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 Un balcon en forêt [libre]

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Hibou
Deborah Bolton


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Deborah Bolton





Un balcon en forêt [libre]
11.09.16 12:31

Ses yeux s'attardèrent sur l'herbier magique que sa baguette magique tenait flottant dans l'air. Mais elle n'avait plus le coeur aux révisions, ni aux propriétés magiques de plantes en tout genre. Hélas. Elle avait des pensées qui s’échappaient, qu’il ne servait à rien de retenir. Elle se rappelait surtout des mots du grossier Arcturus qui lui revenaient par bride, et dans le désordre de sa mémoire, de cette simplicité qui la caractérisait tant, voir même plutôt naïve, cela lui vint comme un petit soupir, furtif et envolé ; il ne devait pas savoir y faire avec les femmes. Alors elle se mit une fois de plus à sourire, puisqu’il lui en fallait si peu, puisqu’un rien n’aurait su entacher vraiment sa bonne humeur. Et de bonne humeur, elle devait vraisemblablement l’être. Sa joue s’écrasa dans la paume de sa main. Etre une femme, qu’est-ce que cela devait bien pouvoir lui évoquer ? Elle n’avait pas tant l’impression d’avoir déjà évolué à ce stade-là. Il lui semblait que ses vêtements n’avaient pas tant changé, que sa manière de se coiffer n’avait pas tant mûri. Elle demeurait l’éternelle amoureuse des fleurs, la passionnée des petites choses, celle qui aimait les classements simples et esthétiques, la vision du monde en deux catégories ; préférait voir le monde dans cette dualité, le beau et le laid, la gentillesse et la méchanceté, l’enfer et le paradis, l’homme et la femme, Adam et Eve. Et cela lui semblait logique que chaque chose devait trouver sur Terre son homologue, sa pair, son âme sœur, son contraire. L’entre-deux n’aurait pas dû être une possibilité, les nuances complexifiaient inutilement la pensée. Il fallait être certain, il fallait pouvoir trancher, il fallait pouvoir dire avec certitude ceci est ainsi et ceci est comme cela, ceci est et cela n’est pas. Rendre difficile n’était pas utile, si on ne savait déjà pas apprécier les choses dans leur simplicité. Et sur cette pensée, une ride se creusa sur son front comme elle fronçait ses petits sourcils, et que ses joues venaient naturellement se gonfler d'air. Quel mal y avait-il à voir les choses ainsi ? La simplicité devait-elle être à ce point à proscrire ? Infantiliser le monde n'était-il pas pour le mieux lorsqu'on ne désirait pas le voir autrement ?

Etre une idiote. Elle voulait bien l'être, endossait volontiers le rôle si cela lui permettait de conserver sa part d'innocence, si cela restait le choix de la facilité.
Un ongle déjà rongé trouva le chemin de ses lèvres grimaçantes. Etre une femme, cela pouvait bien attendre. Au moins jusqu'à trente ans. Si être une femme devait signifier qu'il fallait ressembler à toutes ces grandes perches squelettiques dandinant sur des talons trop hauts, cela ne lui allait point. Et puis. Quelle idée. Avait-on besoin de ressembler à une femme pour vivre dans la campagne ? La nature se fichait bien de sa féminité. C'était évident qu'elle ne serait pas médecin, que le rythme de vie ne lui convenait pas. Elle aurait plutôt une jolie maison, peut-être à Pré-au-lard, ferait quelques consultations, on la payerait avec des pots de confiture, de la citrouille en compote. Elle aurait des remèdes de sa composition pour les douleurs de tous les jours, elle aurait de quoi soulager les vieux sorciers que la vie aura bien usé. Elle imaginait sa vie plus tard. Des fenêtres garnies de jardinières et toujours ouvertes sur la rue, l'odeur des tartes maisons, et quoiqu'on en dise, elle voulait des gens de passage, désirait déjà qu'on s'arrête devant sa cuisine, un bras sur le rebord ; Bonjour miss Bolton, vous êtes très en beauté aujourd'hui, et comme cela sent bon chez vous, mais je vous en prie venez donc boire le thé plus tard, et apportez un peu de votre onguent pour réparer les plaies, et vous resterez bien diner. Oui, c'était là le genre de vie sans prétention qu'elle souhaitait mener. Naturellement, il lui faudrait un ami, un peu plus qu'un ami. Quelqu'un pour lui procurer des soins de tendresse. La vie devait être ainsi faite. Et on n'avait certainement pas le droit de mépriser cette petite bulle confortable qu'elle illusionnait.

Sa robe de sorcière glissant négligemment sur ses épaules, Deborah n'aurait pas eu conscience d'un charme, d'un délicat qui l'aurait rendu émouvante. Elle n'avait besoin de rien, sinon d'un être sensible qui aurait pu comprendre et s'attacher à l'éclat pétillant de ses yeux bleus, de ses sourires éclos, de cette nature sans artifices, juste pure, juste éclatante, sans prétention autre, sans ce besoin de trop en faire. Deborah aurait été de cette jolie teinte pastel. Deborah aurait voulu aimer aussi. Avec sincérité et bienveillance. Elle se disait parfois que l'amour lui irait bien au teint, qu'elle s'épanouirait dans les sentiments, dans un bonheur sans arrogance. Elle ne rêvait pas du prince charmant, elle rêvait du fermier qu'elle verrait comme le prince charmant. Elle rêvait d'un garçon, dont la beauté aurait été imparfaite peut-être mais auquel elle n'aurait trouvé aucun défaut à cause de l'amour. Elle rêvait des baisers chauds, elle rêvait d'être timide et d'un coeur battant la chamade, elle rêvait d'une fièvre sur ses joues rondes et pleines d'ivresse. Mais elle rêvait qu'il avait de l'assurance pour l'intimider, elle rêvait d'un garçon qui ne lui aurait pas laissé d'autres choix que de l'aimer lui, d'un garçon qui l'aurait un peu brusqué dans ses sentiments, d'un garçon spontané, exigeant, car l'amour devait l'être. Elle voulait qu'on l'oblige à aimer, de tout son être, de toute sa déraison, follement, pleinement. Elle voulait être tendre, elle voulait qu'il soit passionné.

Un autre soupir enfin, et puis un sourire béat, stupidement heureux. Alors soudain, elle perdit complètement le fil de ses pensées. Le cours de sa magie s’interrompit, et le grimoire jusque là maintenu dans les airs dégringola les étages qui séparaient les balcons de la terre ferme.

