Titanic, et si Rosabel n'était pas nue, le tissu fin de sa robe de chambre s'ouvrit volontiers pour découvrir les formes pauvrement enveloppées dans une affolante dentelle noire.  

_ Tu m'as beaucoup agacé, Lawliet, et je n'aime pas qu'on joue avec mes nerfs. Je ne suis pas une poupée, et tu m'as pourtant suffisamment jetée. Et dans le mot, il y avait eu cette pointe d'amère, comme si elle savait de l'influence qu'il exerçait sur elle, sans qu'elle ne le veuille, quand bien même elle semblait simplement avoir décidé de l'accepter puisque de toute évidence elle avait bien du mal à l'ignorer.

Une main s'était aventurée sur le visage du garçon et avait pincé avec délicatesse une joue.

_ Supplier ne changera certainement pas ce fait. Tu n'as donc pas besoin de te mettre à genoux, parce que je ne retire aucune satisfaction à te voir surjouer. C'est grotesque ; relève-toi.

Et sur ces derniers mots, elle s'était complètement retournée, une main se perdant sur les écailles de son reptile comme le contact avec l'animal l'empêchait de se raidir complètement, quand bien même les calmants avalés plus tôt l'auraient empêchée de s'agacer. Il y eut cette confidence très calme bien sûr, très sereine qui mettait néanmoins un point là où peut-être il l'avait réellement blessée.

_ Je n'aime pas cette situation, depuis le début. Et tu t'en amuses pourtant, depuis le début. Ces excuses ont juste l'air d'un caprice, et je ne vois pas pourquoi je devrai y céder. Je n'ai pas envie d'être fâchée contre toi, je n'aime pas ça, mais le fait est que tu m'y as obligé. La question n'est pas de savoir si je vais te pardonner mais si tu le mérites. Je t'offrirai ce que tu veux seulement si tu te montres digne de ce que tu demandes. Je ne joue pas, Anton, je ne joue pas avec toi. 
Codage par Emi Burton
Revenir en haut Aller en bas


Préfet & Président du club de duels
Anton V. Lawliet


Messages : 839

Date d'inscription : 08/09/2015

Anton V. Lawliet





Re: BUNGALOW 1 — Kieran Nails, Arthur White, Rosabel Northrop, Anton V. Lawliet
07.08.16 21:06

Ft Rosie d'amur
I gotta give a speech !

Elle lui avait pincé une joue entre deux doigts, lui ordonnait de se relever et il avait alors mimé un homme venant de recevoir une flèche en plein coeur — il s’était laissé tomber sur le sol sous une fausse douleur; comme si elle l’avait touchée de plein fouet. Ce n’était pas totalement le cas, pas réellement — elle lui demandait d’être sérieux là où il avait tenté d’être joyeux. Lui demandait, indirectement, d’être mature, pour une fois. Certainement l’aurait-il du, mais alors savait-il que la dangerosité des actes deviendrait bien trop réelle. Il ne le voulait pas, ne le pouvait pas. Et il écoutait ses dernières paroles d’ici, le dos contre le parquet, le regard une nouvelle fois vers le plafond et deux mains plaquées au niveau de son coeur; et il n’avait pas retenu un léger rire, ironique.

Elle lui demandait de se battre pour elle — il ne le ferait pas.
Il avait laissé le silence reprendre ses droits.

« Tu ne joues pas. » Il avait répété les mots comme s’il en avait besoin pour les comprendre, les assimiler tels qu’ils étaient — si faux. Elle ne jouait pas, pas avec lui; et le regard sur le plafond, les bras amorphes et les idées vides, il se disait que quelque chose ne collait pas; ne collait plus tout à fait, comme si elle lui retirait une partie de ce qui les construisait ensemble — comme si elle effaçait de quelques mots la seule chose qui les reliait à aujourd’hui. Et on lui demandait d’être sérieux, pour une fois, de se montrer digne de ce qu’il était; et une dent était venue mordre sa lèvre inférieure. Soupire avant de se redresser, de se lever et de s’asseoir sur son lit — tout juste à côté de sa silhouette qui lui faisait dos tout à fait, qui laissait suggérer un corps qu’il connaissait, une nuque qu’il imaginait couvrir de son front, de baisers. « Rosabel. » Il avait effleuré de ses doigts l’épaule dénudée qu’elle lui offrait, se délectant du frôlement comme si c’était le dernier qu’il lui accorderait. La voix était dure, était froide — mais elle n’avait pas le ton du reproche, simplement d’un sérieux qui ne lui allait peut-être pas, qui le rendait sévère tant on ne le connaissait que trop peu sous cet angle mature. « Qui a voulu jouer le premier ? » Il avait souri, d’un sourire qu’il montrait rarement, mélancolique ou triste, lui seul aurait su le dire.

