ÉPISODE #3

ÉPISODE #3

Everybody

Joyce Fitzgerald

Traînant des pieds, Joyce bailla bruyamment lorsqu'elle passa la porte de la grande salle. Elle avait jeté toute son élégance habituelle dès le moment où elle c'était considérée en retard au petit-déjeuner. Elle n'était pas vraiment en retard, mais disons que par rapport à ses autres matinées, elle n'était pas dans les temps. La préfète, fatiguée par sa soirée de la veille ne savait pas si elle allait supporter sa journée. Après tout, elle avait passée tout son temps dans ses livres et tout cela lui épissait la vue au bout d'un certain moment.

D'un pas lourd elle c'était dirigée vers la table des Serpentards pour s'y installer. A peine assise, Joyce avait simplement lâché sa tête sur place. La journée s'annonçait magnifique et encore plus lorsque les hiboux commencèrent à entrer dans la pièce accompagné de lettre. Surprise par tout cela, la verte se releva attrapant un bol de thé ainsi qu'un bol de céréale. Joyce leva la tête un cours instant.

Elle trouvait toute cette histoire étrange, parce que depuis peu les hiboux avaient été finalement remplacé par les origamis. Alors tous ces animaux qui volaient dans tout les sens dans la salle commune, à donner des lettres à grands nombres des élèves sonnait un peu comme une sorte de rébellion. Joyce buvait silencieusement son thé tandis que certaines personnes semblaient se plaindre parce que la lettre qu'ils recevaient ne leur était pas adressée. De base, la préfète ne s'attendait à aucun courrier, mais à cause de tout ce bordel, la demoiselle n'en fut pas étonnée lorsqu'un hibou lui déposa une enveloppe dans son bol de céréale. Joyce soupira avant de la récupérer et de l'ouvrir, en espérant ne pas tomber sur quelque chose d'étrange.

Et à la lecture de celle-ci, elle ne pu s'empêcher de s'étouffer d'un rire.  

Le respect n'existe plus dans notre relation, Mister McDonald

Au dessus d'elle, le plafond gris de la grande salle faisait pleuvoir comme à son habitude un flot continuel et ininterrompu de flocons qui fondaient sans être froid mais dont l'humidité était désagréable. Et si l'ambiance hivernal avait été sympathique au début, elle en était rapidement devenu lassante, surtout lorsque l'été arrivait.
Florence jeta un regard ennuyé à cet ennemi qui restait de marbre face à toutes ses tentatives de le soumettre. Car naturellement, en sa qualité de professeurs de sortilèges et enchantements, c'était à elle qu'il incombait de se pencher sur des problèmes tels que celui-ci. Une tache sur laquelle, elle n'avait pas encore eu l'occasion de se pencher sérieusement en raison de son emploi du temps particulièrement chargé et de la grande prudence dont elle devait faire preuve. L'enchantement ensorcelant le plafond étant en effet particulièrement ancien, on parlait de plusieurs siècles, donc il fallait qu'elle soit certaine de ce qu'elle fasse pour ne pas faire empirer l'état actuel des choses. Elle ne voulait pas causer par exemple un blizzard ou autre phénomène météorologique du genre qui serait une première dans l'histoire de Poudlard. Il aurait été dommage qu'on retienne son nom pour un événement aussi malheureux. Ce n'était pas ainsi qu'elle souhaitait marquer les pages de l'histoire de Poudlard.
Florence remua mollement sa cuillère plongée dans le café de sa tasse, en se demandant également pourquoi Bogeyman n'avait pas agi. Par moment, voir souvent, elle en venait à douter des capacités magiques de son directeur. La moitié de Poudlard avait commencé à se détraquer depuis sa nomination et il n'avait encore rien fait. Elle se demandait donc pourquoi. Et d'ailleurs, elle n'avait auparavant jamais entendu parler de lui mais qui était-elle pour juger des délibérations du conseil d'administration.
Elle soupira bruyamment en pensant aux autres problèmes qu'elle avait à résoudre, notamment celui de la réserve de Quidditch dont il fallait qu'elle s'occupe au plus vite. En effet si elle était enthousiaste à l'idée des Dragonsruns, l'année scolaire sans la coupe de Quidditch était bien moins palpitante. L'effervescence et la rivalité intermaisons avaient toujours été un facteur rendant la vie à l'école plus interessante et d'ailleurs, Gryffondor restait toujours sur une défaite cuisante, une des pires de son histoire. Innaceptable.
Bref.
Florence soupira mettant de côtés ses problèmes mais malheureusement pour elle, ce dimanche matin lui réservait une nouvelle surprise. Un flot de hiboux fit irruption dans le ciel de la Grande Salle. Au jugé, elle remarqua tout de suite qu'il y avait quelque chose d'anormal dans leurs comportements et elle en eut la confirmation devant la mine surprise de certains élèves qui découvraient les lettres reçues avec confusion. Une chouette s'arrêta également devant elle et si elle ne se serait jamais autorisé une irruption dans la vie privée de ses élèves, elle ne put rien faire quand les serres de l'animal semblaient avoir déchirées l'enveloppe pour laisser le papier atterrir devant elle, pile sous ses yeux.
Et pour son plus grande malheur, le courrier était d'un rouge colérique. Elle ferma les yeux et garda une mine impassible alors que la beuglante se mit à hurler dans ses tympans.