Le poids du savoir s'écrasa malencontreusement sur l'épaule d'un malheureux passant.
Et Deborah, lointaine, dans cette ignorance parfaite, ne se sentant pas concernée, fit exactement comme si ce livre n'avait jamais été le sien.
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Zephyrus S. Boswell


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Re: Un balcon en forêt [libre]
18.12.16 18:56

Un balcon en forêt
"Your heart's in the same place, but your mind is a million miles away, and it's forcing us to separate."
Absorbée.
Distraite.
Par un rien.
Pour un tout.
Les idées s’agitent dans ton esprit.
Rapides.
Fluettes.
Butinant à droite et à gauche du château, tel un papillon en quête d’une charmante fleur.
C’est dans ces heures et ces jours là Zephyrus, que tu ne peux te concentrer. Ces jours où tu es plus dans la lune, comme projetée dans un univers parallèle, malgré la présence de ton corps balloté, hasardeusement, dans le monde duquel tu viens.
Préoccupée.
Bien trop pour réussir à te poser et dessiner, bien trop pour tenir un pinceau et laisser filer le cours de tes pensées. Tu as besoin de t’évader, de courir presque… tu voudrais voler. Oh oui.
T’envoler.
Monter tellement haut que tu te perdrais dans les nuages.
Tu as l’impression d’étouffer ici bas. Tes yeux se lèvent vers le ciel. Oubliant la foule et les autres. Il fait beau aujourd’hui, il fait bleu et un peu blanc cotonneux. Tu marches, fixant l’immensité au dessus de toi, au dessus de tout le monde. Cherchant les étoiles que tu as l’habitude d’observer une fois la nuit tombée. Une part de toi sait que tu ne les verras pas, avec un peu de chance, seule la Lune timide, se montrera, pourtant ton visage reste face aux cieux, alors que tu avances encore et encore…
Les gens ont pris l’habitude de t’éviter.
Si tu rentre dans quelqu’un, c’est que lui aussi il avait la tête ailleurs. Généralement, tu fais plus la rencontre du sol, d’un mur ou d’un quelconque poteau.
Maudite.
C’est ce qu’on se plait à dire.
Maudite.
C’est ce que tu te plais à croire.
Parfois.
Même si tu préfère te dire que même si tu tournes mal, c’est uniquement par choix. Tu aimes ça faire tanguer la balance. Etres en équilibre avec toi-même. La stabilité, c’est quelque chose d’abstrait, mais qu’une part de toi recherche ardemment. Une chose dont tu as en réalité infiniment besoin.
Parce que tu es…
Ebréchée.
Tu ne peux pas être réparée.
C’est une faille qui sera toujours là, qui a fait son nie, au chaud, au creux de toi. Un détail, une absence qui reste, présente, sans être dérangeante.
Tu ne veux pas être réparée.
La beauté.
Brisée.
Cassée.
Tu l’aimes. Tu l’apprécie. Tu l’apprivoise comme un animal sauvage. Tu le fais tienne et tu y trouves un réconfort unique. L’impression de ne pas être comme tout le monde et d’en faire une force. Un atout, brillant dans les ténèbres brumeux t’entourant.

Choc.
Retour brutal à cette réalité qui t’échappais.
La douleur dans ton épaule est vivace, tu la masse de ta main gauche, baissant les yeux au sol. Fixant avec incrédibilité le livre à tes pieds. Regard autours de toi, personne à moins d’un mètre. Tout le monde s’en fiche, comme toujours.
Tes genoux se fléchissent et d’une main tu attrapes le manuel. Caresse la couverture, laissant courir tes doigts sur le titre, alors que tes yeux verts se lèvent en direction de la bâtisse. Les paupières se plissant, il te semble apercevoir une ombre au septième étage, sur le balcon. Le soleil perturbe ta vue. Maintenant revenue dans ce monde, plus réveillé que jamais, tu décides de monter les escaliers et d’aller à la rencontre de cette personne qui aurait pu te tuer.

Tu marches vite et les escaliers ne te font pas peur, quand tu arrives tu es surprises d’y trouver quelqu’un. Sur le balcon. Ainsi, tu te demande rapidement, si tu avais fait tomber quelque chose en bas… est-ce que tu serais restée là à attendre ?
Doucement tu t’échauffes la gorge, ne reconnaissant pas encore Deborah Bolton, élève en médicomagie, tout comme toi Zephyrus, mais avec deux ans d’avances.
Une Serdaigle. C’était tout ce qu’elle était pour l’instant.

C’est à toi ?

Tu tends le livre devant toi, le secouant légèrement, un sourcil relevé.
© ASHLING POUR EPICODE


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Re: Un balcon en forêt [libre]
20.12.16 0:31

Les pensées virevoltantes, chantantes, dansantes, courraient dans son esprit sur un air de rêverie, à l’ombre de l’épaisse bordure formée par les commissures de ses lèvres ou d’un désir humide. Et isolée dans ses festivités silencieuses, Deborah rêvait un monde ainsi que quelques mirages. Puis, bien au-delà des murs, depuis les sommets de pierres sombres, des pointes du château qui se dressaient avec une majestueuse arrogance sorcière, c’était la toile infinie et cotonneuse du ciel qui gâtait ses pupilles d’un envoûtement invisible. Elle avait cessé de sourire, et un instant ce fut comme si son âme réellement avait déserté son corps dont il ne restait plus que les muscles, épais fils tendus depuis ses bras appuyés contre la balustrade. Un regard  pour percuter l’horizon bleu et capturer les jets ruisselants d’un filament de cosmos.

Un brin de folie. Aussi.

Et l’univers riait, juste un peu, en même temps qu’ils se détaillaient, elle en bas, le reste en haut. Et derrière chaque nuage se dessinait dans son imaginaire des rangées de palais à l’aspect marmoréen taillés dans l’irréel, dans la splendeur des cieux. Soudain elle se sentit anéantie, non pas comme les hommes détruisent, mais c’était une violence comme une vague terrassante qui renversait son buste, sa chevelure dans son dos, coupait son souffle devant ce qu’il y avait de plus grand, de plus somptueux, de plus beau et de plus piquant. Plus piquant que l’Homme, plus piquant que la Terre, plus piquant que la Nature, c’était l’immensité qui abritait ses méditations les plus tendres, ses désirs les plus vifs, pour les porter toujours plus haut vers les étoiles et lui donner un instant bref et succinct cette impression suffocante et merveilleuse d’immortalité.

Parfois il lui semblait qu’elle avait toujours été seule à s’éveiller dans cette conscience, dans cette vision de la création. Un Monde qui se serait perdu sous ses jupons, et seulement sous les siens, pour n’exister réellement que pour elle, pour ne ravir vraiment qu’elle. Deborah aurait tout capturé alors, une galaxie, quelques satellites, une ou deux planètes telluriques. Une infinité d’étoiles.