Et il n’avait pas besoin d’en dire plus, pas besoin de souligner qu’elle s’était brûlée, qu’elle avait joué jusqu’à se perdre un peu trop; jusqu’à se montrer fragile. Il n’était pas responsable; ils l’étaient ensemble — et la facilité de lui mettre sur le dos tout ce qu’il s’était passé avait ce quelque chose de lâche qui lui plaisait un peu trop. Car ne l’avait-elle pas cherché, au travers de regards, de tenues; de murmures; de danses. Il avait totalement retournée sa main sur le bras de la verte, réchauffant de sa paume la fraicheur de ses pores — avait glissé le long du coude, de l’avant-bras, de sa main — avait posé la sienne sur le serpent. Il n’avait pas peur. Mais cinq secondes suffisaient. Alors il avait remis la sienne sur celle de Rosabel — s’était rangé comme à sa place, arrêtait l’intrusion qu’il se permettait sans son accord. Et son corps tout à fait penché sur l’épaule de la jeune femme, il avait répété. « Tu as mes excuses, grotesques ou pas; fais-en ce que tu veux — » Il humectait une dernière fois cette odeur, se brûlant d’un désir ardent, d’une envie de rester plus longtemps, de la serrer totalement, de la découvrir entièrement. Elle était un danger pour sa stabilité; il se le répétait alors qu’il se redressait doucement; à contre-coeur. Un regard derrière lui fuyant l’objet de son désir, une main sur sa nuque et la frustration dans la gorge — il était son propre ennemi à cet instant. « Mais je ne suis pas tout à fait sûr d’être digne des excuses de Rosabel Northrop. » Haussement d’épaule alors qu’un main vient balayer d’un revers ses cheveux humides. Ce n’était pas une honte, pas un regret; une simple constatation qu’il avait affirmé d’une voix neutre. Car après tout, il ne faisait rien pour; ne ferait surement rien non plus; resterait fidèle à ce qu’il était, à l’Anton qu’on lui connaissait. Le sérieux ne lui allait pas — ne collait ni à ses traits ni à sa voix. Car Anton à l’instant, se sentait bien trop vulnérable.

Il s’était raclé la gorge, s’était levé, était resté un instant debout avant de se diriger vers la porte. Avait hésité, à prendre la poignet — puis l’avait saisie, était prêt à s’en aller, la porte s’était ouverte. Il s’était arrêté un instant. « Je l'enviais — ce soir-là. » Honnêteté.

Sourire désolé, il était sorti.
Avait fermé la porte derrière lui.


CODE BY WK

Revenir en haut Aller en bas


Militant contre les Dragons à Poudlard & Préfète & Sigma
Rosabel Northrop


Messages : 234

Date d'inscription : 19/04/2016

Rosabel Northrop





Re: BUNGALOW 1 — Kieran Nails, Arthur White, Rosabel Northrop, Anton V. Lawliet
07.08.16 23:18



I'm not just one of your many toys
Elle s’était levée précipitamment, et ses pieds avaient comme volé sur le plancher. Elle avait ouvert la porte, un peu trop vite après lui, quelques pas seulement sur leur nouvelle terrasse, débraillée, déshabillée, dénudée. Indifférente aux regards qui se portaient. Il n’y avait alors plus qu’une seule paire d’yeux qui l’intéressait réellement, dont l’avis comptait peut-être un peu trop sans doute. Sa voix appela son nom, un peu sèchement, un peu en crise. Et qui aurait prédit que Rosabel sortirait ainsi, après un garçon, après celui-ci d’entre tous. Celui qui n’avait rien de remarquable mais qui parvenait tout de même à la rendre folle. Anton. Elle n’avait pas fermé sa robe de chambre, n’en avait pas eu le temps, se fichait éperdument de ce que cela aurait pu sembler être à tous ces imbéciles qui ne comprenaient rien, qui devinaient mal. Et elle avait tendu ses bras, l’avait précipitamment tiré vers elle tandis qu’elle reculait aussi vers l’intérieur, affolée. Et la porte avait claqué derrière eux. Round 2.