« Darwin avait franchi la porte menant à la grande salle avec nonchalance; s’arrêtant quelques instants pour observer le monde, les sourires et les yeux encore embrumés de sommeil. Il était quelque peu en retard, compreniez-vous; la semaine d’examens qu’il venait de terminer la veille l’ayant achevé. Ses heures à la bibliothèque s’étaient multipliées, et son poignet lui faisait mal; lui rappelant les dizaines et dizaines de parchemins qu’il avait noircis d’encre.

Allait-il réussir ? Il ne savait pas trop, espérait décrocher quelques bons résultats. Enfin. Maintenant que tout était passé, il ne fallait plus y penser. Ressasser ce genre de choses n’était jamais bon. Il avait demandé à certains professeurs quand les notes arriveraient, et tous avaient répondu de manière vague; peu enchantés à l’idée de corriger des centaines de copie en une semaine ou deux.

Aussi, redressant le visage et se passant les mains dans ses cheveux; le blond préfet avait remarqué au loin la silhouette de ses amis : à droite, Anton; à gauche, Percy. Hm. Qui choisir ? L’habitude voulait qu’il opte pour la table des jaunes, mais son esprit de serdaigle; encore tout remué après les dissertations et autres questionnaires et cas pratiques, lui dictait d’aller rejoindre ceux de sa maison.

… Même si demander comment le tout s’était passé n’était pas forcément une bonne idée. Anton avait forcément réussi; ceci dit. Il était de ces travailleurs précis emplis de rigueur, sachant retenir leurs cours; et ce jusqu’à la moindre virgule. Combien aurait-il ? Quel avait été le sujet ? N’étant plus dans la même année, ils ne pouvaient plus se charrier après avoir franchi la porte; ou débattre pendant quelques instants, le temps de monter les escaliers menant à leur dortoir ou à la bibliothèque. Tout avait changé.

Aussi se décidant à aller voir Perceval dans un premier temps, Darwin lui avait posé la main sur l’épaule; restant debout. Ses lèvres s’étaient ourlées d’un sourire alors qu’il l’avait salué, lui demandant si il avait bien dormi et si, surtout; la semaine s’était bien passée. Il lui avait expliqué qu’il ne pouvait pas trop rester ce matin; car il avait deux trois questions à poser à Anton, et s’était éloigné de sa démarche un peu trainante; fatiguée. C’était à ce moment là, que; surpris — encore debout, entre deux univers, deux maisons; une chouette lui avait foncée dessus.

La lettre lui avait atterri dans les mains avec une classe toute particulière, et d’un sifflement un peu surpris; quoique admiratif, il avait ouvert cette dernière.

What. Rougissant quelque peu, Darwin n'avait plus su où se mettre. Il venait de partager une intimité ne lui étant pas destinée; et ne tardant pas à comprendre de par les bruits courant autour des tables... La sienne s'était sans douté égarée également. Misère.