Et Deborah oubliait alors l'écoulement du quotidien, dans le lointain bruissement des robes contre les pierres, des silhouettes sombres, des murmures de terreur, la suspicion qui pourrissait l'air et rendait flétries les bouches juvéniles devant ce qu'on lisait dans les gazettes, l'Histoire et le non-sens, la bêtise aussi, nichés dans les réflexions trop rationnelles de ses semblables obnubilés par la guerre insensée, croyant s'illusionner tandis qu'ils étaient déjà désenchantés.

Elle aurait voulu que sa magie n'oeuvre que pour faire le beau, que pour l'enchantement du monde, pour faire naître les fleurs, pour faire éclore. Deborah aurait tendu ses mains délicates et blanches.

Et dans ce délire bucolique, il y eut cette voix pourtant qui parvint à s'infiltrer entre quelques images, quelques métaphores. De quoi jeter l'ancre dans la baie, un peu plus longtemps, avant de s'émarger encore de cette réalité dont elle oubliait parfois la saveur, les senteurs. Et malgré l'effraction un peu soudain dans son imaginaire, Deborah n'avait pas tressailli, et peut-être, après tout, n'était-elle pas descendue de son navire flottant, sinon cette voix, cette voix qui l'avait poursuivie jusque dans les cimes de ses rêveries.

Doucement, le haut de son corps avait pivoté pour découvrir une silhouette féminine. Et rien ne lui avait vraiment échappé alors, du livre qu'elle avait reconnu presque tout de suite, mais dont elle s'était immédiatement désintéressé, comme c'était l'entité en elle-même qui attirait vraiment son regard. Et de cette douceur lisse et légère, Deborah avait balayé ce paysage rougeoyant qu'on avait compressé dans un seul corps, depuis les tâches de rousseurs jusqu'aux reflets flamboyants. Et son silence n'avait forcé vraiment aucune hésitation, sinon une lente contemplation.

Par habitude, une main glissa dans la chute en cascade de sa chevelure brune.

_ Non.

Et ce fut tout, que ce refus, que cette syllabe unique et mensongère prononcée sur le fond d'un sourire qui s'était agréablement étiré sur les commissures. Les yeux bleus, apaisés, avaient tâté alors cette intensité verte dans les prunelles de l'autre serdaigle. Et les lèvres alors écartées avaient laissé deviné ses dents du bonheur, le temps de quelques mots fortuits.

_ Comme tu as de beaux yeux, Zephyrus !
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Re: Un balcon en forêt [libre]
22.12.16 16:21

Un balcon en forêt
"Your heart's in the same place, but your mind is a million miles away, and it's forcing us to separate."
L’impression d’interrompre quelque chose planait dans l’air.
Tu ne sais pas réellement d’où cela te venais, mais cette sensation, voire même cette senteur dans l’air, ne te trompais pas. Peut-être aurais-tu pu comprendre de quoi il s’agissait, mais dans l’immédiat, tu es bien trop accrochée à cette réalité Zephyrus.

Deborah pivote dans ta direction. Tu suis la courbe de chacun de ses mouvements, captant le coup d’œil furtif en direction du bouquin avant qu’il ne se pose sur toi. Gênant. Pourtant tu es tellement habituée à ce qu’on te détaille de la tête aux pieds, mais là, il y a quelque chose de différent. Comme si elle ne faisait pas que regarder, plutôt comme si elle lisait, en toi.
Tu as la fâcheuse tendance à prendre la fuite face à un légélimens et à les éviter comme la peste, mais pour avoir déjà croisé la Serdaigle, tu sais bien qu’elle n’en est pas une. Doucement tu remue un peu tes épaules, comme pour chasser la gêne et c’est alors qu’elle s’exprime.

Pas certaine, tu évites de lui demande si elle en est bien sûr que ce n’est pas son bouquin, même si tu mettrais ta main à couper que c’est le siens. Le vert de tes yeux détailles son sourire, essayant d’y voir une once mensongère, de déchiffrer ce qu’il y a dans son regard si bleu…
Son sourire.
Ce sourire très beau. Lumineux, te fais perdre le fil de ta réflexion interne. Elle est belle Deborah. Seule pensée cohérente que ton cerveau arrive à aligner et à affirmer soudainement ; mais ça c’était avant son compliment.

« Comme tu as de beaux yeux, Zephyrus ! »

Rougissant. Tu n’as pas l’habitude qu’on soit si direct avec toi, enfin pas avec les mots gentils. Sont-ils seulement vrais ? Cette manie de ne jamais savoir réellement démêler le vrai du faux, mais de toujours avoir besoin de le faire.
Tes yeux se baissent pour masquer ta gêne, tu secoue légèrement la tête pour essayer de la faire fuir, souriant bêtement tout en réalisant que tu ne sais plus du tout où te mettre. Un faible « merci » t’échappe tout de même. Lui retourner son compliment tu voudrais bien le faire, mais dans l’instant, tu ne t’en sens pas capable… tu ne voudrais pas que cela sonne comme un retournement polie, non parce que la Serdaigle méritait bien mieux.
Enfin, c’est ce que tu crois.

Lentement tu t’approche, mais pas de trop près, pour ne pas à avoir a baisser davantage des yeux sur Deborah, ne voulant pas lui donner l’impression d’être écrasée par la quinzaine de centimètres que tu as en plus. Que cela est galant de ta part Zephyrus.  Le manuel tu le dépose sur le rebord du balcon, en un équilibre que tu connais précaire…  qui te rappelles tellement ta propre personne. Les mains libres, tu te triture le bout des doigts, cherchant des mots que tu ne trouves points.
Ton regard se perd sur l’horizon, au loin.

La vue est magnifique…

Une pensée à voix haute.
Un murmure passant tes lèvres sans que tu en prennes totalement conscience.
Comme si tu avais retrouvé une certaine contenance, tu orientes tes yeux verts en direction de Deborah, la regardant un instant.

Qu’est-ce que t-tu faisais ici… toute seule ?