_ Tu me fatigues, Anton Lawliet. Elle n’avait pas crié, comme un constat. Et cela n’était-il pas vrai ? Cela n’avait-il pas demandé un effort trop brusque, tandis que la lourdeur de son corps lui criait de se coucher, d’oublier, tandis que les médicaments lui disaient de rester tranquille. Mais Rosabel n’écoutait plus sa raison ; tout bonnement parce qu’il n’existait plus de raison ou de logique ou de pragmatisme lorsqu’il était question d’Anton Lawliet. Et encore appuyée contre le battant de la porte, barrant la route à son prisonnier mais empêchant également toute intrusion non désirée, elle se disait bien dans le fond qu’elle n’avait jamais voulu gagner. Elle n’avait aucune ambition le concernant, c’était un fait. Elle perdrait, elle perdrait toujours avec lui, elle n’aurait pu s’expliquer cette certitude mais cela se révélait soudain indubitable. Et tu me rends dingue.

Et sur cette confession, puisqu’elle devait l’être, elle s’était finalement approchée. Se serait-on attendu à une énième crise, à quelques hurlements ? Non. Elle n’en avait ni la force ni l’envie. Elle n’arrivait plus à s’énerver, à s’agacer, et elle était alors d’une étrange hystérie, muette. Rosabel était vidée tout en étant déterminée. Sa détermination fit d’ailleurs le reste. Elle avait eu deux mains sur ses épaules et d’une impulsion un peu vive elle avait poussé le garçon sur le lit.

_ Tu as raison. C’est moi. C’est moi qui ai commencé. Mais tu t’es laissé faire, Anton. Tu m’as laissé faire. Tu as joué. Tu le savais. Et tout ce que je t’ai fait miroiter, je te l’aurai donné. Alors tu n’as pas le droit, d’utiliser ça contre moi. Tu as aimé.

Et ses mots s’étaient précipités dans sa bouche, elle avait froncé les sourcils aussi. Elle n’était pas énervée pourtant. Non, elle gardait encore les idées claires, du moins le croyait-elle. Et elle avait posé un bras sur son épaule, comme lui-même l’avait fait un peu plus tôt, comme elle revenait toujours à ce contact presque douloureux. Elle le voulait toujours, c’était un fait.

_ Je ne sais vraiment pas pourquoi tu l’enviais, quel besoin tu avais.

Et son souffle s’était soudain calmé, doucement elle avait posé un genou sur le lit, puis l’autre aussi, et elle s’était doucement laissée aller sur ses cuisses, son front qui revenait se caler contre le sien comme ces deux autres soirs, comme un toucher qui en disait si peu tout en dévoilant beaucoup. Car ce front contre le sien, n’était-ce donc pas la barrière qui suffisait, la rapprochait de l’objet de ses convoitises tout en la tenant éloignée. Elle se garda bien d’effleurer voir même de toucher ces lèvres.

_ Ce n’est pas Nails dont j’ai envie. C’est toi que je veux, et tu le sais. Elle ferma les yeux, referma ses doigts dans les cheveux bruns du garçon. Et de quoi auraient-ils eu l'air ainsi, elle sur lui, dans cet accoutrement qui semblait supplier qu'on la dévêtisse ? Je ne veux pas de tes excuses, que veux-tu que j'en fasse ? Et que ferai-tu des miennes, même si je te les donnais. Ca n'empêcherait rien, tu m'énerverais quand même. Parce que tu es énervant, Anton. Nous sommes sans doute condamnés à nous énerver l'un l'autre. Juste, ne me donne pas de raisons de te détester. Parce que je n'y arriverai pas.

Et elle était si difficile, pour les autres, pour elle-même. Alors elle avait rouvert les yeux, avait dévié son regard, un peu sonnée. Et elle avait semblé absente comme cela lui ressemblait peu tandis qu'elle peinait à garder son attention, comme si tout semblait soudain plus difficile. Oui cela devait être ainsi. Alors elle avait souri, enfin, amusée.

_ Pourquoi faut-il que tout soit toujours si compliqué avec toi ?

Et n'était-ce donc pas l'hôpital qui se fichait de la charité ? Et n'était-elle pas de mauvaise foi depuis le début ? Probablement. Elle l'était toujours un peu.