Sympathiser, ce n’est pas quelque chose que tu sais bien faire, enfin, comme beaucoup de choses avec toi Zephyrus, tout est agréablement relatif. Pourtant il semble qu’aujourd’hui, au lieu de simplement continuer ta route si incertaine, tu décides de t’arrêter au détour du chemin de quelqu’un d’autre. Peut-être pour y apprendre quelque chose, ou simplement contempler une infinité de possibilités.
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Re: Un balcon en forêt [libre]
07.01.17 18:57

Ses jolis yeux s’agrandissaient volontiers, s’écarquillaient non pas d’étonnement mais de plaisir. D’un plaisir propre à Deborah, éclos, dévoilé. Car Zephyrus rougissait, et plus sa carnation s’étendait sur les contours de ses joues et plus Deborah rougissait à son tour, avec cette intensité.
Alors elle s’amusait, c’était l’espièglerie de son sourire, plaisant. Elle détaillait les joues fiévreuses de Zephyrus tout en se disant qu’elle n’avait jamais rien vu d’aussi beau, car chaque merveille, chaque belle chose se présentait à Deborah sous une peau neuve et pure. Et tout s’effaçait ainsi sous les yeux de Deborah comme elle rendait sa gloire à chaque existence, à chaque détail de la vie, et que la vie elle-même lui offrait en présent.
Il lui semblait que Zephyrus ne l’avait rejointe sur ce balcon que pour cela.
Car il y avait le ciel, les nuages un peu gris, ce temps qui s’imposait chargé de quelques émotions, d’une fine pluie qui promettait bientôt de couler, de laver le sol de sa boue, et il y avait encore ce léger vent pour chatouiller les mentons, raclait un peu les mains. Et dans la grisaille, la mélancolie, les souvenirs.
Elle aurait pu lui dire, une fois de trop. Zephyrus, comme tu es belle quand tu rougis. Mais elle se retint, un petit rire étouffé derrière ses lèvres charnues, car elle craignait Deborah, car elle craignait qu’un nouveau phénomène trop esthétique ne vienne percer la peau de Zephyrus d’une volupté, d’une beauté nouvelle. Et cela l’enjôlait sans qu’elle ne le veuille vraiment, d’imaginer qu’il pourrait y avoir merveille plus merveilleuse encore que les rougeurs de Zephyrus.
Et Deborah regardait, observait, contemplait. Ses mains dansaient encore sur la balustrade, et ses cheveux bruns virevoltaient doucement. Mais Zephyrus ne la regardait pas. Zephyrus baissait ses regards. Pourquoi dissimuler tant de beauté alors qu’il serait si aisé de la lever, de la projeter tout autour de soi ? Ca n’avait rien d’une fierté trop arrogante, c’était seulement qu’en baissant les yeux, on ne pouvait pas voir le faste de la nature.
Pourtant Zephyrus s’approche et cueille l’horizon.
Deborah se plaisait à imaginer un règne, le sacrement d'une nouvelle reine. Car Zephyrus contemplait à son tour et dans les yeux de Zephyrus, Deborah s'imaginait regarder à son tour. Les yeux de Deborah à travers ceux de Zephyrus, et cela dans son esprit se révélait comme une harmonie.
Il n'avait suffit que de quelques mots à Zephyrus pour que Deborah s'emporte et s'enflamme. Car déjà elle pensait qu'elles se comprenaient, que leurs esprits rayonnaient et raisonnaient ensemble.
_ Le monde pourrait t'appartenir ! Regarde, comme il s'étend tout autour de toi. Tu ne te sens pas spéciale, soudain ? De te dire que tout ça est peut-être à toi ?
Et elle s'était soudain approchée, de son petit pas léger, penchée sur la balustrade, coudes appuyés, menton entre ses mains, ses yeux bleus qui ne lâchaient pas, qui s'enfonçaient au contraire dans ceux de l'autre, comme on la regardait enfin. Deborah insistait alors, scintillant sans doute, d'un battement de cils, le sourire commode. Elle se tenait si proche, si ingénue aussi. Si simple, si facile.
_ Je t'attendais, Zephyrus. Voilà ce que je faisais, et alors, tu es venue. Avec tes beaux cheveux, tes beaux yeux, tes jolies rousseurs et tu as dis que la vue était magnifique et j'ai été d'accord avec toi, et c'est la plus jolie chose que j'ai entendu aujourd'hui.
Et cela aurait sonné encore comme une indécence, une si douce indécence, d'autant de mots qu'on ne disait pas, même jamais, et jamais avec autant d'aplomb, avec autant de sincérité. Quand bien même ce n'était pas vrai, car elle n'était pas voyante et elle ignorait proprement quelques instants plus tôt que quelqu'un la rejoindrait. Mais sur la beauté de Zephyrus, elle ne mentait pas. Et ses sourires brillaient, c'était vrai.
_ Le destin t'a poussé vers moi, et nous sommes au centre de tout, parce que tout s'étend tout autour de nous. Alors Zephyrus tu es venue avec tes cheveux flamboyants, et ils ont fait ce pour quoi ils sont faits : ils ont flamboyé. Et c'est comme une petite touche, un petit point de feu, de soleil juste en dessous de toute cette grisaille. C'est pour ça que tu es belle Zephyrus, c'est parce que tu brilles même quand le ciel est gris.
Cela sonnait comme une déclaration enflammée. Et c'était bien soudain, ce qui se lisait dans les yeux émerveillés de Deborah Bolton. De l'intérêt, de la passion. Car plus que par Zephyrus, Deborah s'enchantait par ses propres mots, ceux auxquels elle croyait tellement fort qu'elle ne pouvait que se dire que ce devait être vrai.
Deborah était magique. Deborah créait de la magie avec ses mots.
Lorsque cela se produisait, tout devenait plus beau.
Elle en était persuadée, convaincue que c'était là son don le plus merveilleux.
Elle aurait aimé aussi ne pas être la seule à le porter.
_ Dis-moi, Zephyrus, ce que tu aimes le plus au monde.
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Zephyrus S. Boswell


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Re: Un balcon en forêt [libre]
09.01.17 18:49

Un balcon en forêt
"Your heart's in the same place, but your mind is a million miles away, and it's forcing us to separate."
Son regard est sur toi.
Tes joues encore rosées, tu le sais.
Remarquant ses légères rousseurs sur ses propres joues en posant tes yeux sur elle.
Tu ne t’attendais pas qu’elle réponde à ton murmure. Tu reste un instant surprise, ne sachant pas quoi répondre, ne sachant pas quoi dire… la seule chose qui passe tes lèvres et cette interrogation gênée que tu te pose depuis le début, alors que ton cerveau réfléchie à ce qu’il aurait dû réellement répondre.
Elle trouve plus vite que toi une réponse en tout cas, ça tu en es certaine.
Elle te touche.
Elle c’est approchée et ses yeux se plongent dans les tiens.
Tu ne peux détourner le regard de ce bleu.
Ce bleu qui te ape.
Sa réponse elle est… si belle.
Tu manque de mots, tu manques d’adjectifs, comme si soudainement tout allait bien trop vite pour que tu puisses vraiment suivre ce qu’il se passe. Tu ressens la sincérité de ses paroles, la passion aussi ? Tu n’en es pas sûre Zephyrus, mais il y a bien quelque chose… il y a dans ce qu’elle raconte, et dans sa voix quelque chose qui te plait.
Qui réchauffe ta peau.
Qui accélère ton souffle
Et qui détraque ton rythme cardiaque.
Deborah reprend la parole et tu bois ce qu’elle te dit. Ne retenant plus ton sourire gêné, laissant le rouge envahir tes pommettes, laissant tes yeux briller face aux compliments et aux mots doux.
Laissant… la beauté.
La joie.
La satisfaction.
Naitre sur ton si beau visage.
Jamais on ne t’a parlé comme ça. Tu ne voudrais pas mettre ta mémoire en doute, mais tu es presque certaine que jamais personne ne t’as dit des choses aussi belles. Personne avant Deborah ne t’as comparé à un soleil et ne t’as encore moins considéré comme une reine… personne ne partageant le même sang que le tiens du moins.
Ses yeux comme deux saphirs brillent d’intérêts et de… passion. Cette fois ci, tu en es certaine Zephyrus. Tu ne pense pas être aussi douée en mots que Deborah, tu ne penses pas savoir faire d’aussi beaux compliments véritables. Tu as toujours cette impression Zephyrus, dans tout ce que tu entreprends, de ne pas savoir bien faire ; d’être une éternelle insatisfaite. Comme si tout ce que tu réussissais à produire n’était jamais parfait, ayant à jamais un défaut incorrigible et absolument grossier, ne pouvant être caché.
Alors quand elle te pose une nouvelle question, cette question, que tu comprends être la dernière de sa tirade, il te faut un instant.
Te retenant au rebord du balcon.
T’arrachant à son regard pour un nouvel face à face avec l’horizon.

J’aime… Ta voix est faible, mais tu reprends plus fort. J’aime voler. Sentir le vent ébouriffer mes cheveux, la vitesse et le froid de l’air me faire pleurer. Me perdre dans les couleurs des nuages… j’aime prendre de la hauteur, parce qu’avec la distance on y voit toujours mieux, plus clair.

Tes paupières passent devant tes yeux et tu inspires, donnant comme signal à Deborah que tu n’as pas finie. Tu commences à peine, tu as l’impression que tu peux lui parler, de tout ce qu’il te traverse l’esprit. Tu as l’impression qu’elle, elle va te comprendre. Elle ne pourra peut-être pas l’expliquer, ni mettre des mots, mais elle aura le ressentie, quelque chose que tu as habituellement du mal à faire partager. Tes yeux verts toujours braqué sur ce qu’il y a au-delà de la limite du château, tu réponds a ses questions.
A tes questions.

Il m’arrive de m’émerveiller d’un rien, d’un détail infime et… j’aime jouer de la harpe, j’aime me perdre dans les notes et les sons. Je crois que j’aime tout simplement me perdre dans mon propre esprit, le laisser divaguer et se torde, s’imposer comme il le souhaite au lieu de le conditionner. Je chante aussi, plus timidement, mais j’aime encore plus ça que jouer… Il m’arrive de m’égarer à regarder les fleurs pousser, parce que c’est tout simplement magnifique et en un sens magique. Tu marque une pause Zephyrus, tendant une main au dessus du vide, te remémorant les paroles de Deborah. J-Je me sens spéciale ? Et bien… un peu des fois. Haha, je ferais quoi de tout ça, si c’était à moi ? Probablement que je laisserais la nature reprendre son droit naturel dessus… dévorer le bâtiment, l’embellir peut-être aussi.

Ta main retombe doucement sur le rebord, tu sens les détails sous ta peau et délicatement tu pivotes à nouveau vers Deborah.
Deborah que tu observes comme si c’était la première fois que tu l’as voyais vraiment.
Les courbes de son corps.
Le détail des traits de son visage.
Ses lèvres roses et charnues.
Ses mains aux doigts fins.
Le bleu de ses yeux.
Plus bleu que les eaux de la mer Caspienne.
Deborah elle n’est pas juste belle, elle n’est pas magnifique non plus… elle est. Tu n’as pas de mots pour l’exprimer Zephy et comme toujours dans ses moments là, tes doigts se tordent.
Désirants.
Désireux.
La gêne revient au galop, pourtant tu arrives à lui dire ce que tu as oublié de mentionner plus tôt, plongeant ton regard dans le siens.

En fait, ce que j’aime le plus, ce qui me fait vibrer et voler sans musique et sans balai, c’est peindre. Deborah, j’aimerais te peindre.

Cette dernière phrase t’as comme échappé et tu es toi-même surprise par tes propres paroles. Tu préfère ne rien ajouter, par peur de t’enfoncer, par peur de ce que ta langue pourrait bien dire sans concerté ton esprit avant. Une main vient saisir une de tes mèches baladeuses et tu l’enroule autour de ton doigt, incapable de dissiper ta gêne et de rester à la fois en place.
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Re: Un balcon en forêt [libre]
13.01.17 13:48