_ Tu as gagné. Et c'est cruel de gagner comme tu le fais. En jouant de ses émotions, de ses désirs, en faisant exactement ce qu'il suffisait pour l'attirer, pour la faire renoncer. Car il ne devait pas s'en sortir si facilement, en profitant du pouvoir qu'il exerçait sur elle, ce dont elle se rendait compte. Et puis elle avait songé aussi, à ce qui s'était dit dans ce même bungalow, ce qui avait été à l'origine de cette distance. Je n'ai pas peur de dire que j'ai embrassé Anton Lawliet et que ce n'était pas si mal. Le monde entier pourrait le savoir, je l'assumerai. L'homme que je décide être digne de mes lèvres et du reste n'a pas besoin d'être caché. Même s'il se comporte comme un enfant.

Et elle avait eu ce sourire qui lui ressemblait un peu plus, un peu plus mauvais, un peu plus sournois, un peu plus cruel. Elle reporta soudain son attention sur lui, du moins le peu qu'il lui restait, et les yeux rivés sur sa figure, elle remonta ses doigts sur les joues qu'elle se remit doucement à caresser. Non il n'avait pas peur, c'était bien justement ce qui lui plaisait.

_ Disons que cet incident est clos, je ne veux pas me battre tout l'été contre toi. Mais tu es quand même capricieux, et tu abuses aussi. Elle râla naturellement, oui. Se mordit aussi les lèvres comme fixer les siennes n'aidait en rien. Je veux m'allonger.
Codage par Emi Burton
Revenir en haut Aller en bas


Préfet & Président du club de duels
Anton V. Lawliet


Messages : 839

Date d'inscription : 08/09/2015

Anton V. Lawliet





Re: BUNGALOW 1 — Kieran Nails, Arthur White, Rosabel Northrop, Anton V. Lawliet
08.08.16 22:49

Ft Rosie d'amur
I gotta give a speech !

« Démon » avait-il dit le sourire flatté, la  vérité moqueuse. Il l’avait écoutée, presque entièrement, ce remémorant à un instant que les filles parlaient trop, qu’elle n’échappait pas à cette règle — qu’elle n’échappait à aucune, à toutes. Il avait attrapé la main qui caressait sa joue pour l’enlever et la poser sur lit, gardant la sienne dessus pour s’assurer qu’elle ne viendrait plus s’aventurer sur son visage.   Et c’était lui qui abusait — alors qu’à demi-nue sur lui, elle s’amusait d’une proximité qui leur faisait très certainement du mal à tous les deux; peut-être même plus à elle — Rosabel, Rosabel; où était ta logique ? « Allonge toi si tu veux. » Lui ne bougerait pas — la tentation chatouillant chacun de ses membres, chacun de ses regards pour qu’il n’ose faire quoi que ce soit; ayant peur de sa propre imprévisibilité; ayant peur de lui-même à l’instant même où elle se trouvait sur lui, où il priait pour que Kieran ou Arthur arrivent, viennent le secourir de cette brûlante envie envoutante. Il avait simplement tourné son visage sur le côté — vers la tête de lit, vers les coussins roses qu’elle avait emmené, vers le rien qui était soudainement si passionnant.

Il aurait du réagir plus tôt — courir plutôt que de la laisser le rattraper; ou sortir avant qu’elle ne le pousse sur le lit, que ses genoux viennent l’emprisonner un peu trop longtemps dans le bungalow qui était le leur — pas tout à fait le sien. Il n’avait pas réussi, en vérité; comme soudain plongé dans une surprise si grande, si immense qu’il y avait perdu pied, que son souffle s’était presque arrêté. Il aurait pu parier grand nombre de choses, jamais il n’aurait un jour dit qu’elle le suivrait à ce moment-là, qu’elle sortirait du bungalow pour le rattraper. « Il n’y a pas d’échecs — juste deux verres vides. » Il reprenait ses mots. Il lui avait souri gentiment, peut-être un peu trop alors qu’elle avait fermé les yeux. Étaient-ils comparable alors à deux verres vides, semblant impossible à remplir, s’étaient-ils vidés ce soir là de cette rencontre trop bancale, trop étrange ? surement. Il l’avait écoutée; s’exprimer sans jamais réellement oser la couper, parce qu’il y avait comme ce sentiment qu’il fallait que ça sorte, qu’elle le dise; qu’il ne soit plus ce talon d’Achilles. Et il l’aurait voulu, soudainement — n’enviait plus Nails ou ceux qui avaient le droit à ses danses et ses caresses. Il n’enviait plus les mains de Rosabel Northrop; il aurait voulu les libérer. « Soyons clair: nous ne nous sommes pas embrassés. »tu as touché mes lèvres avec les tiennes.  Regard qui s’enfonce dans le sien, sévère; le lâche pour tomber dans son décolleté qu’il se permet fixer, avant d’attraper pans de son peignoir et de les refermer dessus (à contre coeur, il l’avouait sans aucune honte).

Avec un soupire soudain soulagé, un sourire rassuré, presque enfantin, libéré du corps bien trop aguicheur qu’elle lui présentait, il avait redressé ses yeux dans les siens.  « Mais c’est aussi de ma faute — nous sommes d’accord. » Il avait ri avant de passer une main dans ses cheveux. Règle numéro 1 avec les femmes : même quand tu as raison, tu as tord. Règle numéro 2 : c’est toujours de ta faute — règles fondamentales enseignées part son père lorsqu’il lui expliquait pourquoi le divorce avec sa mère, Anton n’avait alors pas compris; mais tout prenait sens grâce à belle sur ses genoux. Et l’on n’aurait alors pu deviner; tout ce qu’il avait voulu lui dire, tout ce qui avait écorché ses pensées; que s’il était digne de ses lèvres; elle ne l’était peut-être pas, qu’il n’aimait pas les gens qui déformaient la vérité; qu’elle assumait peut-être ce qu’il était incapable d’assumer — sa propre faiblesse. Il avait retenu des rires, des pouffements; ne voulait pas réellement la blesser; comprenait peut-être un peu trop qu’il aurait pu bien trop l’affecter d’une parole. Il avait retenu des gestes tentés, des caresses qui auraient pu s’évader. Anton s’était retenu; Anton n’était pas tout à fait lui. Jamais, avec Rosabel. De l’ivresse à la folie, elle l’emmenait au final, bien plus où elle le voulait qu’elle ne le voyait.  « Cet incident est clos. »

CODE BY WK

Revenir en haut Aller en bas


Militant contre les Dragons à Poudlard & Préfète & Sigma
Rosabel Northrop


Messages : 234

Date d'inscription : 19/04/2016

Rosabel Northrop





Re: BUNGALOW 1 — Kieran Nails, Arthur White, Rosabel Northrop, Anton V. Lawliet
09.08.16 0:08



I'm not just one of your many toys
Elle connaissait les colères hivernales, les déceptions d’un soir, l’impuissance aussi.
Ce n’était pas le pire moment de sa vie, elle en avait vu bien d’autres, des plus terribles. Les souvenirs en témoignaient ; celui que lui laissait Anton à ce moment-là, s’il était amer, s’il était douloureux, était facile. Facile tant il lui était naturel, tant il était si aisé de se résigner. Ne jamais rien attendre des autres. Comment avait-elle pu oublier la leçon de toute une existence, de toute une vie, de toute une raison d’être ?
Rosabel avait eu la sensation qu’elle n’aurait plus su quoi lui dire d’autre, qu’elle n’aurait plus su quoi faire d’autre pour le retenir. Elle était allée au-delà de sa raison, mais n’y avait rien trouvé, et elle en revenait avec un poids supplémentaire sur les épaules, comprenant la dangerosité qu’il représentait. Ce n’était pas elle qui l’avait menacé, ça avait été l’inverse. Et cela lui rappelait d’un trop une erreur qu’elle avait déjà commise bien sûr, qu’elle ne s’autoriserait plus. Elle avait presque failli, s’en rendait brutalement compte. Lui en aurait-elle voulu ? L’aurait-elle pu ? Non. Parfois l’expérience parlait d’elle-même, et il lui arrivait de reconnaître qu’elle avait été la seule fautive. Et nul doute que cet état restait entièrement de son propre fait. Elle s’était trahie elle-même.