Et la voix de Zephyrus sonnait comme une mélodie heureuse, et si douce dans ses oreilles qu’elle se sentit presque tout de suite emportée. Le sourire de Deborah s’en était même évanoui, mais il s’agissait seulement du signe qu’elle écoutait mieux, avec un intérêt prononcé, plus que jamais. Ca lui provoquait des soupirs contre ses lèvres tremblantes, des mots qu’elle retenait, une respiration accélérée pourtant mais qui s’efforçait de ne pas se faire entendre, pour ne pas encombrer la prose de Zephyrus. Et l’idée seule de Zephyrus volant sur son balai, la chevelure au vent, ça lui paraissait si frais, presque sauvage aussi. Deborah pouvait presque la voir, les yeux fermés, s’élancer. Les mots de Zephyrus lui brossaient un tableau imaginaire, lui peignaient des sensations dans ses rêveries les plus suaves. Deborah buvait les mots, aurait même pu s’empoisonner avec et sombrer dans un songe infini. Car c’était si beau, si tout ce qu’elle aimait, ce qu’elle désirait toujours, car il y avait cette étrange communion entre elles. La jeune fille y pensait tellement fort. Car il lui semblait qu’au-delà de tout cela, qu’à travers ses mots, c’étaient les siens aussi, son sensible, sa poésie. Et elle fut prise d’une brusque affection, comme cela la prenait parfois, d’un rien à un tout, d’un tout à un rien. Car les émotions allaient et venaient, inconstantes, presque capricieuses.
Deborah avait dit n’avoir jamais entendu quelque chose d’aussi beau aujourd’hui. Elle savait à présent que cela dépassait toutes ses exigences, tous ses étranges critères de beauté. Zephyrus était toute entière ce qu’elle avait vu de plus beau de la journée, au de-là de ces paysages si mélancoliques, endormis et tristes qui s’étendaient sur l’horizon. Car si Zephyrus avait dû être un paysage, elle lui aurait donné toute une prairie, avec les herbes hautes et indomptées, du blé, des fleurs sauvages qui poussent sans discipline, seulement pour être, seulement pour vivre, comme sa seule présence suffisait à rehausser ces terres maussades.
Les lettres dansaient sur les bouches, car Deborah dans un murmure répétait des syllabes enjôleuses, et c’était comme si les sons tombaient directement d’une bouche à une autre, suspendus sur un mince fil qui les aurait reliées.
Et rien, rien ne se serait soustrait à ses attentions, ses yeux vifs qui doucement suivaient le cours d’une pensée, d’une réflexion, d’une main qui se levait au-dessus du vide comme le prolongement de ses mots, de ses trésors qu’elle disait. Car ce devait en être.
Et comme l’Angleterre était bien sage aujourd’hui ! Comme le jour s’allongeait ! Indifférent, austère. Elle s’en sentit presque trop âgée, avec toutes ces premières fois à tout qui s’étaient égarées dans l’horloge du temps. Et son adolescence qui se fanait comme les jours, courant d’un crépuscule à un autre jusqu’à sa vieillesse proche…
Elle était restée muette, et lorsque ce fut fini, il lui semblait que la magie perdurait toujours. Car la pensée même perdurait dans ce qu’elle avait de formidable, de merveilleux. Tout l’était. De la première jusqu’à la dernière phrase.
Mais ce silence planait, et espiègle, elle taisait volontiers ses humeurs, laissant pour un court instant Zephyrus patauger seule sans elle. Deborah s'éloignait déjà. Lentement, les jambes levées trop haut, chaque pas quasi fragile, et sa main qui volait au-dessus de la rambarde. Elle tourna tout à fait le dos à Zephyrus. Et eut-elle alors ce sentiment de pouvoir, alors qu’elle se sentait en position de pouvoir offrir, de pouvoir donner, de posséder quelque chose que l’autre voulait. Elle savait. Elle savait que l’on guettait sa réaction, ses propres mots. Mais avec langueur, elle s’épanchait de cette douce malice.
_ Sais-tu, Zephyrus, que les peintres les plus habiles peuvent voler l’âme de ceux qu’ils peignent, et les emprisonner dans leurs couleurs, sur une toile. Est-ce que c’est ce que tu as envie de faire, me voler mon âme ?
Elle avait eu son petit sourire tendre, ses petites fossettes qui riaient en silence alors qu'elle continuait à s'éloigner, longeant la balustrade. Croyait-elle seulement en ce qu'elle disait ? Elle aimait ces superstitions, voulait sans doute qu'elles existent.
_ Parce que je ne peux pas te la donner. Je la garde pour quelqu'un d'autre.
Et cet aveu lui avait arraché un rire, c'était bien un peu vrai, quand bien même elle ne savait pas à qui donner ce fragment de son être. Quand bien même elle s'imaginait seulement, que ce serait merveilleux.
_ Comment me peindrais-tu Zephyrus ? Que pourrait bien t'inspirer quelqu'un comme moi ? Tu pourrais peindre tellement de belles choses...
Pause. Pose.
Elle était flattée pourtant. Car oui, de toutes les merveilles du monde que Zephyrus auraient pu peindre, il y avait son nom qui était apparu. Et quelle idée ! Quelle merveilleuse idée ! Bien sûr qu'elle en avait envie. Comment le contraire aurait-il pu être ?
Elle se hissa finalement sur le rebord, assise, ses jambes qui pendaient dans le vide. Une main malhabile dans son dos et il en était fini d'elle, et ç'aurait été tous ses petits os qui se seraient brisés plusieurs mètres plus bas. Mais sans peur, en secouant seulement ses petits pieds, ses mains froides qui tapotaient ses joues pour se redonner un semblant de chaleur.
_ Oh mais je viens d'avoir une idée. Moi aussi je pourrai te peindre ! Et je garderai ton portrait bien au chaud, comme tu garderas le mien bien à l'abris des regards. Ce sera notre secret. Comme un pacte. Moi avec toi, et toi avec moi !
Avait-elle seulement précisé qu'elle ne savait pas peindre, que cela chez elle ne durerait que quelques instants, quelques minutes hasardeuses, de ses mains sur la toile. Le temps pour elle, sans doute, de glisser sur le visage de Zephyrus ses petites mains couvertes de couleurs. Et qu'au fond, ce n'était pas tant un portrait qu'elle offrait sinon sa compagnie, puisqu'elle lui disait oui. Comme elle voulait bien de ce semblant d'éternité, alors qu'elle se disait que ainsi, elle ne mourrait jamais. Jamais complètement.
_ Enfin. Si tu veux me peindre, Zephyrus, tu dois chanter d'abord. Je veux entendre ta voix. Et je suis sûre que c'est une jolie voix. Chante. Chante pour moi et tu pourras me capturer sur ta toile !
Et il s'agissait encore d'une exigence toute douce, comme tout ce qu'elle réclamait. Elle avait tourné son regard, avait fixé Zephyrus avec sa malice, sa bonne mine, l'éclat pétillant de ses yeux dans les siens. Sur ses rougeurs, sur sa bouche, sur la chevelure, si opulente, si étincelante.
_ Je peux toucher tes cheveux ?
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Re: Un balcon en forêt [libre]
30.01.17 14:12

Un balcon en forêt
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Le silence plane.
Deborah s’amuse avec ta patience.
Elle s’éloigne, sourire espiègle aux lèvres.
Tu t’écartes un peu de la rambarde, te redressant, attendant qu’elle daigne répondre.
Dire quelque chose.
Elle joue.
Après plusieurs minutes, secondes, insoutenables elle libère le son de sa voix.
Gênée tu rougis.
Plus droite que jamais, ta main sur la balustrade, tu lui réponds Zephyrus, d’une voix empressée tu commence un phrase que tu ne fini pas.

Non, bien sûr que…

Ton visage ce détend un peu quand elle te coupe pour t’avouer qu’elle garde son âme pour quelqu’un.
Pourtant la curiosité te pique et tu dois te faire violence pour ne pas le lui demander ; attendant encore un peu de savoir si elle va poursuivre ou non.
Comment tu l’a peindrait ?
Cette question te prends un peu au dépourvue Zephyrus.
Tu réfléchis une seconde, tu t’apprêtes à te lancer dans une explication un peu technique jusqu’à ce que tu lèves les yeux et la vois.
Assise au dessus du vide.
Ton cœur manque un temps.
Tes lèvres bougent seules.
Les mots précèdent tes pensées.

Comme tu es là, tout de suite… si naturelle.

Tu ne sais pas si elle t’a entendu, parce qu’elle continue sa tirade.
Joyeuse.
Son idée te fait sourire.
Elle te touche et te donne envie de rire.
Mais Deborah n’était pas un être qu’on décide si facilement, tu t’en doutais un peu… alors ce n’est qu’à moitié que se requête te surprends.
Chanter.
C’était pourtant une demande douce, comme si c’était une enfant qui te l’avait demandé.
Son regard sur toi te déshabille alors que tu es sans voix.
Deborah veut tes cheveux maintenant.
Tout le monde les veut.
Cette masse semblable à du feu.
Docilement tu t’approches, réduisant la distance entre elle et toi à pas grand-chose.
C’est un accord muet.
Elle peut toucher tes cheveux.
Enfoncer ses doigts dedans, les entortiller et les y perdre.
Ton regard se perd à l’horizon une énième fois.
Tes lèvres tremblent, puis elles se mettent à bouger réellement.
Laissant des sons en sortir, qui lentement se transforment en mots.
En vers.
En poésie chantée.
Ta voix inonde le balcon.
Douce et fraîche comme la brise en Été.
C’était la berceuse préféré de Borea.
Celle qu’elle demandait toujours à maman de chanter.
Tu t’attendais à ce que la tristesse l’emporte sur ta gorge et te fasse dérailler avant la fin de la chanson, mais il ne se passe rien.
Tu ne veux pas laisser le chagrin te prendre des souvenirs heureux et intacts Zephyrus.
Un fin sourire est là à la fin et tes yeux brillent.
Ils se posent sur Deborah.
Lui demandant d’un simple regard si elle en veut plus ou si ça ira pour cette fois.
Tu attends et ne bouge pas d’un poil.
Ton sourire se charge en espièglerie et ton regard en malice.
Tu lui demande curieusement :

Pour qui est-ce que tu garde ton âme Deborah ? Je veux bien savoir aussi comment est-ce que tu compte me peindre.

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Re: Un balcon en forêt [libre]
04.02.17 0:49

Les inspirations se suspendirent, et sa respiration ainsi bloquée, les lèvres de Deborah frétillaient, et l’impatience caressait sa figure. Elle pivota et sembla vouloir s’étendre encore, ses doigts pianotaient l’invisible dans l’air. Ses joues rougirent ; un rien lui faisait plaisir, et le moindre contentement ravissait ses expressions et tous ses traits tendaient vers ce bonheur surréaliste, volontiers naïf, devant ce petit rien qui venait satisfaire un gentil caprice.
Et ce fut fait soudain. Ses fines phalanges venues se lover dans ce magma capillaire, et si encore il n’eut s’agi que de cela, car au-delà des boucles qui roulaient autour de ses doigts, qu’elle empoignait avec une certaine vivacité, une certaine excitation qu’elle ne cherchait pas à dissimuler, puisque cela ne suffisait pas, il y avait eu sa chaussure qui avait touché le sol, avait marqué l’appui avant que tout son corps ne s’élance à son tour. En un instant, elle parut se jeter toute entière, retenue encore par la pointe des orteils, mais ses bras s’étaient repliées dans le dos de Zephyrus, à moitié appuyée contre. Son visage n’avait pas hésité, et délicatement c’était sa figure qui se perdait dans ce labyrinthe de fils qui se croisaient, s’entremêlaient. Elle ferma les yeux, et ses joues frottèrent, trouvèrent des caresses pour s’écorcher la peau. Et comme elle sentait bon alors, Zephyrus.
Deborah avait ses sens en éveil, et les boucles de Zephyrus qu’elle venait mélanger aux siennes, sa chevelure charbonneuse qui épousait la sienne contre l’entrelacement du crépuscule et du jour, qui venait encore accélérer ses battements, comme elle frissonnait.
Et elle se hérissait un peu, en émoi, son délicat. Car la voix de Zephyrus venu d’une autre saison embaumait l’air d’une nouvelle fraicheur, les enveloppait sans doute. Ce que ce pouvait être simple et agréable. Zephyrus aurait été son havre dernier, car il lui semblait que contre son essence qu’elle touchait du bout des doigts, qu’elle sentait, qu’elle se sentait effleurée, ah oui, ce devait être une forme de paix, une métaphore du repos.
Bien sûr ceux qui connaissaient un tant soit peu la jeune fille aurait aisément deviné que sa naïveté et ses sourires béats lui auraient permis de se glisser à peu près n’importe où, et n’importe quoi lui aurait provoqué le même sentiment. Mais elle ne percevait que l’importance de l’instant, que la pureté du moment, de cet éphémère aussi comme il ne resterait rien, qu’un vague souvenir étrange et bon dans son esprit si tôt qu’elles se seraient séparées, évaporées chacune de leur côté pour reprendre le cours de leur existence, laissant derrière elles le semblant d’une parenthèse inattendue.
Et Deborah savait. Deborah savait que ses relations fonctionnaient toujours ainsi, qu’elle ne savait pas se faire d’attache et que la solitude lui revenait toujours comme une douce et parfois cruelle amie.
Elle rouvrit ses yeux lorsque la voix de Zephyrus échangea sa place avec un nouveau silence, et se défit tout naturellement de l’étreinte, reprenant sa place contre la rambarde.
Les yeux de Zephyrus brillaient, et ça n’aurait pu réellement lui échapper comme tous ces instants si courts vibraient en elle, toujours, et jusqu’à la toute fin.
_ C'était joli. Cela allait bien avec ta voix.
Et puis. Elle était belle comme ça, Zephyrus. Ni plus ni moins.

Leur deux figures espiègles se seraient fait écho encore, comme la malice de Zephyrus réveillait celle de Deborah.
Un doigt chaste se posa sur ses lèvres, et sa bouche souffla un shh derrière un sourire qu’elle avait coquin.
_ C’est une histoire vraie. Avant elle était pour un garçon, mais je ne peux plus la lui donner donc elle reste dans un tiroir. J’attends qu’on vienne me l’arracher !
Et ces discussions de fille sortaient niaisement entre ses lèvres. Elle n’était plus une adolescente pourtant, et ses seize ans lui paraissaient loin.
_ Ah, je sais de quoi j’ai l’air. D’une sotte ! Et je rêve trop, pas vrai ? Le monde n’est pas assez niais, Zephyrus, et on devrait rester des enfants toute la vie. C’est moins pénible, moins douloureux aussi. Mais si on ne grandissait pas, on ne pourrait pas tomber amoureux. Mais je ne pense pas qu’à l’amour, je rêve aussi d’une passion. D’une chaleur sur mes joues, de mes doigts entrelacés dans les siens, et je veux l’entendre dire qu’il m’aime, et puis ses lèvres sur les miennes, et tout son corps contre le mien. Et je veux m’abreuver de tendresse !
Et sur ses derniers mots, ses bras s’étaient écartés et elle avait effectué un tour rapide sur elle-même, sa jupe qui voltigeait.
_ Mais le problème, Zephyrus, c’est que ça n’arrivera plus, parce que les hommes sont capricieux. Ils sont volages. Une friandise leur passe sous le nez et pouf ! C’est comme s’ils t’avaient déjà mangé puis digéré ! Bien sûr ce n’est pas seulement les hommes, ça a quelque chose de naturel, tous les amours ne se valent pas et ne durent pas. Alors ce n'est plus qu'une bête envie, un songe qui vient parfois m'étreindre le coeur.
Et elle parlait soudain beaucoup Deborah, à une méconnue. On aurait dit qu’elle ne cachait pas grand-chose. Alors on aurait découvert que Deborah ne mentait pas sur tout, ou pas tout à fait sur tout le monde. Lorsqu’elle pensait à Argus elle avait toujours beaucoup de choses à dire, et elle ne savait plus se taire.
Enfin.
_ Enfin, ne te méprends pas : je ne l’aime plus.
Et on aurait bien eu du mal à y croire après tout ce qu’elle venait de dire, tandis qu’elle fronçait encore les sourcils, sans savoir si elle cherchait à convaincre Zephyrus ou bien encore elle-même.
_ Plus du tout.
Et elle avait souri encore, bidouillant ses cheveux qu’elle tressait machinalement.
_ Mais parlons plutôt oui de comment je vais te peindre. Ou plutôt comment je ne te peindrai pas. Je vais te gribouiller Zephyrus ! De rouge de jaune de vert et tu seras un vrai petit arc-en-ciel ! Peut-être moche. Mais le moche, c’est bien de l’art aussi. Alors Zephyrus maintenant que tu sais comment je ne vais pas te peindre, est-ce que tu veux m’aimer un petit peu et me laisser de temps en temps revenir me blottir dans tes beaux cheveux ?
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Re: Un balcon en forêt [libre]
08.02.17 15:45

Un balcon en forêt
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Ses mains dans tes cheveux.
Le poids de son corps contre le tiens.
Et ta voix.
Ta voix qui remplit l’espace.
Son odeur doucereuse à tes narines.
Ses doigts s’enfonçant et s’enroulant dans ta chevelure.
Touchant parfois la peau délicate de ton cou.
Cette étreinte timide et à la fois un peu sauvage.
Transcendant avec la grisaille du temps.
Il s’efface lentement.
Reprenant son court quand le silence fit place.
Elle se détache et ça te fait presque mal.
Son compliment te va droit au cœur.
Tu ne devrais peut-être pas gâcher l’instant avec ta curiosité.
Mais elle est souvent plus forte que le reste.
Alors tu demandes.
Sans pudeur.
Un sourire espiègle aux coins des lèvres.
Pour qui elle garde son âme.
Comment elle te peindra.
Deborah répond.
Mais avant cela elle adopte le même rictus que le tiens.
Pose un doigt sur tes lèvres.
Leger comme un pétale.
Un sifflement glisse entre ses dents.
Elle s’emballe et déballe tout.
Tu trouves ça beau.
Elle parle avec de la passion dans la voix.
Tu voudrais vraiment que quelqu’un l’aime comme elle aime.
Tu voudrais encore plus que quelqu’un puisse t’aimer ainsi.
Tes yeux curieux suivent ses mouvements.
Ils l’a regardent tournoyer comme on s’émerveillerait devant un feu d’artifice en Été en période de festivités.
Les mots qu’elle prononce par la suite t’ébranlent.
Tu les ressens trop bien.
Elle te semble si mélancolique soudainement.
C’est si triste tout en étant si magnifique.
Tu n’as plus vraiment fais attention à ce qu’il se passait sous tes yeux, jusqu’à ce que sa voix revienne.
Tu étais dans tes pensées Zephyrus.
Dans tes tourments.
Plus du tout ?
Plus du tout.
Ses sourcils froncés t’obligent à te demander si c’est toi ou elle qu’elle souhaite convaincre.
Probablement les deux.
Soudainement un sourire reprend place sur sa bouche.
Ses doigts s’enroulant autours de ses mèches brunes.
AH ! Comment elle va te peindre…
Les premières secondes tu restes interdite.
Avant de rire.
C’est charmant.
C’est artistique.
C’est poétique.
Tu aimes beaucoup Zephyrus.
Tu aimes cette idée de faire de toi un arc-en-ciel.
Toi qui es si habituellement monochrome.
Sa dernière interrogation te fait rougir.
Plus qu’il ne l’aurait fallu.
Le feu embrase tes pommettes et tes joues.
Tes tâches de rousseurs en deviennent presque invisibles.
Au début tes lèvres tremblent.
Bougent légèrement.
Sans que le moindre son n’en sorte.
Pourtant après quelques secondes, tu fini par réussir à balbutier une réponse, pas aussi convenable que tu l’aurais voulu.

O-Oui… si tu veux, ça n-ne me dérange… pas. Au con-contraire.

Tes yeux rencontrent le sol.
Tu dois te ressaisir Zephyrus.
Ils se lèvent à nouveau par-dessus la rambarde.
Tu t’approche, t’appuyant sur cette dernière.
Légèrement penché en avant.
Ton regard fixe tantôt le sol, tantôt l’horizon et le ciel.
Les paroles de Deborah te reviennent alors à l’esprit.
Pourtant c’est toujours le dos plus ou moins tourné à elle que tu t’exprimes.

Tu as le droit de l’aimer tu sais… sauf si tu penses qu’il t’a fait du mal ou qu’il va t’en faire. Un soupire t’échappe. J’aimerais pouvoir parler de quelqu’un comme tu en parle Deborah, j’aimerais connaître ce dont tu parles. Mais tu as tellement raison, ce n’est qu’un rêve, ils sont si volage et nous si fragiles… je l’aime, pourtant je sais qu’il me détruira, mais je ne peux m’empêcher de l’aimer malgré le champ de mines entre nous. Tes mains resserrent leur prise sur la rambarde. Peut-être que je devrais faire comme toi, me convaincre et croire en les regards d’un autre, qui me semble tout aussi loin en étant pourtant si près.

Une de tes mains s’était tendue.
Elle retombe et tu te redresses.
Secouant la tête.
Chassant tes pensées.
Tu te tournes vers ta camarade.
Laissant ton corps en appuis contre le rebord.
Soudainement tu repenses à comment tu t’es retrouvée là.
Le livre de botanique remonte à ton esprit.
Tu le désigne une nouvelle fois.
D’un mouvement las du poignet.
Une voix claire passe tes lèvres.

Tu es sûre qu’il n’est pas à toi ?
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