Ses mains ne cherchèrent pas à s’échapper, à retrouver leur prise. C’en était fini d’elles, de ces caprices.
Nous ne nous sommes pas embrassés. N’avait-il pas alors évoqué une vérité un peu douloureuse ? Elle avait été la seule, depuis le début. Et cela lui était parvenu un peu soudainement comme une éventualité qu’elle n’avait jamais envisagé, pas si sérieusement. Anton Lawliet ne la désirait pas. Elle le comprit à ce rejet supplémentaire, à son regard sévère, à ce geste qu’il avait eu de la couvrir, de dissimuler les formes, comme si vraiment, elle n’avait pas été digne, digne de lui. Et Rosabel n’aurait jamais pensé, qu’un jour, elle n’aurait pas été à la hauteur de quelqu’un.

Ses mots avaient été mécaniques, prononcés dans un état un peu second.

_ Je n’aurai pas dû t’embrasser ce soir-là.

Il ne s’agissait pas d’un regret, sinon d’un constat.
Elle ne devait plus réagir comme elle était présentement en train de réagir, car cela ne lui ressemblait pas assez, que trop peu, car cela lui était alors difficile. Difficile d’accepter la vérité qui s’imposait à elle. Elle n’était pas désirée.

Il n’y avait pas d’échec. Moins encore deux verres vides ; il n’y en avait qu’un, et peut-être était-il même ébréché.
Ebréchée. Elle n’avait pas eu cet air pathétique qu’elle aurait pu avoir –qu’elle avait déjà eu- avec un autre. C’était vrai, qu’elle avait appris à garder sa dignité dans les moments les plus délicats. C’était vrai qu’elle n’avait pas tressailli sous ses mots, qu’elle n’avait pas donné l’air d’être affaiblie, quand bien même une éraflure s’était creusée quelque part, à l’intérieur. Pas une grosse fissure, non, une légère, une qui n’obligeait pas complètement à tout jeter, à tout envoyer valdinguer.

Elle ne l’enverrait pas valdinguer.
Elle ne laisserait plus jamais cet écart de faiblesse revenir. Et s’il tentait, et s’il essayait, elle l’étoufferait, elle assècherait complètement le cours de ses émotions, de ces émotions trop vives qu’elle n’avait jamais désiré, qu’elle ne maîtrisait que trop peu ; le comprenait à présent.

Une main avait finalement noué le nœud de sa robe de chambre, s'était crispée sur le vêtement.

Froide.
Froide comme on le lui avait appris.

Sèche.
Comme elle devait l’être.

Essentiellement triste.
Comme elle ne revenait pas de l’être.

Jetée.

Et son regard s’était un peu vidé, car c’était ce qui arrivait immanquablement aux verres brisés. Et elle ne l’avait plus regardé de la même façon ; soudain il n’était plus seulement une déception, plus seulement un garçon embrassé, plus seulement celui qu’elle désirait, plus seulement celui pour lequel elle avait presque failli succomber. Il était celui dont il n’y avait plus rien à attendre après avoir trop attendu.

Alors elle s'était levée, et la masse de son corps s'était doucement laissé contre le matelas, tournant tout à fait le dos au garçon, la tête presque enfouie dans les écailles du serpent.
Ses lèvres avaient pourtant tremblé.

_ Je suis désolée.

Désolée de ne pas avoir été à la hauteur d'un jeu, de ces attentes, de ce qu'elle aurait dû être pour lui plaire, de s'être perdue en chemin, de l'avoir cherché, de ne pas l'avoir trouvé, d'avoir cru, d'avoir attendu, d'être ce qu'elle était. Rosabel.
S'excuser d'être soi l'avait écorché ; elle n'en aurait rien laissé paraître, rien de plus. Lasse de sa propre existence. Accablée de n'avoir rien d'autre à offrir, à lui offrir.


Codage par Emi Burton
Revenir en haut Aller en bas


Contenu sponsorisé







Re: BUNGALOW 1 — Kieran Nails, Arthur White, Rosabel Northrop, Anton V. Lawliet

Revenir en haut Aller en bas
 Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 2 sur 2Aller à la page : Précédent  1, 2
 Sujets similaires
-
» Le Diable s'habille en Northrop |Rosabel
» Sleeping Snake [ Rosabel Northrop ]
» Kieran Nails.
» Sérieusement, retourne jouer avec les enfants ... [Rosabel Northrop & Matthew Crawley]
» BUNGALOW 2 — Aileas Nails, Oliver Brown, Rief Irving, Bastia Sengel

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Firewhisky :: Ailleurs :: L'atoll de Nukunonu :: Luana Liki Hôtel :: Les bungalows-
Sauter vers: